Une secte ~ A sect

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Michael à Netanya, Israël 🇮🇱 

Comme chacun d’entre nous, j’ai appris très jeune déjà que si je veux réaliser quelque chose, je n’ai que à faire en sorte par moi-même que cela se produise. Je sais très bien comment créer un projet, étudier les détails, déterminer un objectif, planifier une progression dans le temps, mettre en place l’entreprise, assembler une équipe, mettre chaque personne à sa juste place, faire la promotion, coordonner les efforts et atteindre les objectifs souhaités. Mon expérience de coach spirituel m’a également appris que 99,999999 % des projets sont basés sur des aspirations personnelles qui n’ont aucun lien avec notre raison profonde d’être ici sur terre. Les motivations qui soutiennent la réalisation des projets sont, vu de ma fenêtre, généralement commerciales et egotiques, et manquent toute connexion avec la Source. Elles ne font que contribuer à l’entretien de l’espèce et à agrandir les différences et désaccords entre humains menants aux éternels conflits.

J’ai un projet. Il est énorme. C’est mon rêve depuis de longues années. Ce à quoi j’aspire me dépasse totalement et pourrais, par quelqu’un qui ne me connais pas, même être considéré comme quelque chose de mégalomane, utopique, messianique ou simplement fou. Là où j’en suis, j’ai compris que je ne peux pas le réaliser de manière habituelle. J’ai compris que si l’effort vient de moi, le risque de créer quelque chose basé sur les résidus de mes blessures serait trop grande. Le résultat risquerait de ressembler à une secte, où j’utiliserais mon charisme et mon influence pour assouvir mes besoin, mes envies, ma soif de pouvoir et mes pulsions. Ceux qui me connaissent bien savent qu’il n’en ai pas question. C’est la raison d’ailleurs pourquoi je ne pourrais jamais le dirigeant de la co-création à laquelle j’aspire tant. Je peux être enseignant, formateur, facilitateur, médiateur, initiateur, harmoniseur, ambassadeur, fédérateur où encore autre chose, mais je ne pourrais jamais être à la tête de cette co-création.

Je me vois plutôt au bord de l’organisation. Un peu comme un chien de berger qui surveille le troupeau de loin, qui est 100% disponible pour chaque individu qui le sollicité mais qui intervient par lui-même uniquement en cas de besoin ou de danger. Apprendre les gens à vivre en harmonie ensemble, sans règlementation, ni idéologie uniforme, de manière durable, et manifester ainsi notre Unité sur terre est à mon avis notre seule raison de notre venu ici-bas. Pour pouvoir enseigner cela, j’ai besoin d’être en dehors des règles, comme un électron libre… surtout si je veux que l’organisation me survit. Rien de plus difficile que d’apprendre aux gens de vivre selon un cadre de référence dans lequel il n’ont pas grandi… puis de devenir autonome et souverain dans leur nouveau processus d’évolution. Comme je l’ai déjà écrit auparavant, le plus difficile est de trouver les piliers solides, conscients et désintéressés pour former la base de la co-construction.

L’autre jour, j’ai vu une mini-série sur Netflix. L’histoire était basée sur des faits réels. Il s’agissait de l’immigration clandestin en Australie et la manière dont l’état gère tout ça. La femme blonde que vous voyez sur l’image de la bande d’annonce se fait enrôler dans une secte. Je ne l’avais compris toute de suite, puisque le comportement du dirigeant de la secte m’étais très familier. Je me reconnaissais bien dans une partie de ce qu’il faisait. Comme moi, il avait cette manière informelle et familière de se comporter avec les gens, de créer rapidement une situation de confiance et d’être vraiment disponible pour eux. Quand j’ai commencé à apercevoir les aspects typiques des sectes, je me suis senti immédiatement en état d’alerte. Je connais bien leur fonctionnement et j’ai la hantise de m’approcher de ce style de pratique, même de loin.

Au départ le type et sa femme étaient tout gentils, présents et soutenants avec la jeune femme. Ils prenaient clairement la place que les parents n’avaient pas pris auprès d’elle quand elle en avait vraiment besoin et ils utilisaient cette faiblesse pour créer ce transfert et laver le cerveau de cette belle jeune femme naïve qui avait réellement besoin d’aide. Ils insistaient sur son besoin de devenir elle-même et de se défaire du regard des autres. En soi, thérapeutiquement, c’était parfait, à part qu’ils utilisaient leur place de parents-remplaçants pour induire tout simplement un conditionnement nouveau pour s’enrichir, abuser physiquement et psychiquement de la jeune femme, manipuler cet être fragile par des récompenses d’une côté et la menace d’exclusion de l’autre… puis, pour agrandir leur popularité, leur crédibilité et leur pouvoir. Il y a tellement de gens en difficulté qui ont besoin d’être aimé, d’être vu et entendu et qui ont besoin d’une aide sincère. Je sais bien qu’au-delà d’un certain ligne invisible, une intervention n’est plus bénéfique et constructive mais néfaste et destructrice.

Je suis conscient de ce mécanisme depuis longtemps, puisque je flirte avec les limites en permanence. Je sais que pouvoir aider efficacement quelqu’un, j’ai besoin d’être proche. Plus je suis proche, mieux ça marche. J’ai même accompagné pendant plusieurs années des gens chez eux et parfois même dans leur intimité. Mais, il est important que ça soit sincère et qu’en même temps je sois solide comme un roc. Je ne peux pas être en proie de mes propres blessures en tant qu’accompagnant si je veux qu’une personne puisse se reconstruire autour de moi. Je suis sans relâche sur mon qui vive, et même si ceux qui me sollicitent peuvent vivre parfois des moments durs avec moi, je sais exactement ce que je fais et où je vais. Même si je peux blesser quelqu’un en apparence, je connais la portée de mes actes et les bénéfices à moyen ou long-terme. C’est prétentieux, je sais !

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Quand j’accompagne, je suis disponible au-delà des heures de rendez-vous et ma porte est ouverte à tout le monde, toujours… peu importe ce qui a pu se passer dans le passé entre nous et peu importe l’état financier de celui qui me sollicite. Pour éviter tout malentendu vis-à-vis des sectes je m’oblige quand-même certaines restrictions. Déjà, de ne pas me permettre de me trouver dans une position de pouvoir dans une co-création éventuelle, en est une… Ensuite, je m’interdit de prendre l’initiative et de solliciter quelqu’un que j’accompagne… S’ils ne maintiennent pas par eux-même le contact ou manquent un rendez-vous, je les laisse partir sans intervention ou clarification… Mes rendez-vous sont actuellement surtout par zoom et je n’ai donc pas besoin d’interpeller quelqu’un par un coup de fil. Ainsi les gens peuvent facilement se dérober de mon influence… Je ne demande jamais d’engagement de présence, ni de payement… Je ne garde pas les coordonnées des personnes dans mon carnet d’adresses quand l’accompagnement est interrompu ou terminé… Je ne fait pas de publicité… Puis, enfin, je garde mes tarifs libres et très modestes. 

Vous voyez le dilemme ? Dès que je « veux » mettre en place quelque chose par ma volonté personnelle, je suis automatiquement dans le pouvoir et le résultat sera forcément quelque chose de sectaire. Impossible que cela soit autrement. Ma volonté personnelle ne peux que venir de mes blessures, puisque mon Etre profond n’a besoin de rien, d’absolument rien, juste de ce qui est déjà là. Tant que rien ne se présente par soi-même m’indiquant que c’est le moment, que j’ai rencontre spontanément les personnes adéquates pour commencer une démarche de co-création ou que quelqu’un sollicite mon aide dans un lieu ou pour un groupe déjà existant, ma puissance réside tout simplement dans mon aptitude de rester détaché de mon objectif, de mon intention et de mon rêve, de laisser venir les situations, les choses et les gens à moi… puis, de continuer à me préparer juste au cas où le grand jour viendra. Tout ce que j’ai à faire est de patienter et de laisser tranquillement la Vie oeuvrer pour le Nous.

Et les choses bougent. Je n’ai rien à faire. Ça se passe tout seul. Je dois juste laisser le temps au temps. Je ne sais pas si mon rêve verra le jour un jour. Même si je ne pense pas me tromper, il se peut très bien que la Vie a un autre rêve pour moi. C’est pour cela que tout en garder mon attention à un seul endroit, je reste détaché de mes objectifs, que je m’efforce à rester souple et enseignable et que je reste très réceptif aux signes et au miroir. Je vois bien que je ne suis pas encore tout à fait prêt. Je ne suis pas encore l’homme que je me vois être dans mes rêves. Il manque encore de la simplicité, de la perméabilité, de la patience, de la disponibilité, du non-attachement et de l’abandon à la Grande Vie. Bref, mon état d’Amour véritable n’est pas encore au niveau adéquat. J’y travaille, j’y travaille… J’y travaille très dur même… en faisant rien, en faisant du vide, en restant seul, en obéissant à ma simplicité intérieure, en me libérant du superflu cérébral… créant ainsi l’espace nécéssaire pour Aimer sans entrave.

Je nous souhaite une délicieuse journée… ∞❤️∞ 


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