Modi’in, IsraĂ«l đźđ±Â
Ce matin, j’ai reçu par WhatsApp la question suivante : « Bonjour Michael… Question du jour : Ă un arrĂȘt de bus, une voiture sâarrĂȘte, on me demande le chemin pour aller Ă un endroit. Endroit que jâindique du mieux que je peux… En voyant quâil nâavait pas de GPS, il me demande si je veux bien embarquer avec lui, pour lây conduire et quâil me dĂ©posera lĂ oĂč je vais. Je dis oui, puis non. Ăa aurait Ă©tĂ© sympa, mais pas le plan. Câest moi qui me suis gourĂ©e ? On ne le saura jamais… Peur ou Amour ? »
J’ai failli entrer dans des explications compliquĂ©es. Car ça peut ĂȘtre compliquĂ© de rĂ©pondre. Le niveau d’Amour que la Vie exige de chacun de nous n’est pas immuable, mais dĂ©pend de plusieurs facteurs… comme notre niveau de conscience, notre capacitĂ© d’Ă©voluer et l’endroit oĂč nous nous trouvons sur notre chemin. J’ai remarquĂ© qu’en utilisant le miroir, sachant que l’autre c’est moi, je peux le faire sans me tromper. En tout cas, je me tromperai jamais sur moi, le concernant.
J’ai tout de suite pensĂ© Ă mon propre vĂ©cu, puis Ă un passage dans un film que j’ai beaucoup aimĂ©. Patrick Swayze (RIP) y joue un jeune mĂ©decin qui est stationnĂ© quelque part en Inde. Quand une autre mĂ©decin lui annonce qu’elle va faire ses visites dans une ville oĂč il y a une maladie contagieuse, il la traite de folle de prendre un tel risque. Sur quoi elle lui rĂ©pond : « Celui qui a le coeur pur, ne craint rien ! ».
Plus facile Ă dire qu’Ă faire. Surtout que je pense que la plupart d’entre nous considĂšre certainement avoir le coeur plus pur que ce qu’il est en rĂ©alitĂ©. Si le coeur est pur et son propriĂ©taire alignĂ©, la Vie n’a aucune raison de lui envoyer un message correcteur inconfortable ou dangereux. Comme d’avoir le coeur pur est un Ă©tat vraiment rare, face Ă un choix, chacun d’entre nous prend un vĂ©ritable risque quand il affronte ses Peurs pour aller vers l’Amour.
Ăa m’a tout de suite renvoyĂ© Ă une situation que j’ai vĂ©cu hier soir. Une personne proche avait besoin de deux personnes qui se portent garants pour un prĂȘt bancaire, lui permettant de rembourser une petite dette et de dĂ©mĂ©nager vers un appartement moins cher. Elle m’a demandĂ© d’ĂȘtre un des deux garants.
Dans d’autre situations, je n’aurais mĂȘme pas rĂ©flĂ©chi et j’aurais dit OUI tout de suite… mĂȘme si mon envie d’avoir confiance en l’autre m’a dĂ©jĂ coĂ»tĂ© trois fois 17.000 euros, dans le passĂ©. Toutefois, pour le moment je n’ai pas de revenu et mes rĂ©serves sont vraiment limitĂ©es. Mon envie de dire NON Ă©tait vraiment lĂ . J’ai d’abord pensĂ© Ă me protĂ©ger et Ă Ă©viter de me mettre en danger. Surtout qu’ici en IsraĂ«l, beaucoup de gens vivent dĂ©jĂ au-dessus de leurs moyens et mĂšnent une vie financiĂšrement dangereuse.
Alors, j’ai rapidement et discrĂštement tirĂ© des cartes pour savoir ce que la Vie voulait de moi. Je ne me souviens plus exactement lesquelles j’ai tirĂ©es, seulement que c’Ă©tait clairement une invitation Ă affronter encore une fois une peur. J’avais Ă nouveau besoin de lire que le danger n’existe que dans notre monde d’illusion. Ce que je suis en rĂ©alitĂ© n’est jamais en pĂ©ril. Mon choix Ă©tait donc fait et j’ai rapidement signĂ© les formulaires nĂ©cessaires. Si j’ai le coeur pur, je ne crains rien !Â
Ce matin, je ne suis sorti de mon lit que vers 11 heures. J’ai Ă©tĂ© captivĂ© par la fin de la deuxiĂšme saison d’une sĂ©rie IsraĂ©lienne sur Netflix et j’ai enchainĂ© Ă©pisode aprĂšs Ă©pisode pour connaitre la fin. C’est la troisiĂšme sĂ©rie IsraĂ©lienne que je regarde et je suis agrĂ©ablement surpris de la qualitĂ© des acteurs.
Quelle chance d’aimer tant les films ! En choisissant ceux qui sont en hĂ©breu, je remarque que je me mets automatiquement en mode apprentissage. Dans l’enchainement quasiment ininterrompu des sons, j’essaie de distinguer les mots. Pas simple, car ils parlent vraiment vite ici en IsraĂ«l et chaque phrase arrive comme une avalanche.
Mais, je fais des progrĂšs. Je me souviens comment j’avais du mal au dĂ©but de cette derniĂšre sĂ©rie. A la fin je comprends presqu’un tiers de ce qui se dit. Certes, pour ça j’ai besoin du sous-titrage. Sans ça, je n’entends plus rien. En lisant en mĂȘme temps, j’arrive Ă reconnaitre des mots, Ă entendre certaines conjugaisons et contractions et j’arrive parfois mĂȘme Ă entendre quand c’est mal traduit. C’est comme si mon cerveau se met doucement au diapason de la vitesse avec laquelle les gens dĂ©bitent leurs phrases. Avec le temps, j’ai l’impression que ça ralentit un peu.
J’ai mon tĂ©lĂ©phone avec le dictionnaire juste Ă cĂŽtĂ© de moi. Parfois, je recherche un mot, parfois je prononce ce que j’entends dans l’application Google Traducteur pour savoir ce que ça veut dire. Il m’arrive mĂȘme de comprendre quelques petites phrases en entier. Progresser ainsi me permet d’en faire un peu moins avec Duolingo.Â
En me plongeant ainsi dans l’hĂ©breu de maniĂšre audiovisuelle, j’ai l’impression que c’est un peu moins compliquĂ© que ce que j’ai pu penser. Je remarque que certaines phrases sont vraiment simples et que j’aurais pu mĂȘme les construire moi-mĂȘme. Certes, les mots se ressemblent tous un petit peu et les retenir est un vrai supplice pour mes pauvres neurones, mais c’est surtout la vitesse d’Ă©locution qui rend tout difficile. Il n’y a qu’une solution… commencer une nouvelle sĂ©rie !
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