To translate my article to your language, copy the French text, click on this link and paste it in the Google translator that opens…
Michael à Fort-de-France, Martinique
Je pense que je l’ai déjà partagé auparavant… Je ne suis plus vraiment thérapeute, accompagnant ou relation d’aide. Je me rends compte que ces rôles ne me correspondent plus. Je pense qu’ils étaient liés à mes blessures et ainsi au besoin de sauver, d’être important pour quelqu’un, d’avoir un bon revenu stable, d’être reconnu ou carrément d’être indispensable. J’ai bien senti qu’au fur et à mesure que mes blessures devenaient moins actives, ma motivation d’oeuvrer comme je l’ai toujours fait, diminuait à vue d’oeil. J’en retire de moins en moins de satisfaction. Pire encore, je m’ennuie de plus en plus et les gens qui ne bougent pas, se (re)mettent dans l’état de victime ou cherchent en moi encore papa ou maman peuvent parfois m’exaspérer au plus haut point.
Je pense que cela ne s’applique pas seulement à moi. Mon expérience m’a montré sans faille que chaque métier est une expression d’une blessure. Les rejetés choisissent des métiers comme serveur, camionneur, artiste et commercial… les abandonnés deviennent, entre autres, des infirmiers, des éducateurs et des assistants sociaux… nous trouveront les humiliés dans des métiers comme aubergiste, cuisinier et nettoyeur… les trahis se trouvent dans le management, dans l’armée, chez les pompiers et deviennent des thérapeutes (eh oui !)… puis, ceux qui ont vécu l’injustice deviennent des arbitres, des juges, des comptables et des avocats. Bien évidemment, ce ne sont pas que les métiers qui découlent des blessures, mais aussi la manière de parler, de se comporter, de manger, de choisir ses voitures, sa maison et ses vêtements. Chaque aspect de la vie révèle une partie du profil traumatique. Comme nous avons tous toutes les blessures, mais à des degrés différents, cela donne un profil presque unique pour chacun.
Il est donc logique qu’en transcendant les blessures, nos choix, nos comportements et nos métiers changent. Je me méfie carrément de l’aide ou des conseils de ceux qui ont la même vie depuis longtemps. La stabilité est dans la société généralement considérée comme une qualité. Je me souviens encore que le père de ma première petite amie lui disait que je n’était pas stable, après que je lui avais annoncé que j’allais quitter l’armée. Ça m’avait heurté à l’époque. Il m’a fallu des années pour comprendre que la Vie est mouvement, et que la stabilité dans l’immobilité est une forme de mort lente. Par contre, trouver sa stabilité dans un mouvement perpétuel et de vivre paisiblement les étapes logiques de sa transformation alchimique, est à mon avis une des plus grandes qualités qu’un être humain peut atteindre.
Ce n’est pas facile du tout pour moi, de vivre cette transformation. Même si je suis fier de mon instabilité, de ma folie, de ma créativité, de mon originalité, de mon mouvement perpétuel et de mon audace d’être authentique à chaque instant, je suis aussi un être hypersensible et je n’aime pas blesser ceux qui viennent solliciter mon aide ou qui m’entourent au quotidien. En plus, je comprends tout le monde, je sens ce que quelqu’un doit sentir quand je suis dur avec lui ou elle. J’aime profondément les gens et de me voir être dur avec quelqu’un pour qu’il se bouge est souvent difficile pour moi à accepter. La seule chose qui m’aide intérieurement est ma conviction que mon ressenti et ma spontanéité créative ont toujours été justes et qu’ils ont un sens qui peut dépasser ma compréhension d’homme du moment. Je me connais depuis longtemps comme le pantin à travers lequel la VIE oeuvre et manipule les gens. Je sais que je n’ai pas d’autre choix que de suivre ce qui vient de mes tripes… puis, de vivre les conséquences parfois inconfortables qui en suivent.
L’Amour Véritable n’est pas tendre, gentil ou serviable. C‘est un Etat d’Etre qui correspond à l’absence de peur et de blessures. L’expression de l’Amour est pour moi authentiquement lié à notre état originel… quelque chose que nous avons perdu quand notre tradition ancienne a été anéanti. A ce moment précis, nous avons perdu notre lien avec la Source, mais aussi les guides qui nous initiaient sur ce chemin. Nous avons commencé à déporter notre dépendance naturelle au Divin vers une interdépendance malsaine aux autres… ce qui a fait naitre les blessures et la peur. De ma fenêtre, nous sommes allés trop loin. Le monde a complètement perdu son sens… et à part l’impact destructeur éventuel du COVID, je ne vois rien qui puisse encore faire changer le cap que la masse de l’humanité a emprunté. C’est une des raison pourquoi je ne bouge pas vraiment. Il ne me reste que très peu d’espoir. En même temps, ça me rend intransigeant envers ceux qui m’ont choisi comme accompagnant.
En fait, je n’accompagne pas, j’initie ! Je suis un homme libre… et je fais ce que je veux. Mon choix est de rester rebelle et de faire confiance à ce que la Grande Vie fait émerger de mes profondeurs. La tache est trop grande pour moi tout seul et je me sens impuissant face à tant d’inconscience, de violence, d’intolérance et d’immobilité. C’est uniquement en binôme avec la Vie-m’Aime que j’ai foi d’arriver à quelque chose pour les autres… mais surtout pour moi. Quand j’accepte de prendre quelqu’un dans mon sillage, je sais maintenant d’avance que je vais lui mener la vie dure. Rien est stable dans ce que je propose. Je peux passer rapidement de rôle… et j’alterne au gré de ma folie-saine celui d’écoutant, d’enseignant, de thérapeute, de parent, de sauveteur et même de bourreau. Je cherche à réveiller, à enclencher un mouvement, à déconstruire, à rajeunir et pour cela je choque, je bouscule, je varie et je mets les gens devant des choix impossibles sans fin.
Je n’ai pas de temps à perdre. Que les morts s’occupent des morts. Il y a assez de thérapeutes-moldues à 70€ de l’heure pour s’occuper de la masse-tétue-victime-revendicatrice. J’ai moi-même encore beaucoup de chemin à faire pour atteindre l’état d’Amour et je ne peux plus m’occuper des enfants-victimes-boulets. En revanche, je suis uniquement, mais entièrement, là pour ceux qui choisissent de gambader joyeusement à côté de moi pour s’enrichir sans résistance de mes découvertes. Je crée un véritable chemin initiatique, rafistolé avec les moyen du bord. Au delà de ce que je peux proposer aux gens, j’observe et utilise leur aptitude de suivre le mouvement de fou auquel je les soumets. C’est leur enseignabilité, leur élasticité interne, leur curiosité et leur volonté d’expérimenter sans hésiter, qui détermine si ce sont des Foetus-de-Vie viables. Pour que ceux que j’accueille à partager mon chemin arrivent à se frayer leur chemin propre, il est indispensable qu’ils deviennent des explorateurs d’Amour… comme moi.
Cesser de s’occuper du passé… se poser de bonnes questions… chercher à se connaître sans filtre égotique… comprendre où il se trouve véritablement sur son chemin… trouver le comportement, l’habitude ou l’attitude à changer pour retrouver son « originellité »… détecter les signes pour savoir par où passer… et se mettre au diapason d’une Vie Vivante jusqu’au dernier souffle sans jamais s’arrêter, tant que l’état d’AMOUR n’est pas atteint… sont des caractéristiques d’un explorateur d’Amour digne de ce nom. Bon, ce n’est pas gagné !!! Entre les aveugles et sourds qui pensent déjà avoir tout compris et être arrivés au niveau de l’état d’Amour… les fainéants qui se sont greffés une fauteuil aux fesses et font du surfing spirituel de connaissance sans se mouiller… et les victimes-revendicateurs qui cherchent encore désespérément papa en maman et règlent leur compte au quotidien avec leur entourage… je ne suis pas sorti de l’auberge !
Vous comprenez mieux pourquoi j’utilise des électrochocs pour bousculer et réveiller ceux se trouvent avec leur bouée dans mon sillage. Faut bien pouvoir l’enlever un jour sans se noyer, non ??? L’initiation et l’exploration vont pour moi main à la main. L’opposé de l’initiation est l’éducation… cette domestication de nos petits pour en faire de bons petits moutons et enrichir les rangs de la masse-inconsciente-perdue. Pour que notre terre puisse survivre un jour, le lavage du cerveau doit rendre sa place à l’intelligence originelle de l’Etre Libre. Recréer le chemin initiatique par l’exploration est une manière de retrouver cette intelligence. Pour que ceux avec leur bouée puissent se libérer de leur support, je leur demande de tenir un journal d’exploration. Ils m’envoient chaque jour les fruits de leurs recherches… mais aussi à quelques soeurs qui se trouvent dans la même situation qu’elles. Un petit mouvement collectif initiatique se crée pour celles qui participaient déjà à La Coupe de Feu…
Je nous souhaite une délicieuse journée de weekend… ∞❤️∞