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Michael à Netanya, Israël 🇮🇱
Ça fait depuis que j’ai quitté l’armée en 1984 que je suis les signes de manière consciente. Au début c’était un jeu entre mon ami Maarten et moi. Comme je fonctionné très à partir de mon mental, c’était lui « l’antenne » et moi « l’interprète« … et ça marchait de manière vraiment miraculeusement bien. Toute ma vie, les signes m’ont poussé à revenir dans mon pays. La période la plus forte a été entre 1984 et 2001, où pendant 17 ans j’ai subi de la magie noire. Je ne croyais pas en ce phénomène, mais à cette époque rien ne marchait et mes maladies et d’autres problèmes se sont accumulés et ont fini par provoquer une dépression qui a duré des années.
L’arrêt de cette magie noire a été un des 4 facteurs qui m’ont propulsé dans mon expérience d’éveil en 2001. Même si j’ai encore du mal à comprendre comment c’était possible, quand « Tototte », une vieille dame au Cannet qui désenvouté des gens par la prière, m’a libéré de cette intrusion négative… j’ai découvert que cette magie venait de mon grand-père paternel. C’était celui chez qui Anne Franck venait acheter ses glaces… et qui était déjà décédé depuis 1948 ! Il semblait que son intention a été de me réunir avec mon père…
J’ai essayé à 4 reprises de revenir dans mon pays pour m’y installer. C’est seulement la quatrième fois que j’ai réussi, après 57 ans d’itinérance géographique, thérapeutique et spirituelle. Et là, j’y suis… enfin… et pourtant… au fur et à mesure que le temps passe je me rends de plus en plus compte que je n’y trouve pas ce que je cherchais. Certes, je sens bien que je viens d’ici… les personnalités de tous ces juifs venant de toute horizon me sont tellement familier. L’odeur du pays également, ainsi que les sensations mémorielles que la terre, la faune et la flore me procurent.
Netanya…
En venant en Israël en décembre 2019 je ne savais pas si j’allais rester. Je ne sais toujours pas, d’ailleurs. Mais, des signes d’un départ futur éventuel commencent à se manifester depuis quelques jours. Le miroir me fait comprendre également que ce fameux passé que j’avais à lâcher depuis si longtemps, n’était peut-être pas seulement celui de mon histoire émotionnelle lié à la France, mais surtout celui de mon pays de naissance dont j’étais arraché contre mon gré dans ma petite enfance.
Toute ma vie, j’ai pensé que c’était ma terre qui m’appelait. Aujourd’hui je sais que c’était en fait le désir de retrouver mon père… ou mieux, le désir du petit garçon de 5 ans de retrouver son papa tant aimé et manqué. Certes, mon père s’est toujours comporté comme un vrai manipulateur pervers narcissique violent et égoïste envers moi et avec le temps il est devenu un vrai enfoiré de fils de pute !!! Ce qui ne m’a jamais empêché de continuer à l’aimer… malgré son absence, malgré sa préférence pour mon frère et ma soeur, malgré le fait qu’il m’a déshérité, malgré sa personnalité, malgré le clash des titans entre nous il y a une décennie déjà .. et malgré son départ définitif, il y a 2 ans maintenant.
Je ne juge personne ici. Je comprends très bien ce caractère bien trempé des israéliens, ce franc parler, la dureté et ce côté « m’as-tu vu » et « je sais tout mieux ». Puis, la personnalité des juifs parmi eux, avec d’un côté ce trait victime-martyr-supérieur-élu… de l’autre, ce côté attachant, et la conscience du lien entre eux que la religion induit… et d’un troisième côté (liberté de l’artiste) où tout tourne autour de l’avoir, du faire, de la comparaison, de la compétition et l’intrusion pathologique et violente dans les territoires réciproques de chacun. A mon avis, sans ennemie commun extérieur nous nous entretuerons…
Je suis ici depuis 15 mois et je n’ai pas encore trouvé qui que ce soit avec qui je peux partager ce que je vis. Ici en Israël je constate la réalité d’un hiatus énorme qui existe entre la religion et la spiritualité incarné. Oh, il y a bien de la médecine alternative, le courant du nouvel âge et des techniques thérapeutiques ou spirituelles modernes. Mais, pour l’instant, je n’y trouve pas de profondeur, uniquement du commerce thérapeutique et du tourisme spirituel. Alors, même si je vois davantage de monde, je me suis jamais senti aussi seul… en paix, certes, mais seul. Je me sens aussi de plus en plus touché par ce pays qui se sépare du reste du monde en appuyant sur sa différence religieux. Je ne vois pas comment aller vers l’unité en vivant dans un pays « juif »…
La solitude et la distance grandissant entre ma terre natale et moi est renforcé par l’absence de lien et de contact avec mon demi-frère et soeur, que j’aime tant et qui font le mort… grâce aux manipulations de mon père. Le goût du pays n’est plus le même. Je pensais que c’était à cause du temps, le progrès, le changement des gens et d’autres facteurs. En fait, il y a quelques jours j’ai réalisé que c’est en fait l’absence de mon père et de mes frangins qui change tout. Ce n’était pas l’appel du pays que je sentais, mais l’appel de retrouver mon père… C’était sa présence ici qui rendait le pays si spécial et qui me donnait l’envie et le besoin de revenir.
Et là, je me trouve progressivement comme un étranger dans mon propre pays. Au fur et à mesure que je me libère du poids de mon passé qui m’a fait revenir, la légèreté de ma liberté intérieure revient. La pression d’apprendre ma langue disparait en même temps que l’envie de m’installer ici. Ce n’est pas un pays ou une terre quelconque qui peux me donner l’envie de rester… mais les gens avec qui je connecte et avec qui je partage le même langage intérieur. Pour l’instant, ces gens se trouvent en France…
Alors, où vais-je aller ? Que vais-je faire ?
Les expressions magiques depuis toujours sont « je ne sais pas » et « peut-être ». Ce sont des mots qui ouvrent les portes vers toute éventualité. Je ne sais pas où je vais aller, ni ce que je vais faire… J’ai lâché toute volonté pour que la VIE puisse m’emporter, sans résistances de ma part, vers l’endroit, les personnes et/ou le projet les plus adéquats pour moi. Peut-être je resterai en Israël… peut-être je retournerai en France… peut-être ma vie s’arrête là, telle qu’elle est… peut-être un autre nouveau départ s’annonce… Je ne sais pas et je ne veux pas vraiment savoir. J’aime garder le « je ne sais pas » et le « peut-être » encore un peu en place pour ne pas laisser ma volonté egotique interférer avec les projets que la VIE-m’aime a pour moi.
La seule chose que je sais est que mes cours se terminent le 3 juin et que l’appartement va être vendu… donc, que je suis emmené à bouger à nouveau bientôt. Alors, j’étudie maintenant l’hébreu sans pression et je marche mes 6/7 kilomètres par jour pour me remettre en forme. Mon corps ne me fait déjà plus mal. J’avais prévu hier de monter dans le nord, vers un Moshav. Mais, comme mon interlocuteur n’a pas réagis à mes messages, j’ai laissé glissé. Je suis en ce moment dans l’appartement, complètement connecté, puisque le wifi remarche… sorti de mon ombre, puisqu’il y a davantage de lumière qui rentre dans le salon, après une intervention sur les fenêtres... et de nouveau en lien avec mon Amour intérieur, puisque le chauffe-eau est réparé aussi. Le shabbat démarre cet après-midi à 16 heures. Je suis prêt, puisque mes courses sont faits et ma lessive est déjà en train de sécher. Le programme du jour : film et détente…
Je nous souhaite une délicieuse journée de plus… à bientôt… ∞❤️∞
J’ai adoré…