Zorba le Bouddha

Cagnes-sur-Mer (06), France 🇫🇷

Je joue avec le jeu Osho Zen Tarot depuis 1994 environ, depuis que ma demi-soeur me l’a offert lors de sa visite en France. J’étais alors cuisinier aux Courmettes et c’était la seule fois où elle est venu me rendre visite. J’en garde un souvenir très fort, notamment grâce à notre visite à Saint Barnabé, de l’autre versant de la montagne. Nous avions parcouru le trajet par les hauteurs à pied. Lorsque nous sommes arrivés, la vue d’en haut nous a montré un immense polygone au sol au pied de la montagne avec au moins 16 côtes. La marque était brûlée dans le sol et atteignait environ 5 centimètres de profondeur. Il s’agissait d’un site connu pour l’apparition d’ovnis et les gens déjà présents affirmaient haut et fort qu’il s’agissait de traces laissées par le train d’atterrissage d’un vaisseau spatial. Au retour, nous avons été surpris par une grêle glaciale et un ami et moi avons dû traîner/porter ma sœur pendant environ deux heures sur le GR 51, car elle ne sentait plus ses jambes. 🦵

J’ai progressivement appris à utiliser ce jeu Osho et c’est mon jeu préféré depuis plus de 30 ans maintenant. J’ai essayé d’autres jeux entre-temps, au moins 50 ! Mais je n’ai jamais trouvé de jeu plus adapté. Pour moi, les jeux ne sont pas faits pour prédire, ni pour se complaire ou faire un simple constat d’état, mais pour indiquer comment changer pour progressivement trouver, puis rester dans son centre et au cœur de l’Être. C’est le seul jeu où les cartes vont toutes dans ce sens. Pour moi, les cartes font partie de la panoplie des signes et sont des éléments du miroir. Chaque jour je tire une carte d’Osho Zen Tarot pour enrichir mes observations quotidiennes et savoir où porter mon attention sur moi-même, puis je tire une deuxième carte, d’Osho Transformation Tarot, pour savoir dans quel domaine de ma Vie cela s’applique. Si j’ai besoin d’une vision plus précise, je pioche 10 cartes selon La Croix Celtique. Et bien sûr, j’aime réaliser des tirages pour les personnes que j’accompagne… ou même de façon indépendante si quelqu’un a besoin de faire un bilan de sa vie. 🃏

Depuis plusieurs années, une carte sort du lot pour moi. Je ne le tire pas très souvent, mais elle représente en quelque sorte mon idéal, comme j’aimerais être. Pendant un moment, surtout à l’époque où j’accompagnais beaucoup et surfais sur la vague de ma popularité, je me voyais comme ça. Soit j’étais dans mes profondeurs, soit je m’amusais et je prenais tout en dérision. Il s’agit de la carte de l’Abondance ! Ce n’est pas vraiment la notion d’abondance en elle-même qui me parle, mais plutôt le personnage dans l’image, Zorba le Bouddha, qui m’inspire. Au cours des dernières années, je suis devenu plus sérieux. Ma façon de m’amuser et de plaisanter blessait régulièrement quelqu’un et j’ai dû apprendre à me calmer. Chemin faisant, j’ai compris que mon humour, et même l’humour en général, n’est la plupart du temps rien d’autre qu’un masque qui accompagne les blessures, notamment le rejet, l’humiliation et la trahison. 🎭 

« Ce personnage dionysien est l’image même d’un homme entier, un « Zorba le Bouddha » qui peut boire du vin, danser sur la plage, chanter sous la pluie et simultanément apprécier les profondeurs de la compréhension et de la sagesse qui appartiennent au sage.

Dans une main il tient un lotus, prouvant qu’il respecte et contient en lui la grâce du féminin. Sa poitrine exposée – un coeur ouvert – et son ventre détendu montre également qu’il est chez lui avec son masculin, totalement non-dépendant. Les quatre éléments : Terre, Feu, Eau et Air confluent vers le Roi de l’Arc-en-Ciel assis sur le livre de la sagesse existentielle.

Si vous êtes une femme, le Roi de l’Arc-en-Ciel annonce le soutien de vos propres énergies masculines dans votre vie, une union avec votre « âme frère » intérieure. Pour un homme, cette carte représente le moment d’un dépassement des stéréotypes mâles conventionnels et permet l’avènement de la plénitude humaine.

En Orient les gens ont condamné le corps, ont condamné la matière, l’ont appelé illusion, « maya » – elle n’existe pas vraiment, elle semble seulement exister ; elle est faite de cette même substance dont sont fait les rêves. L’Orient a nié le monde et c’est la raison pour laquelle il est resté pauvre, en difficulté, dans la famine.

Une moitié de l’humanité a accepté le monde intérieur et a nié le monde extérieur. L’autre moitié de l’humanité a accepté le monde matériel et a nié le monde intérieur. Toutes deux sont partielles et aucun homme privé de la moitié de lui-même ne peut être heureux.

Vous devez être complet, riche physiquement, riche scientifiquement, riche en méditation, riche en conscience de soi. Selon moi, seule une personne totale est une personne sainte. Je veux que Zorba et Bouddha fusionnent. Zorba seul est vide, sa danse n’a pas une signification éternelle, elle est un plaisir momentané. Bientôt il s’en fatiguera. À moins de posséder les ressources inépuisables que le cosmos met à votre disposition… à moins d’être existentiel, vous ne pouvez pas devenir entier. C’est ma contribution à l’humanité ; la personne entière. »

Mon humour ancien se transforme lentement depuis dix ans en légèreté, un état d’être qui me permet de rire de l’humour des autres, mais où je m’abstiens de risquer de blesser mon entourage. Je n’aime pas vraiment quand quelqu’un se moque de moi et me cible. J’en ai trop souffert moi-même étant enfant pour infliger volontairement cela à quelqu’un d’autre. S’abstenir de plaisanteries et savoir accueillir celles des autres avec légèreté est pour moi un art… et c’est encore mon défi au quotidien. Je ne parle évidemment pas de blagues toutes faites qui ne visent personne. J’aime les entendre et j’aime les raconter. Pas si facile que ça d’en trouver. Souvent, elles sont dirigées contre les Belges, les blondes, les gros, les malades, les minorités, etc. Un jour, quelqu’un racontait des histoires sur les Juifs liées à l’holocauste. Comme il ne savait pas ce qu’il faisait ni qui j’étais et que je ne voulais pas lui faire de mal, j’ai ri avec les autres… Au-delà du racisme et de la gravité, j’ai vu l’humour malgré tout… 😅

Aujourd’hui, je pense savoir comment être le Bouddha de cette carte, mais mon Zorba a encore besoin d’être construit davantage. Chemin faisant, j’ai découvert que beaucoup de choses qui m’amusaient quand j’étais plus jeune ne m’amusaient pas vraiment. Mes éducateurs et mes parents m’ont forcé à apprendre à aimer ce qui ne me convenait pas. Mon expérience me montre que c’est le cas pour la plupart d’entre nous. Sur mon chemin de dépouillement, je me suis éloigné de ces plaisirs conditionnés, mais le vide que cela a laissé n’a pas encore été rempli par ce que j’aime vraiment. Ce n’est pas aussi simple que cela, car ce que j’aimais naturellement s’est vu entravé tout au long de mon éducation… et j’apprends lentement à renouer avec cela, mais j’ai l’impression qu’il y a des choses qui sont perdues pour de bon. Remplir ma vie de ma légèreté naturelle et originelle reste un défi de tous les jours. Mais je n’abandonne pas… je cherche… je tâte… j’essaie… ☺️ 

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞


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2 commentaires sur « Zorba le Bouddha »

  1. quel plaisir de te relire je ne sais par quel hasard j avais perdu le lien vers ton blog

    Depuis quelques jours ou je me trouvais en vacances j ai pensé à toi vrai de chez vrai et me voilà rentrer hier et dans ma boîte mail ton blog réapparaît magie, intuition j aime …

    merci de ton écrit qui enrichit ma vie

    Belle journée

    Florence

    Aimé par 1 personne

    1. De la magie… Merci pour ce retour et re-bienvenue… et heureux que mon écrit à du sens pour d’autres que moi… Belle journée à toi aussi Florence

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