Je suis positif ~ I am positive

Michael à Cos (09), France 🇫🇷

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Je ne le suis pas vraiment. Mais quand quelqu’un autour de moi est testé positivement au Covid, puisque nous sommes fondamentalement UN… alors, quelque part, d’une certaine manière, je le suis aussi. Chaque tare de chaque personne me concerne. Chaque personne me montre avec ses qualités et ses défauts des facettes de moi dans le miroir. Plus la personne est proche de moi, plus fort est le message. Là, il s’agit de quelqu’un de très proche, alors je le considère comme une mise en garde importante. Pour moi, le COVID est là pour nous montrer notre incapacité de vivre harmonieusement ensemble. Pour moi, chaque personne qui est affectée, directement ou indirectement, a, par définition, la conscience et les moyens nécessaires de remédier au fléau, à son petit niveau. Ceux qui nous quittent laissent un message indélébile à ceux qui restent. 🍂

Donc, une partie de moi a le virus Corona, le virus qui est peut-être symboliquement le message le plus important que la Vie nous envoie et qui couronne peut-être en quelque sorte tous les autres messages qu’Elle nous envoie depuis plus d’une millénaire. Actuellement, tout ce que j’expérimente et que j’explore est en rapport avec la complicité. Si j’ai le virus, même indirectement, ça veut donc dire qu’une partie de moi n’est pas complice avec les autres, mais plutôt réfractaire. Il n’est pas vraiment avec, mais plutôt contre. Il ne va pas avec le courant, mais cherche à s’en extraire. Il n’œuvre pas dans l’intérêt de la Vie, mais plutôt dans l’intérêt de sa petite personne. Je ne sais pas si mon Ami se reconnaît dans ces symptômes comportementaux que je viens de citer… mais moi si ! 🤨

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Je passe quelques jours chez une Amie et ses trois enfants. Je me sens accueilli, reconnu et apprécié et pourtant je reste beaucoup en retrait dans la belle chambre qu’elle réserve habituellement pour ses visiteurs d’AirBnB. Elle est généreuse et je sais qu’elle apprécie ma compagnie autant que ses enfants. Et c’est réciproque ! Je vois bien que je me lâche quand les jeunes sont là et que je sors inévitablement bêtise après bêtise pour les chercher. J’ai l’âme d’un initiateur et j’aime les titiller sur les sujets sur lesquels ils ont déjà formé une opinion, sans pour autant induire la mienne. Rendre plus intelligent, pas plus docile, est ma devise. Bref, je comprends ma retenue et je me respecte ainsi. Le MICHAEL en moi regarde avec tendresse le michael qui pense encore avoir besoin de se protéger ou simplement que le monde l’a assez vu comme ça… 🙈

Je suis censé revenir dans la société, participer à des choses et devenir complice avec la Vie à travers les autres en quelque sorte. Ça veut donc dire OUI aux propositions. D’une manière générale je pense que je le fais… mais pas assez. Ainsi, hier par exemple, les deux garçons et la fille de mon Amie m’ont demandé de jouer au Dixit avec eux. Je sentais plutôt l’appel-réflexe de mes feuilletons télévisées et j’ai utilisé mon veto de vieux pour m’extraire de cette complicité potentielle. Je me suis vu faire… Je savais que l’intention derrière cette création était de dire OUI…Je comptais sur le manque de conscience des autres pour ne pas s’en apercevoir… tout en sachant que rien n’échappe à la Vie Elle-même. Je savais aussi que la prochaine fois je dirais OUI, même si les jeux de société ne m’ont jamais vraiment branché. 🔌

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J’espère seulement que les jeunes ne liront pas mon article, car, les connaissant déjà un petit peu, ils risquent de gentiment en abuser ! Okay, en même temps c’était une proposition ouverte et non pas une vraie invitation. Quand la phrase commence par « veux-tu… ? », d’une manière simple et basique ce n’est pas une invitation, mais une vérification par rapport à mes préférences. D’une certaine manière, cette vérification empêche l’autre de se mouiller et devrait être suivie par une véritable invitation ou demande. Certes, nous avons l’habitude de formuler nos propositions ainsi, mais dialectiquement cela me laisse l’espace d’exprimer simplement mon envie… ou mon non-envie. Si, par contre, quelqu’un formule une vraie invitation qui l’implique, style « J’ai envie d’aller manger une pizza avec toi, qu’en dis-tu ? »… ou « J’ai envie de jouer avec toi au Dixit, ça te dit ? », je ne peux pas refuser. 😳

Je me laisse une espace de liberté de dire NON, car je tiens à recevoir une vraie invitation, demande ou proposition engageante. Je choisis de ne pas être juste une pièce rapportée mais quelqu’un dont la présence est appréciée et choisie. Le choix des mot compte pour moi. Peu importe l’habitude des autres. Le mots ont un sens et je n’ai pas envie de deviner inutilement l’intention des gens. J’aime quand les mots sont clairs, vrais et engageants. Je m’y applique moi-même en permanence aussi bien que je le peux. La peur de me dire ouvertement et honnêtement m’a fait perdre trop de gens (lisez « femmes ») que j’ai profondément aimé(e)s dans le passé. 👩‍👩‍👧‍👧

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Je pense par exemple à notre manière de demander de l’aide. « Peux-tu m’aider ? », peut être correct si je veux vérifier l’aptitude d’une personne à m’aider. La question que je suis censé poser généralement est plutôt « Veux-tu m’aider ? », ou mieux encore « J’ai besoin d’aide, serais-tu d’accord de me donner un coup de main ? ». Il est plus facile de répondre “Je ne peux pas”, que “je ne veux pas”. De s’exprimer correctement demande un effort et un engagement. Utiliser les mots adéquats peut me mettre en situation de fragilité ou vulnérabilité… puisque je peux recevoir un NON… et ça fait moins mal si ma demande est floue. Bon, je me suis éloigné un petit peu de mon sujet de départ… la complicité… ou plutôt le manque de complicité. 🙃

A moi d’explorer maintenant comment composer entre les demandes et mes envies tout en restant complice avec ceux qui m’entourent. Ce n’est pas nécessairement simple. Aujourd’hui par exemple, au lieu de rester isolé dans ma chambre, je me suis installé dans le salon pour écrire. Au départ, j’y étais seul et là deux des jeunes sont en train de faire leurs devoirs à côté de moi et le troisième joue sur son téléphone. Je suis là… présent et attentif. Je vais regarder la suite de la série Walking Dead comme ça… prêt à changer de cap et participer à quelque chose, si toutefois ça se présente. En même temps, je pense fort à ma mère. C’est son anniversaire aujourd’hui. Elle aurait eu 90 ans… et ça fait déjà 43 ans qu’elle est partie. Ce qui est rigolo c’est que plusieurs de mes co-exploratrices avaient l’âge qu’elle avait à son départ. 🕯

Je vous souhaite une douce journée, soirée ou nuit de fin d’année… où que vous soyez… ∞❤️∞ 


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2 commentaires sur « Je suis positif ~ I am positive »

  1. Hello Michaël
    Le choix des mots, peux tu veux tu m interpellent, me bousculent intérieurement !
    Que faire avec je ne sais trop pour l instant.
    Je note sur mon bujo.
    Pour l intégrer plus tard, pour voir comment cela va grandir en moi…
    Namasté de ces sensations nouvelles, de cette importance de mes mots, de mes paroles.

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