Taillefer (09), France đ«đ·
Il semblerait que je vais vers lâĂ©tat pranique⊠doucement, certes⊠à ma maniĂšre, absolument⊠mais sĂ»rement, on dirait bien. Je sens que les explorations alimentaires des quatre derniĂšres annĂ©es ont vraiment eu du sens et que jâen rĂ©colte les bĂ©nĂ©fices aujourdâhui. Jâai lâimpression dâavoir visitĂ© tous les recoins de mon ĂȘtre qui sâattachait, dâune maniĂšre ou d’une autre, Ă une nourriture solide et terrestre. đ
De mon point de vue, il y a pour chacun dâentre nous, une forme dâalimentation qui correspond au chemin parcouru sur la voie vers lâAmour et le niveau vibratoire qui correspond avec ça. La nourriture qui correspond Ă notre niveau vibratoire, est celle qui nous DONNE de lâĂ©nergie au lieu de nous en prendre. Si lâaliment vibre au-dessus de ma vibration, il me nourrira⊠sâil vibre en-dessous, il me pompera mon Ă©nergie et je me sentirai fatiguĂ©. đ„
Je pense que beaucoup dâentre nous ne faisons pas attention et mangeons par habitude et gourmandise ce que nous avons toujours mangĂ©, sans nous rendre compte que notre besoin alimentaire Ă©volue avec notre progression spirituelle. Dâautres, au contraire, je vois se forcer Ă une alimentation restreinte⊠et cette fois-ci sans se rendre compte que ce changement est souvent motivĂ© par leurs blessures. Jâai remarquĂ©, par exemple, que ceux qui ont vĂ©cu de lâinjustice et portent le masque du rigide, arrivent Ă sâimposer souvent des disciplines ou des rĂ©gimes en pensant que ça fait du bien. đ
Avant, je considĂ©rais quâun aliment Ă©tait bon pour moi quand le goĂ»t me plaisait et quâil se digĂ©rait facilement. Il me semblait normal dâavoir un coup de barre aprĂšs un repas, puisque beaucoup de monde en avait. Pourtant, quand jâai Ă©tĂ© professeur dâaĂ©robic entre 1984 et 1991, jâai bien dĂ» modifier ma nourriture pour avoir assez dâĂ©nergie et faire mes cours, qui Ă©taient hyper intensifs. En mangeant normalement, je me sentais tellement lourd et fatiguĂ© que mon envie Ă©tait plutĂŽt de me coucher, au lieu dâentrainer mes Ă©lĂšves dans mon sillage. A ce moment lĂ , jâai dĂ©couvert le rĂ©gime de Shelton et la dissociation des aliments. Alors, je mangeais des fruits toute la journĂ©e, et le soir je me faisais plaisir. Ăa fonctionnait trĂšs trĂšs bien⊠Jâavais une forme olympique. En plus, ça permettait de perdre du poids rapidement, donc jâapprenais cette maniĂšre de se nourrir Ă beaucoup de mes clients. đ
Ces derniers temps, jâai enfin mis la sensation que la nourriture me provoque, au premier plan. Elle Ă©tait prĂ©sente depuis toujours, mais comme je nâai jamais appris Ă lâĂ©couter, je ne me rendais pas compte de son importance. Câest comme si je lâoccultais par habitude. Un peu comme quelquâun qui travaille dans une piĂšce trĂšs chaude et qui cherche Ă se sentir bien en ĂŽtant des vĂȘtements, en ouvrant des fenĂȘtres ou en mettant la climatisation⊠au lieu de sâoccuper de la source de chaleur et de baisser tout bĂȘtement le chauffage. đ„” Â Â
En observant cette sensation depuis un certain temps maintenant, je constate que toute nourriture solide baisse mon niveau dâĂ©nergie. Certains fruits ne semblent pas trop interfĂ©rer non plus. Si, par contre, jâai envie de garder mon Ă©nergie et mĂȘme en sentir un peu plus, il faut absolument que je mâalimente avec la nourriture liquide. Si par contre, elle est Ă©paisse ou trop calorique, encore un fois, je perds de lâĂ©nergie. đČ Â
Je me rends compte que la prĂ©sence plus forte de mon Ă©nergie me donne une sensation bien particuliĂšre. Elle se situe surtout dans mon ventre et ma poitrine. Ăa vibre lĂ©gĂšrement et ça donne une petite impression de vide⊠comme je mâimagine au centre dâun tourbillon. Avant, cela aurait Ă©tĂ© une raison pour aller manger quelque chose, pour remplir ce creux. Aujourdâhui, je suis conscient quâen rĂ©alitĂ© je me coupais de cette maniĂšre systĂ©matiquement de mon Ă©nergie de vie. đȘ
Un moment de rĂ©pit pour Tulipe… âșïžÂ
Je me souviens quâau cours des stages dâinitiation au Prana dans le passĂ©, cette sensation Ă©tait prĂ©sente aussi. Je me rappelle quâune des choses que jâavais Ă faire, Ă©tait de mây habituer. Ce nâest pas une sensation de faim comme jâai appris, mais du bien-ĂȘtre Ă©nergĂ©tique qui accompagne lâabsence du trop-plein dans mon corps. Câest assez dĂ©routant, car si ne ne fais pas attention, je capte lâenvie de bouger et de manger⊠alors, quand je focalise mon attention sur cette Ă©nergie dans mon ventre et ma poitrine, je sens tout simplement du bonheur. đ«
Alors, je lâaccueille⊠et je vais la laisser sâinstaller tranquillement. Mon corps a dĂ©jĂ vĂ©cu plusieurs mutations dans le passĂ© et Ă chaque fois il a fallu que je mâhabitue aux nouvelles sensations. Au bout dâun certain temps elles se fondent tout simplement dans mon paysage corporelle. A ce 20Ăšme jours sans nourriture solide, jâaperçois que je reste un peu plus longtemps que prĂ©vu sur des liquides caloriques le soir. Jâai lâimpression que câest mon niveau rĂ©el alimentaire du moment. Jâobserverai attentivement ma nouvelle sensation et en fonction de mon Ă©tat, je laisserai les liquides en douceur Ă©voluer vers la simplicitĂ© de lâeau. đ§
Ăa y est, Fondle et Tulipe se trouvent dans le mĂȘme enclos. Ils semblent heureux de leurs compagnies rĂ©ciproques⊠mĂȘme si Fondle ne pense âquâà çaâ et Tulipe semble Ă©puisĂ©e de ses assauts rĂ©guliers, diurnes comme nocturnes. Je trouve ça beau, de voir la nature Ă lâoeuvre ainsi en toute simplicitĂ©. Les murs de la yourte sont fins et je les vois dâici, de mon fauteuil devant la fenĂȘtre⊠đÂ
Je vous souhaite une merveilleuse journĂ©e đ«