Fayence (83), France đ«đ·Â
Hier, en me promenant vers le SuperU pour chercher mes boissons pour la journĂ©e, jâĂ©tais plongĂ© dans mes pensĂ©es. ArrivĂ© au bord de la route dĂ©partementale, voyant toutes ces voitures qui me dĂ©passaient Ă grande vitesse, je pensais Ă tous ces gens qui courent dâun endroit Ă un autre, jour aprĂšs jour, sans cesse⊠đ
La plupart dâentre nous sâoccupe de mon point de vue uniquement Ă entretenir lâespĂšce, comme les animaux en quelque sorte⊠Câest dur Ă dire mais câest comme ça que je le perçois. Travailler, entretenir la famille, acheter, manger, construire, crĂ©er un patrimoine⊠et avec un peu de chance partir en vacances de temps en temps. Nous nous occupons plutĂŽt de lâillusion sans nous prĂ©occuper vraiment de lâessentiel. Et câest normal⊠lâessentiel nâest pas une matiĂšre du BAC. đÂ
Je pensais à ça et Ă la maniĂšre dont jâai transformĂ© ma vie annĂ©e aprĂšs annĂ©e⊠Comment jâai appris Ă dĂ©couvrir oĂč se trouve lâessentiel pour progressivement lui donner la premiĂšre place dans ma vie. Je pensais Ă la vie que jâai maintenant et la rĂ©ussite que je sens au fond de moi, car aujourdâhui il ne reste que lâessentiel⊠Pourtant⊠đ
Je rĂ©alisais que malgrĂ© la libertĂ© que jâai acquise, dâune certaine maniĂšre je continuais Ă faire comme tout le monde. Si je me regarde objectivement, je nâai pas lâimpression de vivre comme un homme libre. Tout en Ă©tant vraiment libre, je me retrouve toujours dans une routine en train de faire des choses dans un cadre relativement restreint. đ
Et le temps passe⊠et il passe vite ! Je nâai pas vu mes annĂ©es passer. Jâai 61 ans et jâai encore tellement de chemin Ă faire, tellement de choses Ă apprendre et Ă vivre. Chaque matin au rĂ©veil une nouvelle occasion se prĂ©sente pour me transformer, transformer ma vie et dâĂ©voluer vers la source, la maison. Jâavance, certes, et plus vite que quiconque⊠Pourtant, jâai tellement la sensation aussi de faire du âsur placeâ.đ
Câest long et fastidieux de changer ce qui est ancrĂ© profondĂ©ment en moi. Les jours passent et je fais mon travail de fourmi. Câest sur la durĂ©e que je vois mon progrĂšs. Ăa me fais souvent penser au film avec Bill Murray, un jour sans fin⊠Chaque matin commence avec son rĂ©veil qui joue la mĂȘme musique. Chaque journĂ©e se rĂ©pĂšte encore et encore⊠sans fin. Un grand film⊠un grand enseignement. đ Â
Une partie de moi a envie de se secouer les puces, de se mettre en chemin, de provoquer le changement, de forcer les choses⊠mais mon miroir me dit le contraire. Mon miroir me dit que câest une pĂ©riode de guĂ©rison et de rĂ©paration⊠que je suis dans un passage oĂč je me prĂ©pare pour la suite⊠La Vie mâinvite Ă travers le miroir Ă faire le contraire, de ralentir, de faire chaque chose lentement et en conscience, de lĂącher prise et de laisser faire⊠De ne pas intervenir et de mâabandonner Ă ce quâil y a⊠sans chercher Ă changer quoi que ce soit. Juste laisser le changement se faire par lui-mĂȘme.đ„
Ăa plait Ă ma partie casaniĂšre et pantouflarde⊠Cette partie lĂ nâa besoin de rien. Si elle regarde son petit film, fait sa petite promenade et Ă©crit son petit article chaque jour, elle est contente. Câest lâautre partie qui panique et culpabilise parfois un petit peu. Celle lĂ me pousse et me donne lâimpression de ne jamais faire assez. Quand je suis tranquille, il y a toujours un moment oĂč jâentend au fond de moi cette petite voix qui me dit âTu ne fous rien de tes journĂ©es, remues-toi le cul, va vivre un peu au lieu de tâĂ©terniser dans ta chambre !â đ€Ș
Mmmmmm… heureusement il y a le miroir, la projection. Heureusement il y a tous ces signes qui me montrent le chemin. Ce nâest pas toujours simple de lĂącher prise de plus en plus pendant que les journĂ©es, les mois et les annĂ©es filent tellement vite que ma conscience nâarrive plus Ă les suivre. Peut-ĂȘtre que câest pour ça dâailleurs que jâai lâĂąge mentale dâun adolescent ! đ
Quand je me regarde dans la glace je vois bien mon Ăąge. Quâest-ce que ma vie sâest passĂ©e vite ! Je nâai pas vu le temps passer. CâĂ©tait hier encore que je vivais Ă Callian, avant-hier que je suis arrivĂ© en France et Ă peine une semaine que jâai quittĂ© le lycĂ©e. Et je ne peux rien refaire, ni revenir en arriĂšre. Je dois avancer avec ce que jâai, avec mon acquis, avec mon Ăąge et le corps qui va avec. đ
Câest peut-ĂȘtre pour ça aussi que je continue ma dĂ©marche pranique. Le fait de ne pas manger augmente mon Ă©nergie et ma forme et ainsi jâai peut-ĂȘtre plus de chance dâarriver au bout de mon chemin. Un peu comme une fusĂ©e qui lĂąche des segments au fur et Ă mesure de sa montĂ©e pour faire la fin de son parcours seulement avec la partie essentielle de sa mĂ©canique. đ
Ainsi, moi aussi je lĂąche tout le superflu⊠mes possessions, mes assurances, mes contacts, ma volontĂ© et ma digestion⊠afin dâaller aussi loin et profond que possible dans lâessence-ciel. Alors, je me calme, je lĂąche, je mâabandonne, je laisse la place, je fais confiance et me laisse emporter par la grande et magnifique Vie qui sait mieux que moi oĂč est ma place. Merci, merci, merci⊠đ   Â
Je vais faire ma petite promenade direction Fayence⊠DĂ©licieuse journĂ©e Ă tous đ đ
Hmm… Merci Michael pour tes tĂ©moignages. J en lis la plupart en ce moment et me rĂ©gale particuliĂšrement de celui de ce matin. J aime lire tes mots qui parlent aussi de moi. J aime beaucoup le dernier paragraphe et avec toi je remercie merci merci la Vie !!
Amour et joie et belle journée !
Je t aime chaleureusement đđ Nino
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Ăa me fait plaisir de le lire Nino… Amour Ă toi, belle homme âșïž
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DĂ©licieuse journĂ©e Ă toi aussi Michael, dans l’accueil de Ce que tu ES
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Merci Catherine… belle journĂ©e Ă©galement… âșïž
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Bonjour Michael ce temoignge m Ă©meut et me parle, il est de mon regard teintĂ© de tristesse… Je ne sais pas si tu connais franck lopvet » l acceptation de soi » et l homme debout » sur tistrya mais son approche est trĂšs intĂ©ressante bien qu assez troublante elle bouscule. Si tu as le temps d y jeter un oeil. ..
Belle journée val
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Je tâentends… pourtant je ne me sens pas triste… Et merci pour les rĂ©fĂ©rences mais je nâai plus vraiment la patience dâĂ©couter les comprĂ©hensions ou enseignements des autres. Mon chemin me suffit amplement… Merci âșïž
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Bonsoir Michael, je suis tombĂ© sur votre journal, en frappant cette phrase » le temps passe vite » moi aussi je trouve que le temps passe vite, Si je me regarde objectivement, je nâai pas lâimpression de vivre comme un homme libre, vous dites ! moi je pense aussi la mĂȘme chose, entre les emplois dĂ©tachĂ©s, les emplois fictifs de nos dirigeant, les dĂ©localisations l’incivilitĂ©, les agressions sexuels que subissent les femmes ect…. je ne vois pas oĂč se trouve la libertĂ© dans ce monde hostile….sur cette planĂšte l’ĂȘtre humain ne fabrique que la misĂšre et la dĂ©solation, nous sommes juste exploitĂ©s par ce systĂšme qui tourne en boucle depuis des dĂ©cennies…..
Bonne continuation dans votre journal
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Tout Ă fait… merci Jean… et bienvenu ici
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Concernant l’homme dont vous parlez, je suis sidĂ©rĂ©e par le tarif de ses stages de 4 jours. Je vous renvoie Ă la vidĂ©o 225 sur le « commerce thĂ©rapeutique » de notre hĂŽte « comment c’est possible que certains enseignements sont si chers ? » dit-il !!! Un problĂšme de cohĂ©rence avec l’unitĂ© sans doute…
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âșïž
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Miroir magique….je parlais de cela mĂȘme ce matin en dĂ©gustant un petit cafĂ© sur le port. Je me remĂ©morais une phrase de Huxley qui m’a marquĂ© lorsque j’avais 18 ans : « Il y a un chemin pour le contemplatif »…..et aussitĂŽt de dire mais je n’ai jamais pu le prendre avant ces deux derniĂšres annĂ©es…toutes ses injonctions auxquelles ils nous FAUT rĂ©pondre…faire les bonnes Ă©tudes, trouver le bon job, le garder, se marier (ou pas) faire des enfants..les nourrir puis les assumer jusqu’Ă ce qu’ils puissent se dĂ©brouiller ..rester employable, trouver sa juste place..se former encore…etc et puis un jour (tard pour moi qui suis Ă©galement prĂšs de la soixantaine) pouvoir prendre le temps d’ĂȘtre lĂ , conscient et pouvoir voir passer le temps sans avoir peur de le perdre ou de s’ennuyer ou de ne rien faire…se laisser ETRE. Alors comme toi il y a quelques moments de culpabilitĂ©, le petit personnage qui voudrait encore se projeter vers l’avenir alors qu’assit sur son lotus il peut tout simplement attendre avec confiance les Ă©vĂšnements qui arriveront sans aucun doute. AmitiĂ©s
A partager ?… une dĂ©couverte musicale sur le mĂȘme thĂšme : du rap belge CONSCIENT (ça existe !!?) un rappeur SCYLLA et une ou deux perles Ă Ă©couter sur you tube: Charbon et Qui suis-je. J’y vois un signe trĂšs poĂ©tique d’un changement de conscience.
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Merci pour ton partage âșïž
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âșïž
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Puis un jour, au plus loin du voyage dans le sens-ciel,
se retrouver « atome » au centre de soi.
Puis un jour , Ă force de sâĂ©lever,
constater quâon sâest depassĂ©,
parce qu’Ă force de devenir soi ,
on est devenu lâautre.
EC
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