Die (26), France 🇫🇷
Dans 2 heures environ, je prends le bus pour Valence où je vais poursuivre mes explorations avec quelqu’un d’autre. Mon sac à dos est prêt pour le départ et le temps qui me reste me sert à mon rituel du matin… celui de rédiger mon article. Je suis resté longtemps à Die cette fois-ci. Plus que d’habitude. C’était très harmonieux entre mon Amie et moi ici… à chaque rencontre ça grandit un peu plus. Chaque exploration, chaque apprentissage, semble me permettre d’entrer dans un nouvel espace relationnel avec mes co-voyageuses. ☺
Pourtant, malgré cette harmonie j’ai mangé quasiment tous les jours. Rien de grave… Surtout qu’il y a une pizzeria ici, qui fait des pizza’s excellentes. Mickael, le pizzaiolo et propriétaire de Pili Pili Pizza, a même participé à des concours nationaux et carrément rapporté des prix… qu’il a bien mérité je trouve. Je n’avais pas faim et pourtant, presque chaque journée vers l’heure du repas du soir quelque chose m’a fait basculer et j’ai mangé. 😏
J’en ai bien profité… et c’était okay pour moi. J’étais même très content de voir que les quantités que j’absorbe diminuent, que je mange de plus en plus lentement et que je savoure et délecte davantage ce que je consomme. Je me suis observé attentivement et surtout avec tendresse. J’ai vu mon enfant intérieur utiliser ma gourmandise pour se rebeller contre toute forme d’obligation, règlementation ou restriction, tout en s’offrant des « douceurs » alimentaires. 🙃
En même temps il me semble évident que si j’ai mangé, je n’ai pas réussi à me nourrir d’Amour. Pourtant, j’ai aussi l’impression de m’avoir offert de l’Amour en mangeant des choses que j’aime… et de m’être approché en peu plus de l’état d’Amour en bravant les peurs qui peuvent parfois encore accompagner ma manière de manger. Là, je pense surtout aux quantités et à aux choix de mes aliments. 🍕🍕🍕🍕🍕
Mon séjour ici tournait beaucoup autour de la lenteur… écouter les besoins simples de mon enfant intérieur et sortir des obligations restantes que je peux encore parfois m’imposer. L’alimentation était certainement le support qui me permettait de vivre tout ça. D’ailleurs, je n’ai pas résisté… je ne pouvais pas. J’ai suivi mes impulsions sans réfléchir… et sans me culpabiliser de ma faiblesse apparente, non plus. 😉
Mon tirage « OSHO – No thought » du jour va dans ce sens :
« Why one should compromise ? What have we got to loose ? In this small life, live as totally as possible. Don’t be afraid to go to the extreme. You cannot go further than total, that is the last line. And don’t compromise. Your whole mind will choose for compromise, because thats how we have been brought up, conditioned. »
Pourquoi ça devait passer par la nourriture ? Je me sens pourtant profondément pranique. Je sais que je peux me passer de manger du solide. Bon, il y avait peut-être encore des trucs à revisiter liés aux méandres relationnels avec mes parents… et qui passent par la nourriture. Je pense que si la vie a utilisé la nourriture, c’est qu’il y a encore une brèche ouverte… forcément. Une brèche qui m’a empêché de me nourrir directement à la source pendant plusieurs semaines. 🤔
Je pense avoir perçu de quoi il s’agit. Je pense que c’est l’harmonie que j’ai vécue ici qui en est la cause. Ça a l’air contradictoire, n’est-ce pas ? Pourtant, j’ai bien senti que cette complicité silencieuse qui régnait entre nous provoquait chez moi des projections vers le futur, des partages de ma part qui étaient peut-être un peu trop intrusifs, des attentes envers ma co-voyageuse et des ressentiments qui pouvaient en suivre, un peu de dépendance affective certainement aussi… Ce genre de choses. 😅
Rien de bien méchant… mais juste assez pour que je quitte mon territoire et mon espace d’Amour intérieur. C’est en prenant le temps d’écrire mon introspection ce matin que je prends conscience de cette petite lutte intérieure dans laquelle j’étais pendant quelques semaines. Aujourd’hui je repars avec l’intention de rester « sobre » et d’aller vers ma nouvelle exploratrice tout en restant bien “chez moi” et de me nourrir ainsi par ma propre verticalité au lieu d’avoir besoin de ma “tété” quotidienne. 😉
Heureusement le résumé que j’ai reçu par mail ce matin de la part d’une autre de mes co-exploratrices était là pour me rappeler que je suis encore bel et bien dans le sas entre deux mondes… ce qui éclaire encore mieux mes accès gourmands :
« Je suis dans la dualité et j’ai actuellement le cul entre deux chaises entre celle qui est conditionnée et celle qui a envie de renaître au grand jour, sans ses vieux vêtements qui ne sont plus adaptés. Je n’aime plus me voir fonctionner comme avant et quand je le vois je réalise que c’est trop tard et que je me suis encore fait avoir par moi. La jolie facade ne suffit pas. Il faut que je sois consciente de ce qui ne se voit pas… et rester vigilante à chaque instant pour ne pas repartir en arrière dans mes anciens schémas. »
D’ailleurs, il ne s’agissait pas uniquement de nourriture. Je me suis aussi bien lâché sur des films et j’ai vidé toute la « réserve » que j’avais sur mon téléphone. Du coup j’ai vu tous les films à voir sur mon site favoris de streaming. Hier j’ai carrément regardé la totalité de la saison 1 d’un série sur un autre site. Le titre est très parlant en ce qui me concerne, vous ne trouvez pas « LOST IN SPACE » ? 😉
Sur le plan de l’exploration, mon séjour à Die a été très riche et j’ai découvert encore des choses. J’ai trouvé surtout comment provoquer chez moi et chez ma partenaire plus facilement cet état second propice à l’exploration… J’y reviendrai peut-être un peu plus tard. J’ai besoin de vérifier d’abord si ce n’était pas circonstanciel et bel et bien quelque chose que je peux reproduire. Je connais bien cette sensation d’état second. Je l’ai vécue souvent pendant des stages de tantra, des massages et surtout pendant les explorations avec mes Initiatrices. C’est délicieux et à mon avis une indication qui me confirme que je suis bien sur l’autoroute vers l’extase. ❤
Bon, il est temps de ramasser mes affaires. Je vous souhaite une belle journée… 🌸🌼🌺
Bonjour Michael, ton post de ce matin résonne bien avec ma toute dernière prise de conscience. Toute ma vie j’ai eu un rapport très particulier avec la nourriture ‘extérieure’ qui va au-delà du simple fait de nourrir mon corps, mais dans le besoin de nourrir mon coeur dans la matière, le besoin de me sentir au contact et en relation dans le physique et pas juste en esprit. Besoin que j’explique par le fait d’une relation très fusionnelle avec ma mère et qui s’est brutalement interrompue toute petite. Comme si je cherchais inlassablement à rétablir ce contact physique perdu, par le biais de la nourriture. Ce matin aussi je réalise que j’ai passé les 20 dernières années à tenter de chercher à aller mieux en explorant toutes mes parts d’ombre, cette introspection m’a certes amenée à plus de conscience, mais d’un autre côté m’a également plongée dans une spirale négative. Mon haut niveau d’exigence sur moi-même m’a fait oublier quelque chose d’essentiel : je ne suis pas les histoires que je me raconte, je ne suis pas non plus mon vécu, ni mon passé, ni mes erreurs, ni ma quête d’amour, ni ma quête d’unité. Je ne suis pas mes manques. Je suis la Vie qui se vit. Je me suis perdue à chercher à comprendre alors qu’il suffisait de croire. (c’est tout le paradigme de la chute, Lucifer ‘le Porteur de Lumière’ qui amène la séparation du coeur et la dualité :plus j’interroge le sens, plus je me sépare). Comme le disait Einstein : « je perçois un modèle, mais mon imagination ne peut pas visualiser le créateur de ce modèle….nous dansons tous au rythme d’un air mystérieux joué au loin par un joueur de flûte invisible ». Et là tout de suite, je décide de ne plus chercher le créateur ni à l’extérieur ni à l’intérieur, ni chez l’autre, et juste de passer le reste de ma vie à danser ! Allélouia !
Belle journée à toi, Ange Michael, je salue au passage l’étincelle d’amour qui t’anime et qui résonne avec la mienne !
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Merci pour ton partage Catherine… douce journée à toi aussi ☺️
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Bonjour Michael,
A la lecture de ton post, je crois voir un lien avec celui dans lequel tu parlais d’une « petite glissade » vers le « tomber amoureux », l attachement…et une question que j aimerais te poser me vient alors je la partage ici : tomber amoureux n est il pas une étape préalable nécessaire et incontournable pour arriver au « break point » permettant de transformer cet état en état d’Amour et choisir à 2 de tisser l Amour divin pour faire ensemble l’expérience du UN…?
Dans ce cas et si la réponse est oui, alors pourquoi résister quand la vie appelle à « tomber amoureux » ? Si c est en pleine conscience et pour l’autre aussi, ton niveau de conscience élevé ne te permet-il pas d aller plus vite et mieux au break point et au tissage de l Amour?
Et le partage d’un « bon repas » en toute sérénité avec cette personne ne peut-il pas être ce choix en pleine conscience de vivre pleinement chaque instant avec elle quel qu’il soit, pourvu que ce soit en conscience et partagé…??
Merci de ton éclairage.
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C’est tout à fait mon avis… Je ne peux pas faire l’expérience de qui je suis vraiment, si je n’expérimente pas d’abord « qui je ne suis pas ». Tomber Amoureux sert à le transformer en Amour… D’ailleurs, tomber amoureux n’est pas la seule dépendance qui fait que les gens restent ensemble. Penses au besoin de sécurité par exemple…
Et quant à la deuxième question… Tout est possible. Rien de mon avis peut être catalogué « bien » ou « mal » d’emblée. La question n’est pas « qu’est-ce que je vais faire ? », mais plutôt « quelle partie en moi est en train d’oeuvrer ? »…
Pour discerner, j’utilise…. le miroir, tout simplement…
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