Taillefer (09), France đ«đ·
Je nâavais encore jamais dormi dans mon sac de couchage depuis que je lâai achetĂ© il y a plus de trois ans dĂ©jĂ . Je nâavais pas non plus utilisĂ© ma tente, ni le panneau solaire, tous les deux de grand qualitĂ© dâailleurs, quand jâai dĂ©cidĂ© dâallĂ©ger mon sac Ă dos et de les donner Ă des amis de passage. Quand jâai achetĂ© mon camion je me suis rendu compte que je me suis dĂ©pouillĂ© de plein dâaffaires qui me seraient bien utiles aujourdâhui. đ
Cette nuit jâai inaugurĂ© mon sac de couchage et le sac Ă viande que jâavais achetĂ© en mĂȘme temps. La raison principale a Ă©tĂ© pour faire moins de lessive mais aussi pour voir si ça change quelque chose au niveau de ma qualitĂ© de mon sommeil. Certes, je perds de lâespace pour remuer mes jambes mais je gagne en isolation avec la couette et le duvet qui se trouvent maintenant sous mon corps en non plus au-dessus. đ
En plus, mon sac de couchage a Ă©tĂ© prĂ©vu pour le grand froid, alors, jâai eu suffisamment chaud pour carrĂ©ment Ă©teindre mes chauffages. Jâai bien senti le froid envahir ma chambre mais mon corps produisait assez de chaleur pour que je sois plus que confortable. Du coup, je me suis rĂ©veillĂ© beaucoup plus tard que dâhabitude, vers 9 heures. De toute maniĂšre câest sabbat aujourdâhui, un jour de repos. đ
Notre cercle de partage avec les cartes et la Communication VulnĂ©rabilitĂ© de hier soir mâa permis de comprendre comment me prĂ©parer pour mon rĂȘve, comment mâapprocher de lâhomme que je me vois ĂȘtre dans mon imaginaire. Câest vrai que je ne me sens pas encore assez disponible, ni assez Ă lâĂ©coute. Je fais encore trop comme tout ceux que je peux parfois juger, les animateurs stĂ©riles, les thĂ©rapeutes commerciaux et les faux maĂźtres. đș
Il me manque encore une bonne couche de profondeur. Jâai encore Ă mâapprocher dâun niveau de qualitĂ© de prĂ©sence qui, sans intention ni attention particuliĂšre se perçoit bienveillante, accueillante et encourageante. C’est cette recherche qui a principalement motivĂ© mon dĂ©part il y a trois ans. Si mon rĂȘve ne venait pas Ă moi, câest moi qui allait vers lui. Tout mon chemin depuis ce jour n’a Ă©tĂ© que prĂ©paration et transformation pour que je sois Ă la hauteur de lâhomme que jâaspire ĂȘtre un jour prochain. đłđŒââïž
Mon dĂ©pouillement nâa eu quâun seul objectif, me trouver face Ă face Ă mes profondeurs. Jâai fait ce que jâai pu pour ne plus pouvoir fuir dans des occupations vaines qui ne font que meubler le temps ou qui permettent Ă lâespĂšce humaine juste de survivre. Et câest vrai, Ă part les films je me suis manĆuvrĂ© dans une position oĂč je ne peux plus esquiver Dieu ou DĂ©esse. đ
Je suis lĂ et pour lâinstant jâattends. Hier soir jâai compris que câest maintenant ou jamais. Il nây a pas dâappel ou dâinvitation Ă aller ailleurs. La nature ici est magnifique. Mes camarades sont sur la mĂȘme longueur dâonde. Je me sens Ă ma place ici et maintenant. Tous les paramĂštres semblent rĂ©unis pour que je puisse me laisser glisser vers la profondeur suivante de mon ĂȘtre, celle Ă laquelle jâaspire depuis si longtemps. đ
Garder le silence, ralentir et ne faire quâune chose Ă la fois, savourer ma lumiĂšre intĂ©rieure, faire le chat, suivre le mouvement et rester en toute circonstance attentif, Ă ma place et dans mon territoire. Câest avec ça que je vais commencer. Pas si simple que ça, puisque ma parole se lĂąche dĂ©sormais et que, dĂšs que je suis en compagnie jâai la tendance Ă blablater. Alors, jâapplique le 4Ăšme accord ToltĂšque et je ferai tout simplement de mon mieux. Je nâai quand mĂȘme pas fait tout ce chemin pour mâarrĂȘter lĂ , non ? â€ïž
Une belle journĂ©e d’hiver s’annonce… je vous souhaite de la savourer. đ Â
Savourer ce petit feu prĂ©sent dans la poitrine en fuyant la distraction qui nous en Ă©loigne. Pas facile mais avec de l’entraĂźnement, ça doit l’faire.
Je déménage à la fin du mois.
J’en profite pour poursuivre le dĂ©pouillement.
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DĂ©pouille, dĂ©pouille… âșïž
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