Meursac (17), France
Après 3 retraites de pauses repas praniques, je commence à m’y habituer et je me sens tranquille. Je pense que je vais passer beaucoup de temps seul, car il y a beaucoup de yoga et mon corps n’a jamais aimé ça. Certes, c’est peut-être du prana-yoga et c’est peut-être même essentiel au processus, mais j’ai l’impression que ça dérange mon corps et je préfère le laisser tranquille. Je pense qu’entre mes prouesses sportives de jeunesse, l’effort physique forcé à l’académie militaire et les excès en tant que prof d’aérobic, mon corps a atteint un épuisement et une saturation irrécupérables. Donc, je l’entends et je le respecte. Comme il y a trois cours par jour, je vais certainement devoir trouver mon rythme pendant les 3 prochaines semaines… 🏀
Je m’imagine partageant mon temps entre mes écrits, films, siestes, balades et autres possibles rencontres collectives. Et ça me va. Même ici, c’est la feuille blanche dont j’inventerai le contenu au fur et à mesure. Je n’ai aucune attente. Je le vis comme une période de deuil et d’intégration concernant ma vie de couple récente et les projets qui s’y rattachaient… et aussi comme un sas de préparation pour la suite de mon épopée. Même en ce qui concerne mon avenir, je n’ai aucune attente. Oui, j’ai des espoirs, mais pas d’attentes. J’ai appris à mes dépens que ça ne vaut pas la peine de faire des plans, puisque la Vie prend toujours le dessus de toute manière… 💭
Depuis quelques jours, je suis en pause alimentaire totale, c’est-à-dire 0 calorie. J’ai le choix entre de l’eau froide ou chaude, agrémentée de jus de citron, de bouillon ou de tisane. Comme c’est généralement la nourriture qui donne soif, avec le temps, j’ai de moins en moins envie de boire. Je me force un peu à m’hydrater au moins trois fois par jour. C’est vraiment facile d’être en pause quand personne autour ne mange, quand il n’y a pas d’odeurs de cuisine ou d’aliments tentants qui me narguent du réfrigérateur. Quand je ressens une gêne au ventre, j’utilise une bouillotte pour le calmer, et ça marche très bien. Je l’utilise principalement le soir pour m’endormir, car c’est souvent à ce moment que l’envie de manger se réveille. 🥣
Le principe est pourtant simple. L’envie de manger n’est provoquée en moi que par mes sens s’il y a des mangeurs autour, par mes souvenirs et envies gourmandes et par mes émotions. La sensation de faim physique ne survient que lorsque j’ingère des calories. Ça me met en appétit. J’aime sentir que je m’allège et qu’en l’absence de nourriture mon corps se repose, se restore et retrouve son énergie. Ma prostate semble aimer ça aussi. Dès que je suis à l’eau, les symptômes de son hypertrophie diminuent. Le plus important est que j’ai cette sensation forte de me rapprocher de mon état originel. Alors, même si je n’ai pas vraiment d’attentes, j’aimerais beaucoup rester dans cet état. Qui sait ? Le temps nous le dira… ⏳
Au début de ma rédaction du jour, le courant dans la maison a sauté. Je pense que c’est le courant entre l’animateur et moi qui a du mal à passer ce matin. J’ai l’impression que ça l’énerve que je ne participe pas aux séances de yoga. Peut-être que je me trompe, mais je le sentais différent ce matin. Je commencerai déjà par faire plus attention à respecter son territoire. Cependant, cela peut aussi être simplement lié à son rôle de facilitateur et au stress que cela peut engendrer. La responsabilité d’un groupe de onze personnes qui ne mangent pas depuis 3 semaines, n’est pas rien. Tout peut arriver et un malaise ou un accident peut se produire rapidement. Il a l’avantage d’avoir été longtemps infirmier et de pouvoir voir rapidement quand quelqu’un ne va pas bien physiquement.🩹
Le groupe m’a l’air sympa. Il y a 3 hommes, dont un que je connais de la dernière retraite, et 8 femmes… entre 30 et 68 ans. Hier soir, nous avions eu l’introduction de la retraite et nous nous sommes présentés. Il y avait des rires et tout le monde semblait détendu… pour l’instant ! Par habitude, je sais que tout cela changera dès que le sevrage commencera à faire ses ravages. Le manque augmentera le niveau de réactivité et abaissera le niveau de tolérance. Moi, je vis généralement quelques jours de tristesse plus ou moins profonde et je me retire pour ne pas impacter les autres. Et ça me va, tout ça. J’accueille le chemin qui se présente à bras ouverts… quelle que soit sa forme. 🛣️
Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞
Bonjour Mickael,
Je lis vos articles depuis quelques mois. Celui-ci m’interpelle, j’ai pratiqué un jeune pranique de 3 semaines l’année dernière, à mon domicile, avec ma famille cela n’était pas simple. Les autres mangeaient pas moi : incompréhension, suspicion… j’ai tenu bon et je suis arrivée au bout des trois semaines, j’avais beaucoup de joie de mettre reconnectée à l’essentiel ! Et l’envie de recommencer mais cette fois-ci accompagnée.
Seriez-vous ok de partager l’organisme qui propose ces retraites ?
Au plaisir de vous lire
Christelle
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Bonjour Christelle… Merci pour ton partage… Je comprends tout à fait…Je t’ai envoyé l’information par mail… Au plaisir de te relire aussi… ☺️
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Merci 🙏🏼
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T’en prie… ☺️
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