Taillefer (09), France đ«đ·
Jâavais environ 3 ans quand mes pathologies ont commencĂ© avec une otite due aux disputes incessantes entre mes parents. En quittant le pays je suis rapidement devenu allergique, jâai attrapĂ© la varicelle qui mâa dĂ©truit la vision de lâoeil gauche et il a fallu me retirer les amygdales. MĂȘme si jâai Ă©tĂ© fort comme hercule, jâai Ă©tĂ© malade toute ma vie. đ
Câest seulement depuis quelques annĂ©es, depuis que je suis devenu vraiment libre que toutes les pathologies ont disparu. Il est clair pour moi que toutes mes maladies Ă©taient liĂ©es au territoire et que cela avait commencĂ© par le manque de mon pĂšre et le fait que je ne me sentais ni vu ni entendu. Jâai passĂ© donc toute ma vie Ă ĂȘtre vu. âïž
Ainsi jâai Ă©tĂ© un as en sport, toujours le leader quand il y avait une Ă©quipe et jâai excellĂ© dans chacun de mes mĂ©tiers⊠qui Ă©taient tous lĂ pour que lâon me voit et me valorise. Pourtant ça nâa jamais vraiment marchĂ©. Certes, jâai eu de la popularitĂ©, mais je nâai jamais su le mettre Ă profit pour construire un patrimoine, car en parallĂšle j’ai subi pendant environ 17 ans de la magie noire ce qui mâa empĂȘchĂ© toute rĂ©ussite. đ
A 18 ans, quand jâai voulu dĂ©placer un chauffage Ă gaz dont le rĂ©servoir Ă©tait plein, je me suis fait mon premier lumbago. CâĂ©tait le premier signe palpable qui mâa montrĂ© que je ne me respectais vraiment pas. Mon regard Ă©tait tellement dirigĂ© vers lâextĂ©rieur que mes choix Ă©taient trop motivĂ©s par lâaffection et la popularitĂ© que jâallais pouvoir rĂ©colter. Cette mĂȘme annĂ©e jâai aussi subi mes premiĂšres interventions chirurgicales qui mâont fait louper mon premier passage au bac. đ€š
Il mâa fallu 14 ans, 2 burn-outs, une dĂ©pression nerveuse accompagnĂ©e dâune vingtaine de pathologies, puis des problĂšmes financiers et relationnels pour que je commence Ă me poser des questions. Jâavais la tĂȘte vraiment dure, mais jâai fini par comprendre et câest ainsi que mon chemin de dĂ©conditionnement a commencĂ©. Il mâa fallu bien 25 ans pour progressivement sortir de mes blessures et retrouver peu Ă peu mes besoins Ă moi. đ„
Mais, dĂ©trompez-vous, car câĂ©tait certes un dĂ©conditionnement vis-Ă -vis de lâĂ©ducation que jâai reçue et de mes blessures, mais en mĂȘme temps un conditionnement procurĂ© et dirigĂ© par la Vie elle-mĂȘme, qui mâemmenait diamĂ©tralement dans la direction opposĂ©e. Le rĂ©sultat ? Je suis devenu un sbire, un bon petit toutou au service du Divin. Jâai tellement reçu le bĂąton sur la tĂȘte en suivant les Ă©lans de mes blessures, que je nâose plus me manifester Ă partir de mon ego. đ»
Ceci explique pourquoi, mĂȘme aprĂšs mon expĂ©rience dâĂ©veil, je nâai jamais entrepris la commercialisation comme lâont fait beaucoup dâautres. Okay, mes dĂ©marches ont gardĂ© encore pendant longtemps une empreinte Ă©gotique, mais pas assez pour que je cherche Ă ĂȘtre connu. Oh, jâaurais bien aimĂ©, jâen rĂȘvais souvent⊠mais je nâosais plus. La leçon a Ă©tĂ© fortement ancrĂ©e dans mes cellules et malgrĂ© mes rĂ©ussites qualitatives, je suis restĂ© sur un tout petit niveau de notoriĂ©tĂ©. đ
Et jâavoue que cela mâa beaucoup travaillĂ© car jâĂ©tais secrĂštement jaloux de ceux qui rĂ©ussissaient avec largement moins dâacquis que moi. MĂȘme aujourdâhui je sens que câest encore un peu prĂ©sent. Pourtant, je nâen fais rien, car durant toutes mes annĂ©es de transformation intĂ©rieure oĂč jâai bien reconnu le processus Alchimique qui mâa transformĂ© progressivement de plomb en or, jâai bien compris que chaque construction produite par lâego sâeffondrera un jour ou un autre. âïž
Je vois beaucoup dâanimateurs, thĂ©rapeutes, coach ou enseignants devenus trĂšs connus avec beaucoup de fans, alors quâen observant leur vie de prĂšs, tout montre que leur enseignement est la plupart du temps du pipeau. MĂȘme si ces personnes ont souvent vraiment un charisme et un potentiel de leader, tant que leur Ă©lan sera dirigĂ© par leur ego, le rĂ©sultat ne sera que superficiel et ne tiendra, de mon point de vue, pas dans la durĂ©e. đ
J’ai adorĂ© voir ce film sur Netflix, surtout la fin. C’est moi David… đÂ
Je nâai pas envie de faire la mĂȘme erreur. En plus, avec ma peur pour le bĂąton je ne risque pas. Je reste bien dans ma niche et je patiente tranquillement, tout en laissant fondre les derniĂšres volontĂ©s de ma petite personne. En mĂȘme temps, je suis conscient que je peux complĂštement me tromper et que notre but ici peut, en effet, ĂȘtre tout simplement de profiter au maximum de cette dĂ©licieuse illusion dans laquelle nous nous trouvons. đ
Je prends le risque. Dâailleurs, je sens vraiment que je ne peux pas faire autrement. En plus, je me suis engagĂ© sur ce chemin si peu frĂ©quentĂ© depuis trop longtemps et je nâai plus les moyens pour changer de voie. Je nâai carrĂ©ment plus dâĂ©nergie en rab. Jâai tout donnĂ© pour arriver lĂ oĂč je suis en ce moment. Jâai juste encore ce quâil faut pour passer dâun moment Ă un autre. Je ne peux pas me permettre de me tromper. Si un jour je sors du placard, je nâai de lâĂ©nergie que pour un seul essai. đ
Câest pour cela que je reste tranquillement Ă lâintĂ©rieur, bien rangĂ© Ă cĂŽtĂ© des balais et des produits de mĂ©nage. Câest pour ĂȘtre sĂ»r que ce nâest pas ma petite personne avec ses intĂ©ressements qui oeuvrera, que jâattends. Si ce que jâai Ă partager vaut vraiment la peine, il y aura bien quelquâun qui viendra me chercher. En mĂȘme temps, je constate quâil nâest pas facile Ă me faire sortir de ma taniĂšre. Je conseille Ă celui qui vient me chercher dâapporter un pied-de-biche. đÂ
Je connais trop bien lâeffet quand je me trompe. Câest comparable Ă ce que vivent mes voisins quadrupĂšdes, Lucky Day et Tulipe, qui ne sâaventurent mĂȘme pas Ă vĂ©rifier sâil y a rĂ©ellement du jus sur les clĂŽtures. Ils ont compris et gardent une distance respectueuse de sĂ©curitĂ©. Pour les sortir de leur enclos il faut aller les chercher ou ouvrir tellement grand le portail pour que le risque de douleur soit zĂ©ro. Exactement pareil pour moi avec mon placard ! đ
Il semble que Gandhi disait que tout ce qu’on fait dans la vie est insignifiant mais qu’il est trĂšs important de le faire. Alors, je nâabandonne pas. Je joue le jeu, car câest pour cela que je lâai créé. Jâai parfois lâimpression de jouer au jeu de lâoie et dâavoir passĂ© toutes les Ă©preuves haut la main. Maintenant je me trouve prĂšs de la case 63 et je suis en train de faire des allers-retours jusquâau moment oĂč je lance le chiffre exact avec mon dĂ©. đČÂ
Douce journĂ©e Ă tous⊠đČđłđŽđČđłđŽđČđłđŽ
Bon jeu Michaël , clin d oeil de ce matin mon mari à pris en photo une biche blessée une patte brisée dans un fossé
Un pied de biche….j en souris …
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