J’appréhende ~ I dread

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Michael à Modi’in, Israël 🇮🇱 

Bonjour les Amis,

Après le repas d’anniversaire de mon jeune co-locataire avant-hier, où je me suis bien lâché sur les frites, le humus, le tahini, les pitas et les cacahuètes enrobées d’une croute délicieuse, j’ai repris sans difficulté aucune mon élan vers le Prana. Je m’étonne moi-même car j’ai des bouteilles de jus de fruits et des briques de lait d’amande au chocolat ou vanille dans mon petit placard… et je ne les ai pas touché. Je n’en ai pas eu envie… 

Peut-être que mon élan est juste et que c’est facile pour cette raison ? Si j’ai bien compris le truc, je n’ai pas à décider à long terme, à créer une règle que mon enfant intérieur va indubitablement chercher à enfreindre. Je pense que je suis censé faire selon mon envie, et appliquer ma manière de vivre le Prana. Je l’ai découvert grâce à une vidéo sur YouTube après 8 jours de souffrance extrême au cours de ma première initiation pranique. 

Kay est pranique, mais il mange de temps en temps. A l’époque, ça m’a donné une respiration énorme. Je n’ai pas besoin de manger, mon corps me l’indique clairement depuis le début. Mais, j’adore le goût de certaines choses et j’aime le plaisir d’un bon repas partagé. En plus, si je refuse des invitations, je deviens vraiment un exclus. Certes, si je mange un repas chaque semaine, mon corps ne rentrera pas en mode pranique. Pour que ça marche, il est important que cela reste exceptionnelle… à moi de mesurer.

D’ailleurs, rien m’oblige de manger pour participer à une fête ou rejoindre des amis alors qu’ils prennent le repas. Par expérience, la tentation est seulement trop grande au début du processus. A partir de la quatrième jour, la faim, c’est-à-dire l’envie de mâcher, de me remplir, de compenser mes émotions ou d’avoir du goût dans la bouche… diminue à vue d’oeil. A moi de sentir au moment venu ce qui plait et correspond à l’Etre que je suis en ce moment-là.

Mon enregistrement de hier…

Hier, une famille est venu visiter l’appartement pour l’acheter. Ça m’a rappelle que je vais partir dans 3 mois. Malgré tout, j’appréhende ce qui m’attend. Je suis bien ici… J’avais espéré être enfin tranquille pour un temps non-déterminé. Les cartes de ces derniers jours étaient claires, ce n’est pas encore le moment de me poser.

J’avoue que je ressens la peur. Pourtant, il n’y a aucune situation imaginable qui m’éveille cet état. Je n’ai pas peur de ce qui va venir… ni parce que je ne sais pas encore quoi faire, ni où aller. Ce n’est pas l’inconnu ou l’inconfort que je crains. J’ai simplement peur que peut-être RIEN ne se présentera… même si ce « rien » peut être la suite de mon épopée, bien évidemment. J’ai peur de me trouver devant le constat que TOUT ce que j’ai appris, compris et vécu soit faux, que je me sois trompé durant toute ma vie et que tous mes sacrifices soient pour rien… que ma vie soit sans sens.

Je connais bien cette peur-là. Au début de mon pari, quand je me suis dit, c’était vers mes 30 ans, que « je me réaliserai ou je ne serai pas », elle m’a tout juste titillé. Chemin faisant, la sensation s’est renforcé année après année. Quand, il y a quelques années j’ai dépassé le moment de « non-retour », c’est-à-dire que même si je le voulais, je ne pouvais plus revenir en arrière, cette peur est devenu ma compagne de route la plus fidèle.

Sur ce chemin-le-moins-fréquenté elle me suit comme un ombre grandissant. Je me demande souvent si je suis vraiment sur ce chemin-là ? Ou si elle n’est pas vide simplement parce que je me suis perdu quelque part dans la cambrousse spirituelle en train d’explorer les fins-fonds de mon ego démesuré ? C’est bizarre comme sensation, car je le sais… et je ne le sais pas ! Je n’ai aucune preuve concrète de ce que j’avance… nulle part.

Le monde dans lequel je vis, mes critères et mes références se basent sur une perception subtile qui échappe à la plupart d’entre nous. Ce sont uniquement les conséquences de mes choix au quotidien qui valident, ou pas, la justesse de mon discernement. C’est ça la FOI… oser sans savoir, faire sans voir, suivre sans vérifier, sauter sans filet, s’abandonner sans connaître .. et ainsi faire confiance à une étincelle de la Vie qui cherche à se faire entendre par une murmure au-delà de la raison.

Ça se passe donc entre moi et MOI… moi se demande et MOI sait ! Mais moi ne voit pas LE MOI. Ce MOI est purement conceptuel et a « prouvé » son existence uniquement par une évidence très personnelle et subjective vécue au quotidien. Tel que mon moi vois LE MOI, le monde s’explique jusqu’au moindre de ses détails et tout s’imbrique parfaitement et sans faille. Mais, même si jusque aujourd’hui tout s’est toujours miraculeusement bien passé… Ce que j’appelle « la réalité absolue » reste malgré tout juste une vision… 

Peut-être à ce soir pour la causerie autour de l’inter-dépendance ?

Je nous souhaite une autre merveilleuse journée ∞❤️∞ 


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