Montagnes russes ~ Rollercoaster

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Michael à Modi’in, Israël 🇮🇱 

Oui, je vis chaque jour comme si c’était mon dernier. Chaque jour est un cadeau nouveau. Je suis conscient que chaque jour peut réellement être mon dernier. A part de prévoir la suite de mes cours d’hébreu, je ne fais plus aucun projet. J’ai cessé le peu de remue-ménage qui restait encore en moi et je continue tranquillement dans ma lancé avec mes cours, les accompagnements et les réunions hebdomadaires de La Grande Famille. 

Une partie de moi a l’impression d’abandonner, de rendre son tablier, de jeter l’éponge et de tirer sa reverence, pour se laisser mourir tranquillement dans un coin. Mon état intérieur et extérieur reflètent bien ce qui se passe. Je vois bien que mon humeur vire comme une girouette, que je peux facilement passer d’un extrême à un autre, que je ne gère ni contrôle plus rien. La partie « homme » en moi peut se sentir parfois profondément triste et seul… et compense par ce qui lui reste, la nourriture. 

Une autre partie, ma conscience, sait très bien que c’est tout le contraire. Depuis le jour que j’ai quitté l’armée en 1984, je me suis mis en chemin vers le calme que je sens enfin aujourd’hui. Je ne le savais pas à l’époque… Il y a pour moi une grande différence entre abandonner et s’abandonner. Le premier est une fuite, l’autre est l’aboutissement d’un grand travail sur soi. D’en parler est une chose, de le vivre une autre… aller aussi loin que je fais est certainement de la Folie Pure.

J’ai terminé la série de Merlin, que j’ai adoré. Quand, hier soir, je suis retourné docilement vers les épisodes de dessins animés en hébreu, je suis retombé, par hasard bien évidemment, sur la même chose, la lutte épique entre Merlin et Morgane. Ça fait quand-même plusieurs semaines que je suis dans cette histoire… et mes miroirs du jour confirment bien que ça lutte encore à l’intérieur de moi. Abandonner ou m’abandonner… apitoiement ou vivre paisiblement avec mon Soi… arrêter ou continuer… ombre ou lumière… ou, peut-être, la juste dose de chaque pour avoir la recette miracle.

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Ça fait certainement parti de ce processus de réparation profonde dans lequel je me trouve. J’aimerais bien pouvoir dire que c’est déjà réglé. J’aime montrer l’exemple et donner la cadence. Je l’ai toujours fait, depuis que je suis tout jeune. Là, je ne peux pas. Certes, j’ai l’impression que j’ai déjà tout compris de ce qui s’est passé ici il y a 60 ans, surtout que ce travail été déjà bouclé depuis bien longtemps… et rapide comme j’ai toujours été, ça devrait donc pouvoir suffire. Eh non, grâce au miroir, alors que j’accompagne des amis dans leur processus de libération, je découvre encore des facettes qui avaient besoin de lumière. Le temps semble avoir besoin de temps… Quand je serais prêt, quelque chose se présentera à nouveau.

Pendant que j’écrivais le paragraphe précédent, je reçois la confirmation des cours ici à Modi’in pour septembre. Quand j’inclus l’économie que je fais sur les trajets en bus, ça fait presque le quart du prix par rapport à Tel Aviv, 1250 shekels au lieu de 4000. En plus, je pense que les gens seront davantage dans ma catégorie d’âge. Bon, j’ai déjà planifié le test d’évaluation de mon niveau pour le matin du 3 septembre. Les cours commencent le 6… trois semaines avant la fin de mes cours à Tel Aviv.

La seule raison que j’ai pour terminer le cycle actuel est pour obtenir le diplôme et une fidélité au prof que j’aime beaucoup. Partir juste avant serait une jolie manière de ôter définitivement la pression résiduelle qu’elle nous mettait et, du coup, que je me mettais. De toute manière, je ne travaille pas pour avoir un diplôme, mais pour parler ma langue correctement. Je gagnerais également au moins 2 heures par jour sur les trajets à ne plus faire… et je connaitrais peut-être un peu mieux les gens de la ville où j’habite. Par rapport à ce que je venais juste d’écrire, je trouve que ça fait une jolie synchronicité et que ça confirme ce que je vis. Je n’abandonne pas, jamais… je m’abandonne à la Grande Vie.

Théoriquement j’ai trois semaines de vacances qui viennent de commencer après mon cours de ce matin. Je dis « théoriquement » car notre prof nous a donné une quantité de devoirs immense à faire et nous offre pendant cette période gracieusement de son temps, 3 fois 2 heures par semaine sur Zoom, pour nous préparer aux examens. Pour moi, ce sont donc 3 semaines où je vais apprendre autant que je peux… mais sans pression et à ma vitesse. De toute manière, je n’ai pas vraiment envie de sortir. Il fait bien trop chaud à mon gout. J’en profite pour vivre pleinement mes rythmes à moi, de revenir aux liquides et de trouver quelque chose à l’intérieur de moi pour m’y accrocher afin de ne pas me faire éjecter par mes montagnes russes intérieures.  

Avec toute mon affection… ∞❤️∞ 

Quel bel hommage… 




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Michael in Modi’in, Israël 🇮🇱 

Yes, I live every day as if it was my last. Every day is a new gift. I realize that every day can really be my last. Apart from planning the rest of my Hebrew lessons, I no longer have any plans. I stopped the little fuss that still remained in me and I continue quietly in my launch with my classes, the accompaniments and the weekly meetings of The Big Family.

Part of me has the impression of giving up, of giving up his apron, of throwing in the towel and pulling his reverence, to let himself die quietly in a corner. My inner and outer state reflects well what is happening. I can see that my mood is changing like a weather vane, that I can easily go from one extreme to another, that I no longer manage or control anything. The « man » part in me can feel deeply sad and lonely at times … and makes up for it with what’s left, food.

Another part, my conscience, knows very well that it is just the opposite. Since the day I left the army in 1984, I have been on my way to the calm that I finally feel today. I did not know it at the time … For me there is a big difference between giving up and surrender. The first is an escape, the other is the result of a great work on oneself. To talk about it is one thing, to experience it another … to go as far as I am doing is certainly Pure Madness.

I finished the Merlin series, which I loved. When, last night, I obediently returned to the Hebrew cartoon episodes, I stumbled across, by chance of course, the same thing, the epic fight between Merlin and Morgana. It’s been several weeks that I am in this story … and my mirrors of the day confirm that it still struggles inside me. Abandon or surrender … self-pity or live peacefully with my Self … stop or continue … shadow or light … or, perhaps, the right dose of each to have the miracle recipe.

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It’s certainly part of this deep repair process that I find myself in. I wish I could say it’s already settled. I like to lead by giving the example and set the pace. I have always done it since I was very young. There I can not. Certainly, I have the impression that I have already understood everything that happened here 60 years ago, especially since this work has already been completed for a long time … and fast as I have always been, that should be enough. No, thanks to the mirror, while I accompany friends in their process of liberation, I still discover facets that needed light. Time seems to need time … When I’m ready, something will present itself again.

While writing the previous paragraph, I receive confirmation of the classes here in Modi’in for September. When I include the savings I make on the bus rides, it’s almost a quarter of the price compared to Tel Aviv, 1,250 shekels instead of 4,000. Besides, I think people will be more in my category of age. Well, I have already scheduled my level assessment test for the morning of September 3rd. Classes start on the 6th … three weeks before the end of my classes in Tel Aviv.

The only reason I would have to finish the current cycle is to obtain the diploma and to stay loyal to the teacher, that I really like. Leaving just before the end would be a nice way to permanently remove the residual pressure that she was putting on us and, thus, I was putting on myself. Anyway, I don’t work to get a diploma, but to speak my language properly. I would also save at least 2 hours a day on the trips that I won’t be taken … and I might know the people in the town where I live a little better. Compared to what I had just written, I find that it makes a nice synchronicity and that it confirms what I am going through. I don’t give up, never … I surrender to the Great Life.

Theoretically, I have three weeks of vacation which have just started after my class this morning. I say « theoretically » because our teacher gave us an immense amount of homework to do and offers us, during this period, free of charge, of her own time, 3 times 2 hours a week on Zoom, to prepare us for the exams. So for me, these are 3 weeks where I will learn as much as I can … but without pressure and at my speed. Anyway, I don’t really want to go out. It’s way too hot for my taste. I take this opportunity to fully experience my own rhythms, to return to liquids and find something inside me to hang on to so as not to be ejected by my inner roller coaster.

With all my affection … ∞❤️∞

what a beautiful tribute…


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2 commentaires sur « Montagnes russes ~ Rollercoaster »

  1. Bonjour Michaël,

    montagnes russes : cela m’inspire ce petit écrit :

    Il y a des sommets à atteindre
    pour me sentir grandir, sans geindre

    il y a des descentes vertigineuses
    pour sentir dans mon cœur que je peux être heureuse

    Il y a des endroits encore secrets
    pour avancer vers ce qui me plaît

    Il y a des lieux retrouvés
    souvenirs du passé bafoués

    il y a mon intime touchée
    pour faire la paix avec mon passé

    il y a mon corps inconnu
    pour des endroits ou je me sens perdue

    il y a moi, il y a toi, il y a nous
    c’est la vie à vivre un point c’est tout !

    Namasté

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