Taillefer (09), France đ«đ·
Le soleil levant caresse la partie gauche de mon visage. AprĂšs avoir fait le tour des stabulations, je me suis installĂ© comme dâhabitude devant ma fenĂȘtre pour Ă©crire mon article et je savoure le gazouillis des oiseaux, la musique de dĂ©tente qui sort tout doucement de mon Ibiza 800 watt et de lâodeur du bois de Palo Santo qui embaume ma yourte, mon placard, ma taniĂšre, mon ermitage, mon cocon, ma chrysalide et mon temple. đ
Je suis plein de gratitude pour Eliane et je ne peux pas le dire assez. Ăa tombe bien, car je le lui ai dĂ©jĂ dit Ă plusieurs reprises et en plus elle lit mes articles. A lâorigine, Julien et moi lâavons suivie pour lâaider dans la mise en place de son rĂȘve et une Ă©ventuelle co-crĂ©ation. Finalement, câest elle qui mâaide en mâoffrant un moment de rĂ©pit prolongĂ© dont jâavais vraiment besoin aprĂšs 7 ans sur les routes, dont 3 avec sac Ă dos et 6 mois en roulotte. đš
Je me pose, me consolide, intĂšgre et me prĂ©pare depuis 5 mois dĂ©jĂ pour la suite de mon histoire et lâĂ©tape suivante vers mon rĂȘve. Je ne suis pas pressĂ©. Je sais que je peux rester ici tranquillement jusquâĂ la vente du domaine, attendue entre aoĂ»t et octobre. Mais, je pense beaucoup Ă la maniĂšre de continuer ensuite. Jâai compris que si Eliane rachĂšte un domaine plus petit, il y aura mĂȘme quelque part une place oĂč je pourrai me poser encore. Ăa mâa beaucoup touchĂ© quand elle a dit ça et ça permet au peu de pression que je pourrais sentir de ne pas se manifester. đ
Quand le moment viendra jâai plusieurs options. En tout cas, en apparence. La premiĂšre serait de bazarder Ă nouveau mes affaires et de repartir Ă pied et sac Ă dos, en suivant les routes de grandes randonnĂ©es et en dormant au bord du chemin dans les bois. La simplicitĂ© de cette option mâattire. Par contre, jâai lâimpression de fuir en disparaissant, alors que je pense quâau contraire jâai Ă revenir parmi les gens. En plus, jâaime beaucoup les affaires que jâai achetĂ©es depuis que je suis parti avec mon camion et que je me suis installĂ© dans la yourte. đ
Ce nâest pas beaucoup, mais jâaime ma sono, mes caisses en bois, mes bibelots et mes tentures. Jâai envie de vivre avec ça autour de moi. Ăa me donne une sensation agrĂ©able de « chez moi ». En plus, je tiens Ă Ă©crire au quotidien dans mon journal et au lien que jâai avec vous⊠et pour cela jâai besoin de mon ordi et de lâĂ©lectricitĂ©. JâĂ©cris inlassablement depuis septembre 2016 et ça me fait un bien fou de partager Ă coeur ouvert ce que je vis, sens et pense. đ
Je pourrais aussi repartir et vivre en camion, de la mĂȘme maniĂšre que je suis arrivĂ©. Je nâen ai pas vraiment envie. Je ne me sens pas de voyager juste pour voyager. En plus, le nombre dâinterventions que jâai eues sur mon carrosse enlĂšve un peu la confiance que jâai pour faire beaucoup de route avec lui. MalgrĂ© tout, je le garderai parce que je l’aime beaucoup, mais je limiterai autant que possible les dĂ©placements. Il me permet de mâabriter juste au cas oĂč et de me dĂ©placer en apportant toutes mes affaires. âșïž
Ce dont jâai le plus envie est dâentamer lâĂ©tape suivante vers mon rĂȘve. Le plus logique serait de me trouver dans des situations comparables aux visions que jâai de moi dans mon imaginaire. Hier, jâai rĂ©alisĂ© que jâai encore du temps. Dans mon rĂȘve jâai des cheveux blancs et longs, alors que pour le moment ma chevelure est courte et encore partiellement brune⊠comme le reste de mes poils dâailleurs. Seul mon torse est blanc. đÂ
Un petit brin de muguets pour vous. Il semble que les clochettes soient magiques. â€ïžÂ
Jâai pensĂ© Ă toutes les communautĂ©s dĂ©jĂ en place, aux Ă©co-villages et dâautres projets spirituels constructifs. Je sais aussi que, dĂšs que nous mettons plusieurs ĂȘtres humains ensemble, il nâest quâune question de temps avant que les conflits apparaissent⊠peu importe les intention nobles qui motivent les Ă©lans. Alors, pourquoi ne pas aller dans des endroits comme ça, oĂč ils ont du mal Ă trouver lâharmonie et apporter pendant le temps nĂ©cessaire mes aptitudes dâharmoniseur et dâaccordeur ? Ăa fait longtemps que cette pensĂ©e me traverse l’esprit. Pourquoi ne pas essayer de le rĂ©aliser ?  đ
Je me sens Ă nouveau prĂȘt Ă oeuvrer avec et pour les autres. Je trouve que je me suis assez reposĂ© et prĂ©parĂ©. Je suis et me sens disponible⊠Je nâirai pas moi-mĂȘme chercher un groupe ou un lieu, mais je suis Ă la disposition de ceux qui font dĂ©jĂ partie dâun groupement ou qui sont en train dâen crĂ©er un et qui me sollicitent pour venir aider Ă harmoniser leur organisation. Ainsi ce sera la Vie qui dĂ©cidera Ă ma place de la suite de mon histoire. đ
Ăa correspond entiĂšrement Ă mon envie, mon besoin et mes possibilitĂ©s. Ce serait la solution parfaite et la plus harmonieuse selon ma vision et mon Ă©tat dâaujourdâhui. En plus, je me considĂšre depuis longtemps comme quelquâun qui est fait pour vivre avec dâautres en communautĂ©. Je pense que si jâĂ©tais restĂ© en Israel, je serais devenu certainement un kibbutznik, le membre dâun kibbutz. đÂ
Et bien Ă©videmment, je ne demanderai rien pour mes services. Je mâimagine tout simplement participer Ă la vie quotidienne du lieu et selon mes capacitĂ©s aider lĂ oĂč câest nĂ©cessaire⊠cuisine, mĂ©nage, accueil, organisation, jardin, service, animation. Aujourdâhui je sais mĂȘme mâoccuper un peu des chevaux et conduire un tracteur. En Ă©change, il me suffit juste dâun endroit pour dormir et me laver⊠et un peu dâĂ©lectricitĂ©. đ
Alors, peut-ĂȘtre quelquâun parmi vous connait-il des co-crĂ©ateurs dâun projet, une communautĂ©, un Ă©co-village, ou tout autre groupement de ce genre avec un Ă©lan spirituel qui auraient besoin de quelquâun comme moi. Peu importe oĂč⊠en France ou Ă lâĂ©tranger. Si câest le cas, vous pouvez peut-ĂȘtre leur transfĂ©rer mon article⊠ou carrĂ©ment le poster quelque part chez eux sur des rĂ©seaux sociaux comme Facebook. Si mon profil les intĂ©resse ils me contacteront. đž
Bon, vive lâaventure⊠la porte est ouverte et une perche est tendue. Je suis curieux de voir ce que cela donnera. Si câest âjusteâ il y aura une suite. Si ce nâest quâun Ă©lan inutile venant de mon ego, rien ne se passera. De toute maniĂšre je suis libre⊠tellement libre que mĂȘme si rien ne se passe, tout va bien. âïž
VoilĂ , pour terminer mon article du jour, j’ai envie de partager un texte que jâai reçu hier de la part dâun Ami. Il me parle et je trouve qu’il rejoint mes propos. Pour moi, il sâagit de lâAmour⊠le vrai, celui avec un grand A. Pour moi, lâamour nâest pas un sentiment, câest un Ă©tat dâĂȘtre⊠lâabsence de peur et de blessures⊠l’expression de notre Ă©tat divin. Pour moi, cette confusion gĂ©nĂ©ralisĂ©e est la source principale de nos malentendus relationnels. đ Â
« Il y a du sublime Ă gaspiller une vie qui pourrait ĂȘtre utile, Ă ne jamais rĂ©aliser une oeuvre qui serait forcĂ©ment belle, Ă abandonner Ă mi-chemin la route assurĂ©e du succĂšs !
Pourquoi l’art est-il beau ? Parce qu’il est inutile. Pourquoi la vie est-elle si laide ? Parce qu’elle est un tissu de buts, de desseins et d’intentions !
Tous ses chemins sont tracĂ©s pour aller d’un point Ă un autre. Je donnerais beaucoup pour un chemin conduisant d’un lieu d’oĂč personne ne vient, vers un lieu oĂč personne ne va…
La beautĂ© des ruines ? Celle de ne plus servir Ă rien ! »Fernando Pessoa
Je vous souhaite une dĂ©licieuse journĂ©e inutile đŠđ„đđđžđ»đâșïžđđ«đđ
Je nous souhaite un 1er mai reposant, odorant et tintinabulant đ
L’adage dit : en Mai, fais ce qu’il te plaĂźt
…
Et si c’Ă©tait vrai đ…. Chiche…?
Plein de bisous doux đ
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Je vais tâaccompagner dans ta demande. LâĂ©lan du cĆur me touche et il mâimporte de savoir que tu es bien.
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âșïž
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Et pourquoi ne créerais-tu pas ton propre éco-village ?
Je me joindrais volontiers Ă l’aventure !
Je rĂȘve toujours d’un lieu de vie fraternel, oĂč je pourrais avoir ma petite cabane en bois, ma yourte, ou ma roulotte.
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Je nâai pas les finances et je ne suis pas vraiment quelquâun qui est Ă lâaise avec les lois, les achats, le cĂŽtĂ© matĂ©riel… en plus, je nâai pas vraiment envie dâĂȘtre le chef… Mais, jâentends…
En mĂȘme temps je lis ton envie dây faire partie… alors, quâest-ce qui tâempĂšche toi ?
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Je n’ai pas envie non plus d’ĂȘtre chef.
PlutÎt co-créateur.
Je crois qu’avant de penser Ă tous ces aspects (finances, lois, etc), il convient de dĂ©finir un projet : qu’est-ce qu’on veut vivre, et avec qui ?
DĂ©finir le « quoi » comme on dit.
Une fois le projet clairement dĂ©finit, on peut passer au « comment », avec Ă©videmment des allers retours entre le « quoi » et le « comment » pour ajuster le projet aux rĂ©alitĂ©s matĂ©rielles.
C’est Ă partir de lĂ que se pose la question du financement, des lois, etc.
J’ai des richesses Ă partager, comme tu en as aussi, et comme d’autres en ont Ă©galement.
C’est peut-ĂȘtre dommage de rester chacun dans son coin.
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