Baffrancou à Limousis (11), France 

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Mon blog est vivant ! Je m’en occupe presque tous les jours un tout petit peu. En tant qu’Alchimiste je change tout le temps, alors mon site change tout le temps aussi. Il change de nom, de look, de structure, d’intention, de contenu. C’est sans fin. Tant que je bougerais, il bougera. Et comme mon blog est en même temps mon journal de bord, avec ses presque 1500 articles il est carrément devenu un livre biographique vivant. 📚

Là, j’ai mis davantage Baffrancou sur le devant de la scène. J’ai changé le titre du blog en « Michael Gallasch & Baffrancou »… mis les activités et le diaporama du lieu où je suis actuellement sur la page d’accueil… mis mes articles un peu plus en arrière plan… et j’ai transformé la présentation de mes photos en différents diaporamas. Il n’y a plus de page “Articles” ou “Journal”. Ceux qui sont abonnés, reçoivent automatiquement un mail quand je publie un article et le lien dans le message les envoie directement au bon endroit. Ceux qui cherchent mes articles de manière autonome ont juste besoin de savoir que tous mes articles se trouvent dans l’ordre chronologique, partagées entre deux colonnes, en bas de chaque page. 📸

Hier, je n’ai pas écrit. Avant-hier, j’ai été invité à partager un repas (avec pizza !!!) avec la personne qui séjourne ici. Entre l’effet néfaste incontournable de la nourriture et le vent plein de pollen qui soufflait fort, j’ai eu un accès d’allergie assez costaud. Même la petite pilule qui remplace le fameux Zyrtec ne me faisait quasiment pas d’effet. Alors, comme dans le passé lointain, je me suis mis seul dans le noir et le calme. A l’époque, quand je ne savais pas encore que j’étais allergique, vers 1988, je pouvais parfois être obligé de m’enfermer pendant plusieurs jours dans ma chambre de ma salle de mise en forme. La lumière du jour me piquait les yeux, mon nez coulait à flot et ma gorge et bouche me brulaient… c’était souvent trop et je ne savait pas quoi faire. 💨💨💨

Le message cette fois-ci était clair… limpide même. Parler de prendre du recul est une chose, le faire en est une autre. J’en ai pris beaucoup ces dernières années, mais pas encore assez semblerait-il. Disons, j’ai pris du recul… du vrai… mais, malgré tout je suis toujours resté disponible… trop disponible. Et c’est là où le bas blesse cette fois-ci. Même si je laisse les gens se dépatouiller avec leurs activités ou leurs interrogations, je reste toujours à proximité, juste au cas où. Ce n’est pas simple de me respecter jusqu’au bout des ongles et de prendre soin de moi d’abord… pour ENSUITE prendre mieux soin des autres. Je me suis vu faire avec les quelques personnes qui sont déjà venues visiter Baffrancou, puis le groupe qui est venu pour deux jours. L’allergie m’a obligé d’être carrément complètement absent… 🫥

Et ça me parle profondément. Quand j’observe la direction dans laquelle la Vie semble me pousser de plus en plus et depuis si longtemps, je constate que c’est sans cesse vers plus de simplicité, plus de lenteur, plus de discrétion et vers moins d’importance et de prise de tête. Je me suis entendu m’exprimer avant-hier à quelqu’un et lui dire que nous, les êtres humains, nous nous prenons beaucoup trop pour les rois du monde dans notre petite expérience dualiste… alors que nous ne sommes qu’une partie infime de la création. Nous sommes juste des animaux qui viennent, qui passent et qui s’en vont… Les humains en font tout un ramdam et nous nous comportons comme si la terre nous appartenait, alors que nous ne sommes que des visiteurs temporaires. 🦒

Nous rendons tout tellement important et vital que nous en oublions l’essentiel… simplement vivre en harmonie avec les autres, ce qui nous entoure et les éléments. Nous arrivons à nous prendre la tête et faire des problèmes à partir de n’importe quoi et cela souvent surtout avec ceux que nous aimons le plus. Avec le temps qui passe, je sens de plus en plus ce besoin profond de discrétion et j’espère que quand le moment de mon départ viendra que je n’ai pas laissé trop de traces sur mon passage. Quand je pense à l’expression qui dit que pour qu’un homme se réalise, il doit construire une maison, avoir un enfant et écrire un livre… ça me fait juste sourire. 😝

Pas si simple que ça !

En me relisant et en regardant ainsi dans le miroir, je me dit que je me trouve certainement encore trop unique, trop spécial et trop important pour m’effacer sans piper mot. Je vois bien que les résistances qui s’opposent à une vie plus simple et plus adéquate se trouvent là. A chaque fois que j’arrive à relativiser un peu plus la situation autour de ma petite personne et que j’arrive à placer mon histoire dans son contexte plus large, je fais des progrès. C’est rigolo, car plus j’avance sur mon chemin, plus je considère qu’un être humain parfait ressemblerais plutôt à un cheval, ou n’importe quel autre animal qui sait savourer sa vie sans ce besoin chronique de tout détruire sur son chemin pour y arriver. 🤔

Je vous souhaite une journée, soirée ou nuit délicieusement discrète et anonyme… où que vous soyez… ∞❤️∞