Die (26), France đ«đ·Â
Oui, c’est un beau texte que j’ai Ă©crit hier, j’en conviens… et tellement vrai. Vos rĂ©actions douces et nombreuses par les voies diverses m’ont touchĂ©. Pourtant, ce n’est que de la thĂ©orie… Tant qu’il n’y a pas d’Ă©motions, tant que des blessures n’ont pas Ă©tĂ© touchĂ©es, tout ça est facile et nous serons toujours tous d’accord. đÂ
Justement ! Parlons-en… Moi, Michael… L’explorateur de l’intime… Libre… Souverain… Sans attachements… Bien sĂ»r… Mon cul oui ! Tant que je serai vivant, tant que je serai en chemin, mes blessures sont lĂ … et elles me guettent pour s’immiscer dans la premiĂšre faille qui se prĂ©sente Ă elles. đ
Je n’ai rien Ă faire pour cela. Ăa se fait tout seul… Tant que ma connexion intĂ©rieure privilĂ©giĂ©e avec la divinitĂ© n’est pas Ă©tablie de maniĂšre permanente, pleine et donc rassurante, une partie de moi cherchera toujours Ă s’attacher Ă quelque chose ou quelqu’un de mon entourage. đ
MĂȘme si je n’ai plus rien, que mes relations proches se comptent sur les doigts d’une seule main et que je n’ai plus de compte Ă rendre Ă personne… il suffit de laisser faire le temps, comme je l’ai fait, pour voir apparaitre des attachements nouveaux lĂ oĂč je ne m’y attends pas. đ€š
Je fais indĂ©niablement partie de l’espĂšce humaine et je ne peux pas m’extraire de ma place parmi mes semblables. Mon besoin d’appartenir, d’aimer et d’ĂȘtre aimĂ©, de faire partie d’un projet ou d’Ă©voluer ensemble est lĂ . Oui, je suis hypersensible… et facilement touchĂ© au plus profond de mon ĂȘtre. Pourtant, je ne peux pas Ă©viter, ni fuir la douleur qui accompagne les dĂ©ceptions, les trahisons, les dĂ©parts, les sĂ©parations, les fins… les adieux. đŁÂ
Tant que je garde une distance Ă©motionnelle adĂ©quate tout se passe pour le mieux. Tant que je ne m’implique pas trop, la vie est belle. Certains y arrivent parfaitement… les poissons, les crocodiles, les serpents… Mais moi, j’ai le sang chaud, les sens en Ă©veil et le coeur grand ouvert. J’aime aimer… j’aime ĂȘtre aimĂ©… j’aime ĂȘtre avec… exister pour quelqu’un… ĂȘtre dĂ©sirĂ©, attendu… puis partager… encore et encore… et j’ai bien peur que cela ne puisse pas se guĂ©rir. đ
Alors oui, je n’ai pas fait attention et j’ai glissĂ©. Ce n’est pas encore trop grave. Je peux toujours faire marche arriĂšre. Mais est-ce que c’est ça que la vie attend de moi ? Ou justement, elle m’invite, au contraire, que je laisse faire, que je vive l’inconfort de l’attachement et les dĂ©chirures qui l’accompagnent ? Que j’accueille jusqu’au bout et en toute simplicitĂ© « ce qui est » ? đ
Mon attachement semble me faire sortir de mon centre. Du coup j’accueille moins facilement la libertĂ© de l’autre. Je me sens facilement rejetĂ©, abandonnĂ© et trahi… Mes yeux tirent dans leurs orbites, j’Ă©vite les yeux de celle qui me regarde et j’ai plutĂŽt envie de partir Ă l’autre bout de la terre sans laisser de trace. đ
C’est le message de la Petite Voix que je viens de tirer pour rĂ©pondre Ă mon Ă©tat et mon questionnement. Il confirme ce que je vois dans le miroir chez les autres : laisser partir le passĂ©, rester tranquille, laisser la vie prendre en main ce qui se passe, sortir de mes habitudes et de mon confort, le processus n’est pas encore terminĂ©, me laisser traverser, ne pas intervenir et continuer Ă me laisser enseigner par chaque maitre qui croise mon chemin… un évĂ©nement, une pathologie, un animal, un ami… đł Â
Je comprends que j’ai simplement Ă traverser mon Ă©tat… Ă rester immobile, simple et vulnĂ©rable… sans en faire nĂ©cessairement quelque chose. Peut-ĂȘtre juste retourner dans mon centre dĂ©licatement et avec beaucoup de tendresse pour moi-mĂȘme. Laisser l’Ă©nergie circuler et laisser l’autre, les autres libres de leurs vies. Rien ni personne ne m’appartient. Je ne suis que de passage ici sur cette terre… Bon, je vais laisser descendre tout ça en mĂ©ditant… đ
Je vous souhaite une douce journĂ©e đ·đžđčđșđ»đŒđ„đ
C ‘est Ă©merveillant de lire ces mots ,ils sont le reflet de ce qui me traverse, en ce moment .
Un immense merci.
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âșïž
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Et je trouve que c’est Ă nouveau un trĂšs beau texte que tu nous partages !
Et qui m’amĂšne Ă la rĂ©flexion ci-dessous :
Tu parles de l’attachement, et depuis qques temps je me questionne sur quoi en rĂ©alitĂ© je m’attache dans la rencontre avec l’autre. Et je rĂ©alise que ce qui me touche chez l’autre c’est son humanitĂ©, c’est Ă dire : sa capacitĂ© Ă ressentir (la joie comme la souffrance). Parce qu’elle me met en lien avec la mienne propre et me fait me sentir vivante et appartenir Ă une communautĂ© d’humains vivants. LĂ oĂč l’attachement devient douloureux pour moi : c’est lorsque je suis confrontĂ©e Ă un dĂ©calage sur le plan de la conscience; C’est Ă dire, lorsque l’autre n’a pas fait pas ce passage d’accueil de ses propres ombres, et ne prend pas la responsabilitĂ© de ses fonctionnements, et qu’alors la communication devient impossible. Parce que l’amour est toujours lĂ , mais il ne peut plus s’exprimer : et cette impossibilitĂ© lĂ pour moi c’est violent..
Je me suis longtemps battue pour quitter toute forme d’attachement en aspirant Ă atteindre un idĂ©al d’amour inconditionnel. Aujourd’hui je me dis que c’est une quĂȘte illusoire car nous sommes fait de chair et de sang et nos attachements font parties de nous et nous enseignent Ă mieux aimer en expĂ©rimentant toutes les multiples formes dans lesquelles l’amour se manifeste.
Je crois que je commence tout simplement Ă accepter mon incarnation, aprĂšs 20 ans de travail acharnĂ© sur moi-mĂȘme… hi hi…… !
Merci Michael !
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Merci pour ton partage Catherine âșïž
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Bonjour, c’est un commentaire sur ton texte hier, enfin je n’en suis pas sĂ»r. Je le laisse lĂ , il y est bien aussi. Moi je suis en train de me sĂ©parer de ma compagne, ou plutĂŽt, câest elle qui se sĂ©pare de moi. Lâamour qui nous a unit un temps a ât-il disparu ? Ou bien nây avait-il pas dâamour dĂšs le dĂ©but ? Câest une question que je nâarrĂȘte pas de me poser. Peut-ĂȘtre nous sommes nous rencontrĂ© juste pour en arriver Ă cela, cette rupture qui fait que chacun se trouve face Ă ses propres questions. Et il nây a pas de rĂ©ponse, pas de rĂ©ponses toutes faites en tout cas. Tout cela serait tellement anodin, sâil nây avait cet enfant qui est le fruit dâun amour qui a bien Ă©tĂ© partagĂ©. Il serait tellement plus simple maintenant que chacun puisse se retirer en lui-mĂȘme pour faire son propre bilan de lâaventure (de 10 ans) pour en apprendre quelque chose. Au lieu de ça, nous devons poursuivre notre aventure commune (mais chacun chez soi !) de parents, bon an mal an, sans que nous nâayons plus envie de nous voir. Pas simple. Mais aussi instructif, sans doute ! Lâamour spirituel, câest bien beau, mais il faut aussi que chacun puisse subvenir Ă ses propres besoins, Ă tous les niveaux , sinon câest le clash assurĂ© ! Et lĂ , les blessures qui se sont rĂ©-ouvertes chez chacun de nous montrent que ce nâĂ©tait pas vraiment le cas.
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Merci Daniel pour ce partage Ă coeur ouvert… pas simple de tisser jusquâĂ lâAmour… âșïž
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