Biscarrosse (40), France đ«đ·Â
Câest ainsi que je me sens. Dâune part, je suis profondĂ©ment en paix avec ce que je vis. Dâautre part, je me sens complĂštement perdu, car ce qui mâarrive ne ressemble en rien au rĂȘve du jeune Mike que jâai Ă©tĂ© un jour. Mais⊠les signes sâestompent et le miroir se calme⊠enfin. Il semble que je vis ce que je suis censĂ© vivre depuis longtemps. Depuis vingt ans que je me laisse guider pour ma transformation par la projection, jâentends âcalme-toi, fais encore moins !â.Â
Aujourdâhui je ne fais plus rien⊠et la Vie semble enfin contente. Tout ce que jâentends maintenant est : âRegarde comme câest beau⊠regarde !â. Mon cheminement mâa rendu puissant, libre et en parfaite santĂ©, certes⊠et en mĂȘme temps, Ă travers cette lutte vers la VIE, jâai perdu une partie de cette innocence de mon enfant intĂ©rieur indigo qui savait sâĂ©merveiller devant tout. MĂȘme si je nâai plus rien Ă craindre de qui ou de quoi que ce soit, je vois bien que je suis parfois encore sur mon qui-vive et en position de combat.Â
Combien de temps faudra-t-il pour que le naturel revienne et que je retrouve Ă nouveau ce regard qui mâest revenu pendant un temps, juste aprĂšs mon expĂ©rience dâĂ©veil ? Il est restĂ© pendant une dizaine annĂ©es et je lâai perdu il y a environ 7 ans, au moment oĂč jâai commencĂ© le cheminement vers ma libertĂ© et lâautonomie. Le clash final que jâai eu avec mon pĂšre annonçait ce dĂ©but dâĂ©popĂ©e vers lâHOMME.
Câest ce que jâai aimĂ© le plus chez ma derniĂšre co-exploratrice et chez lâhomme qui mâa accueilli rĂ©cemment. Ils ne voyaient pratiquement que la beautĂ© des choses. MĂȘme si je voyais bien parfois leurs blessures apparaitre, ils ne cessaient de sâĂ©merveiller devant le ciel bleu, les vagues, les arbres, les objets trouvĂ©s et les humains.Â
Alors, avec mon Ă©cran radar vide, je reste Ă un endroit ou jâavance en fonction de mon ressenti ou mon instinct. Pour lâinstant jâai envie dâĂȘtre prĂšs de lâocĂ©an. Ăa me donne lâimpression dâĂȘtre avec le monde. Si je mâimagine quelque part dans une forĂȘt, jâai la sensation de mâisoler. Alors, hier, sur un coup de tĂȘte jâai quittĂ© lâendroit magnifique oĂč jâĂ©tais au bord de lâestuaire et je me suis mis en route pour le spot exceptionnel suivant.
Ouf… il y avaient des interdictions et des restrictions partout et mĂȘme si jâai roulĂ© tranquillement, ce nâĂ©tait que vers le coucher de soleil que jâai trouvĂ© un emplacement acceptable Ă mes yeux. Câest ici Ă Biscarrosse, juste derriĂšre les dunes, que je me suis posĂ© sur un parking oĂč les camping-cars sont tolĂ©rĂ©es hors saison. Toutefois, jâai dĂ©jĂ arrimĂ© mes affaires pour aller un peu plus loin, vers Mimizan je pense.Â
Le coucher de soleil a Ă©tĂ© magnifique. Une fois que lâastre sâest couchĂ© derriĂšre la mer jâai profitĂ© de la douche de plage pour me laver abondamment. Puis, comme je suis mon grand frĂšre dans le ciel, ça a Ă©tĂ© mon tour de me coucher. Jâai juste laissĂ© la porte latĂ©rale entrouverte pour entendre le vent et les vagues.  Â
âđâ
J’aurais aimĂ© te mettre une photo en correspondance avec celle de l’image du « chat-doudou » en ton dĂ©but de page de ce jour : celle d’une peluche-chat tigrĂ© que j’ai trouvĂ©e dans un vide-grenier aprĂšs la mort de Zeus, le chat errant que j’avais recueilli. Mais je ne sais pas « faire » et, surtout, je ne sais si cela a du sens… Mais cela me « touche » : je me sens aussi en paix tout en ne sachant pas trop oĂč je vais. Souvent un peu « perdue » comme l’enfant qui a longtemps eu peur d’ĂȘtre abandonnĂ©e dans la forĂȘt…
(Je vais t’envoyer cette photo via ton adresse mail).
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âșïž
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On tâaccompagne.
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Mmmmmm… merci đ
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Les photos du coucher de Soleil sont magnifiques.
Aujourd’hui, repos, aprĂšs un weekend chargĂ© pour finaliser mon dĂ©mĂ©nagement de MĂ©rignac vers Cholet. C’est Ă prĂ©sent derriĂšre; un nouveau chapitre s’ouvre.
Aujourd’hui, j’ai pris conscience que je suis heureux…
ça fait drĂŽle đ non pas d’ĂȘtre heureux, mais d’en ĂȘtre conscient.
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Magnifique alors… âșïž
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