Marcher pour marcher

L’Houmeau (17), France đŸ‡«đŸ‡·

Si je tiens compte de l’ensemble des avertissements, des questions, des conseils, des ouvertures, des rĂ©sistances, du miroir et des signes, il y a une image harmonieuse qui en rĂ©sulte. Je suis en effet censĂ© aller vers le sud, c’est clair
 mais pas nĂ©cessairement pour traverser le dĂ©troit de Gibraltar, ni aller en IsraĂ«l !

Cette nuit m’est revenu en esprit le “scĂ©nario catastrophe” que j’avais concoctĂ© en cas d’échec vers l’an 2000, juste avant que j’ai mon expĂ©rience d’éveil. C’était le moment oĂč je n’avais plus de revenu et oĂč j’ai dĂ» entamer mes rĂ©serves. D’une certaine maniĂšre ça ressemble Ă  ma situation d’aujourd’hui. La diffĂ©rence est que je ne suis pas du tout dans le mĂȘme Ă©tat d’esprit.

Je m’étais dit qu’arrivĂ© Ă  un certain seuil financier, j’allais investir dans un Ă©quipement, quitter ma compagne, pour ne pas l’entrainer dans mon sillage, et partir Ă  pied en partant d’abord pour Saint Jacques de Compostelle. Mon idĂ©e Ă©tait de marcher jusqu’à ce que la Vie en dĂ©cide autrement. AprĂšs la route de Compostelle j’allais continuer mon pĂšlerinage et suivre la cĂŽte vers le sud, tout en restant prĂšs de l’eau. J’allais de pays en pays et de lieu saint en lieu saint, comme Rome, JĂ©rusalem, La Mecque, Baktapur, etc. 

Je cherche ma maison terrestre. Je l’ai peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  trouvĂ©e sans m’y ĂȘtre arrĂȘtĂ©. Elle est peut-ĂȘtre en IsraĂ«l, peut-ĂȘtre ailleurs. Tant que la Vie n’insiste pas de maniĂšre explicite pour que je me pose, je suis libre de suivre le chemin qu’elle m’indique pour m’y rendre. Je suivrai mon chemin de CantilĂšne, comme les aborigĂšnes vont vers leur rocher rouge sacrĂ©, dĂ©pouillĂ© et sans carte.

Je marcherai pour marcher et je me libĂ©rerai ainsi grĂące Ă  la pluie, au vent, Ă  la nature, le vide et la beautĂ© de la Vie, des rĂ©sidus du passĂ© inutiles et trop encombrants pour ce qui m’attend peut-ĂȘtre un jour quelque part. 

Avec cette image, je me sens Ă  nouveau en harmonie. Hier soir, avant de m’endormir, sur les conseil de mon frĂšre-fou ici, j’ai demandĂ© de l’aide Ă  mes Amis dans l’invisible. Je le fais rarement, mais cette fois-ci j’ai vraiment besoin de toute l’aide possible pour vivre ce passage initiatique que je considĂšre, avec tout l’orgueil que je m’octroie, celui de ma propre rĂ©alisation.

Ils m’ont rĂ©pondu discrĂštement et silencieusement en faisant remonter en moi ce vieux souvenir. Le scĂ©nario catastrophe de jadis semble ĂȘtre en rĂ©alitĂ© ma voie de passage de ce jour. Merci
 merci
 merci


∞💜∞ 

10 commentaires sur « Marcher pour marcher »

  1. Toujours trĂšs touchĂ©e par tes billets, Michael, …
    Par ton courage = le coeur que tu mets Ă  l’ouvrage de ta vie,
    Par ta recherche d’authenticitĂ©, de vĂ©ritĂ©, de justesse.
    Par les échos profonds que je sens résonner en moi :
    il y a 3 ans, je partais marcher vers le nord (Findhorn et encore plus haut …)
    avec 6 kg sur le dos, une belle expĂ©rience d’allĂšgement !…
    … provisoire, je suis revenue auprĂšs de ma compagne, dans notre maison,
    qui est en vente actuellement, pour aller vers d’autres aventures.
    Que la Terre des chemins, l’Eau de la pluie, l’Air du vent, et le Feu du soleil
    accompagnent et nourrissent ton corps, ta quĂȘte !
    Gratitude pour tes partages,
    et doux hughs,
    (et si tu passes par l’Aveyron ou le Vaucluse, je serai ravie de t’hĂ©berger
    et de partager un moment avec toi)

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  2. Être DANS sa voie, sa voix aussi. Grande rĂ©sonance pour moi.
    Depuis quelques annĂ©e ma voix devient rocaille, s’obscurcit, racle. Comme si les sons restaient bloquĂ©s entre deux, hĂ©sitants Ă  sortir, hĂ©sitants Ă  se laisser avaler. Et que dire de ma voie? Toujours hĂ©sitante. Plus au jour le jour, en prĂ©sence au non vouloir.
    Voici un bout de mon miroir du jour. Merci Michael c’est beau de te voir.

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  3. Me voilà installé à Saint-Léger-sous-Cholet depuis quelques jours.
    Fini la grande ville.
    Trouver ma maison terrestre est un besoin depuis quelques années.
    Pourtant, plus le temps passe, et moins je reste longtemps au mĂȘme endroit.
    Depuis quelques annĂ©es, je reste environ un an quelque part, puis je m’en vais vers un nouveau lieu inconnu.
    Je me demande si la finalitĂ© n’est pas de me sentir chez moi partout sur Terre.
    J’ai la tentation d’acheter bientĂŽt une maison de village ou de campagne, et en mĂȘme temps, quelque chose en moi ne veut plus se poser, veut rester libre.

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