Taillefer (09), France đ«đ·
Beaucoup de mes traits de caractĂšre mâont fait croire pendant des annĂ©es que jâavais des problĂšmes. Certes, jâai appris avec le temps Ă discerner quelle attitude, quel comportement et quel scĂ©nario Ă©taient alimentĂ©s par mes blessures. Mais, Ă part ça, jâai fini aussi par comprendre que beaucoup de mes dĂ©fauts nâĂ©taient rien dâautre que des qualitĂ©s masquĂ©es, des particularitĂ© propres Ă moi. đ
Comme mes comportements ne correspondaient pas Ă ceux de la masse, jâavais forcĂ©ment un problĂšme⊠moi. Trente annĂ©es de thĂ©rapie et une quarantaine dâannĂ©es de cheminement spirituel conscient, mâont servi Ă dĂ©couvrir quâau bout du compte une grande partie de mes diffĂ©rences font parties de mon identitĂ© profonde, celui qui dâemblĂ©e est dĂ©jĂ proche de la source et qui, malgrĂ© les conditionnements, a su rester fidĂšle Ă mon Soi. đ
Un exemple auquel je pense beaucoup en ce moment, est mon cĂŽtĂ© casanier et pantouflard. J’avais rĂ©ussi Ă lâassumer pendant des annĂ©es quand jâĂ©tais plus jeune⊠mais, en mĂȘme temps, au fond de moi, jâai pensĂ© vraiment que jâavais un problĂšme. Tout le monde autour de moi voulait sortir, aller danser, partir en vacances et faire des trucs originaux qui font rĂȘver la moitiĂ© de la planĂšte. Alors que moi, avec une bonne pizza (oui oui, dĂ©jĂ âŠ) et un bon film partagĂ© avec quelques amis ou une amoureuse, je me sentais complĂštement comblĂ©. đž
Je nâai jamais eu vraiment besoin de grand chose, mĂȘme si rĂ©guliĂšrement je me suis laissĂ© happer dans le passĂ© par le dĂ©sir dâavoir ou de faire. Câest seulement depuis quelques annĂ©es que jâassume de mieux en mieux cette simplicitĂ© qui mâanime. Je suis mĂȘme capable aujourdâhui de laisser filer les journĂ©es sans que quoi que ce soit se passe et comme si jâen avais en abondance devant moi. Pourtant, tout le monde sait que lâĂąge avançant, mon espĂ©rance de vie diminue. đ
Je nâai pas besoin ni envie de vacances, ni de visiter des lieux spĂ©ciaux. Pas envie dâagrandir mon savoir, mon patrimoine, mon cercle dâamis ni mon compte bancaire. Je nâai pas besoin ni envie de vivre des trucs extraordinaires, ni dâavoir des rĂ©ussites. Je nâai mĂȘme pas besoin de partager ce dont je suis porteur, dâavoir une place spĂ©ciale dans notre communautĂ© dâĂȘtres humains, ni mĂȘme de me rĂ©aliser ! Au fond, je nâai pas beaucoup changé⊠Un bon film avec une bonne pizza et quelques amis ou une amoureuse me comblent toujours autant. Et mĂȘme tout seul, sans film ni pizza ni amoureuse, je vais merveilleusement bien aussi. đ„
Il mâa fallu du temps pour comprendre et assimiler que mes prĂ©fĂ©rences pantouflardes ne venaient chez moi pas nĂ©cessairement dâune incapacitĂ© Ă explorer, mais que je vivais plutĂŽt une sorte de protection contre l’Ă©parpillement. Un peu pour la mĂȘme raison pour laquelle je ne fume pas, ne bois pas dâalcool, ne consomme pas de drogues et ne joue pas. Câest comme si quelque part mon ĂȘtre a su garder en place mes gardes-fous originels. MĂȘme si cela mâa crĂ©e beaucoup de difficultĂ©s relationnelles dans ma jeunesse, aujourdâhui je suis reconnaissant dâune forme de puretĂ© que jâai pu et su garder. đ§ââïž
Tout ce qui mâimporte est de me sentir aussi bien que possible, lĂ oĂč je suis⊠avec ce que jâai⊠et dans lâĂ©tat dans lequel je me trouve. Je suis conscient que tout ce dont jâai besoin se passe ICI et MAINTENANT. Savoir faire âle chatâ est pour moi lâexpression la plus parfaite possible de mon ego dans son abandon Ă lâEtre. â€ïžÂ
MĂȘme si je nâai plus beaucoup de marge pour fuir ce Face Ă Face intĂ©rieur, je vois trĂšs bien comment je rĂ©ussis encore Ă Ă©viter rĂ©guliĂšrement mon âcoussin Ă chatsâ, en regardant peut-ĂȘtre un peu trop de films, en me laissant sĂ©duire par ma gourmandise, en achetant des bricoles inutiles chez Amazon ou en me manĆuvrant Ă nouveau par moment dans la vie dâermite. đ»
Jây vais doucement vers mon coussin. Je sais que tout ce dont jâai besoin sây trouve. Je laisse seulement la place Ă lâexpression de mon enfant intĂ©rieur qui nâaime pas les cadres, les dogmes, le prĂ©vu, les obligations, la routine, le travail et les habitudes des vieux cons. Je pourrais me forcer Ă faire le chat⊠Mais ce serait me forcer Ă ĂȘtre Amour⊠et cela est par dĂ©finition impossible. LâAmour est un Ă©tat dâEtre cohĂ©rent Ă la notion dâUnitĂ©, un Ă©tat libre de peurs et des blessures. Atteindre cet Ă©tat en suivant rĂ©ellement la Voie de lâAmour, comme un Alchimiste digne de ce nom, me demande une vigilance et une prĂ©sence permanente⊠car il nây a rien de constant qui peut me servir de repĂšre sur le chemin. Câest la surprise en permanence. đ„
Le Vivant est bel est bien vivant. Pour capter ce coquin qui ne tient pas en place juste pour capter mon attention, jâai besoin dâĂȘtre complĂštement dans mon instant prĂ©sent. Câest un art de discerner lâattitude et le comportement adĂ©quats au quotidien et de savoir quand rejoindre ou quitter mon coussin Ă chat. Jâai tout ce quâil me faut pour faire mon chemin, lĂ oĂč je me trouve. Je ne vais donc nulle part, ce qui se dit NOWHERE en anglais. Câest joli, car en coupant le mot en deux, on obtient NOW et HERE, ce qui veut dire ICI et MAINTENANT. đÂ
Merveilleuse journĂ©e Ă nous tous⊠â€ïžđđđđđ€Â
Bonjour et merci Michael, c’est ce que je ressens et vis de plus en plus. Etre dans le monde mais ne pas en faire partie, ne pas avoir besoin ni envie de suivre la masse « endormie ». Je sais de plus en plus et j’en ai besoin, me contenter de peu de choses.
« Je suis mĂȘme capable aujourdâhui de laisser filer les journĂ©es sans que quoi que ce soit se passe et comme si jâen avais en abondance devant moi. » – » Je suis conscient que tout ce dont jâai besoin se passe ICI et MAINTENANT. » – » Je laisse seulement la place Ă lâexpression de mon enfant intĂ©rieur qui nâaime pas les cadres, les dogmes, le prĂ©vu, les obligations, la routine, le travail et les habitudes des vieux cons. » cela me parle beaucoup.
J’avais aussi cette impression de ne pas ĂȘtre comme tout le monde adolescent, de ne pas ĂȘtre normal. .
Beaucoup ignorent la paix profonde du non agir. Rester tranquille par le simple fait de s’asseoir en silence queque part et goĂ»ter la saveur de l’instant qui passe. Se contenter d’un petit repas simple et d’un bon film, de la prĂ©sence simple des ĂȘtres aimĂ©s…
Ici et maintenant, pas toujours évident encore pour moi car je peux encore me laisser absorber par des sollicitations extérieures ou intérieures.
TrÚs belle journée à toi.
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Merci Daniel… Ă toi aussi une belle journĂ©e âșïž
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Merci Michael !……
quelle merveilleuse idĂ©e que d’ Ă©voquer cette posture : « faire le chat » ,d’ une maniĂšre un peu plus dĂ©taillĂ©e que tu ne le fais habituellement.
Comme j’ ai toujours ressenti ce que tu dĂ©cris, j’ ai souvent culpabilisĂ© par le passĂ©, en me forçant mĂȘme Ă vivre comme tout le monde sans y parvenir ce qui m’a valu des relations inadaptĂ©es surtout en couple.
C’ est pourquoi la vie de couple conventionnelle avec la robotisation qu’ elle implique ne m’ intĂ©resse absolument plus.
Ne pas pouvoir vivre Ă mon rythme m’ est devenu une vraie souffrance.
Me concentrer juste sur mon nĂ©cessaire, Ă©carter un certain superflu (bien sĂ»r il en reste encore) et savourer un petit plaisir de temps en temps, celui que j’ aurai choisi avec discernement…… ou pas mais en conscience.
Belle fin de journée.
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Merci Martine… essaie de taper « faire le chat » dans le petit moteur de recherche Ă droite de mon blog… Belle fin de journĂ©e Ă toi aussi đ
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Merci pour cette invitation/recherche. J’ ai complĂ©tĂ© ma lecture par les 2 ou 3 textes que je n’ avais pas lus et les vidĂ©os Ă©galement.
C’ est trĂšs parlant. Effet miroir…….
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Je crois que je n’ai pas besoin de grand chose pour mon bonheur:
un bel endroit de campagne, de l’air pur, deux ou 3 ami(e)s pour l’amitiĂ©, la convivialitĂ© avec des animaux, a 4 pattes ou ailĂ©s.
De bons films et romans stimulent neanmoins mon coeur et mon esprit
Des bonnes pizzas variees pour mes papilles, du bon chocolat pour la theobromine et le plaisir.
Enfin une amoureuse est requise pour mon equilibre tout de mĂȘme, pas pour l’amour, mais pour l’echange energetique đ
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âșïž
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Hello Michaël
Ah le coussin (cou – sein, hummm…) Ă chat ! Le Graal ! Le Miaoubarrata ! La MĂšre de tous les Ronrons !
J’en ai parfois furtive image dans un coin de mon rĂȘve… (soupir…)
Pour l’instant, je gratte. Je gratte en laissant glisser ma patte.
Patachou, patacha, émerge un pas de cÎté.
Je gratte. Je gratte et cha bouge…
Ah, me sentir quitter la caisse Ă chat. Encore un p’tit pas de cĂŽtĂ©… vers le coussin.
Allez, Chalut mon frĂšre en innocente matouserie.
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Merci Gilou… âșïž
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