LâHoumeau (17), France đ«đ·
Ăa y est ! Jâai sĂ©lectionnĂ© les affaires que je vais apporter avec moi et j’ai donnĂ© les objets auxquels je tiens beaucoup Ă ma co-voyageuse, qui est partie ce matin vers Aubervilliers avec le camion de location plein d’objets pour son appartement. Il reste encore largement ce qu’il faut dans mon ex-roulotte pour permettre Ă ses parents de faire des excursions sympas.Â
Je n’ai plus rien Ă chercher dans ma voiture, alors les papiers et les clĂ©s se trouvent dĂ©jĂ sur une table dans la cuisine. Demain je m’occuperai de rĂ©silier mon assurance, de cĂ©der le vĂ©hicule officiellement et d’arrĂȘter quelques abonnements. Je garde finalement mon tĂ©lĂ©phone et rĂ©silierai mon forfait au dernier moment avant de quitter l’Europe. A partir de ce moment, je serai joignable par mail, ma page contact et Skype.
Mes cartes du jour…
Je suis content ! Car les choses bougent dans le mĂȘme sens que mon Ă©lan. Il est mĂȘme possible que Julien m’accompagne un bout de chemin. Il est en train de vĂ©rifier s’il peut se libĂ©rer. Du coup, je partirai quelques jours plus tard par rapport Ă ce que j’avais prĂ©vu… Ă la fin de cette semaine ou lundi prochain. D’ailleurs, si quelqu’un a envie de me rejoindre et marcher avec moi, ce sera volontiers. Sur le cĂŽtĂ© droit de ce blog, sous le petit plan, vous voyez oĂč je suis Ă peu prĂšs. Il suffit de me contacter et de se donner rendez-vous quelque part.
Ce matin, j’ai averti quelques proches de mes intentions… et depuis hier soir, je reçois une avalanche de messages doux, bienveillants et encourageants. Parfois ils sont venus directement en commentaires sur le blog, mais beaucoup sont venus par sms, WhatsApp et mail. En voici un qui m’a carrĂ©ment fait couler des larmes :
« Coucou Michael, mĂȘme pas besoin de chevaux ni de roulotte. Tu a juste trouvĂ© ta destination. A te lire, Ă tes mots cette nuit, je sens monter en moi un vent de libertĂ©, de celui qui balaie Ă la fois les plus hautes montagnes, chevauche les plus grands ocĂ©ans, se rie des plus grands dĂ©serts, caresse les plus profondes vallĂ©es, qui se chauffe au soleil, s’abreuve des gouttes d’eaux, Ă Â mĂȘme les nuages, galope et virevolte, embrasse le monde et se pose entre deux temps, disparait jusqu’Ă l’oubli et ressurgit d’on ne sait oĂč, plein, entier, puissant, au-delĂ de la Vie ici-bas. Ce vent « me rappelle aussi »… la voix du rappel.. l’appel sur la voie… l’Ă©cho de la voix… Ce vent porteur de l’Appel Unique. Oui Michael, je te vois et je t’entends dans ce petit vent d’Est, ici cette nuit, qui fait sonner le carillon. Le vent me parlera toujours de toi. MERCI AMI… »
J’ai dĂ©cidĂ© de longer la cĂŽte Atlantique et de passer par Santiago de Compostelle, Lisbonne, Gibraltar et les 5 pays de l’Afrique du Nord. Selon le GPS, cela fait Ă peu prĂšs 7000 kilomĂštres, alors que la voie par l’Europe centrale fait environ 4700 kilomĂštres. Je choisis le premier, je choisi l’inconnu… C’est un pĂšlerinage et le temps ne compte pas. Si le trajet me prend un an, c’est okay aussi. Toutefois, si une voiture s’arrĂȘte pour me faire avancer sur mon chemin, je n’hĂ©siterai pas !
Je sais que j’aurai besoin de visas. Mais penser Ă tout organiser et tout prĂ©voir Ă l’avance me fait retomber l’Ă©nergie et l’Ă©lan. Je vais me laisser porter par ma foi de fou innocent et vaincre chaque obstacle en temps voulu, si toutefois j’en rencontre. Je les considĂšre  comme des signes qui me montrent par oĂč je dois passer.Â
Les temps indiquĂ©s correspondent Ă un marcheur qui ne dort jamais… đÂ
Mes cartes du jour me rassurent. J’y vois une confirmation de bien suivre la voie de l’harmonie intĂ©rieure… et en mĂȘme temps d’ĂȘtre vraiment authentique et fidĂšle Ă mon Ătre profond, qui est innocent, enfantin et simple mais aussi intĂšgre, vrai, entier et volontaire.
J’imagine partir d’ici, empruntant tout de suite ma cadence Ă moi. Je marcherai lentement jusqu’aux prĂ©misses de la lassitude. Je me reposerai sur un banc ou assis sur mon sac Ă dos, adossĂ© contre un mur ou un arbre. Je reprendrai la marche dĂšs que j’en ressentirai l’envie et l’Ă©lan. Quand je me reposerai, je ferai des mini-siestes… Si vraiment j’ai besoin de dormir, je mettrai mon beau blouson Ă©pais pour avoir chaud et je dormirai assis en position de mĂ©ditation.
A chaque fois que j’aurai assez d’audace, je demanderai aux habitants sur mon chemin s’il peuvent m’hĂ©berger pour la nuit : « Bonjour, je m’appelle Michael et je rentre Ă pied chez moi Ă Tel Aviv, aprĂšs 62 ans d’exil. Pouvez-vous m’hĂ©berger une nuit s’il vous plait en Ă©change d’une belle histoire ? ». Je dois encore travailler ma phrase, mais le coeur y est dĂ©jĂ .
Je suis content pour toi Michael, car je ressens que c’ est ta voie. C’est ton chemin de vie et cette terre qui est la tienne, tu vas la retrouver et la chĂ©rir. Peut ĂȘtre, y finir ta vie, c’est ton but plus que tout autre chose, j’admire ton courage mais il y a certainement une force en toi que je ne soupçonne pas ! Un immense merci pour toute cette magnifique aventure intime que tu nous a fait partager !
Belle route et grands bonheurs, je t’embrasse,
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Merci mon frĂšre… je partagerai… Amour Ă toi… âșïž
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Magnifique voyage-pĂ©lerinage qui t’amĂšnera encore plus fort j’en suis sĂ»r pour la suite de ton destin en IsraĂ«l !
J’attend des nouvelles avec impatience !!
Traverser tout ces pays qui t’attendent eux aussi
Je t’envoie un hug fraternel en ces temps de transition, le premier parmi tant d’autres dans les semaines qui viennent… đđđ
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Merci Eric… chaque jour quelques pas de plus… et quelques mots sur ce blog pour vous tenir au courant… âșïž
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