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Michael à Fort-de-France, Martinique
Au moment que je dis que je triche, je ne triche plus… puisque tout le monde est au courant. Je triche au niveau de la nourriture et même si je ne le fais pas ouvertement, ma partenaire le sait. Son corps a perdu du poids, ses douleurs ont quasiment toutes disparues, son énergie est montante et son état d’esprit de plus en plus clair et positif. Mais, je ne suis pas dans le même état d’urgence qu’elle et je n’ai pas la même force ou volonté non plus. Alors, par moment je mange quelque chose. Comme je ne veux pas interrompre son élan vers la santé, je le fais en cachette, sans lui dire.
Elle s’approche rapidement vers un état de bien-être. Chaque jour, je lui prépare son jus du soir. Quand son corps va se stabiliser au niveau de son poids, c’est à ce moment-là que j’ai envie de la rejoindre. Tant que son poids ne se stabilise pas et qu’elle élimine, je peux encore jouer et tricher un peu. Même si je ne me sens pas vraiment à l’aise et que chaque aliment solide crée de la fatigue inutile, je ne peux pas résister. Je vois bien que je compense quelque part un manque par de la nourriture solide !
En regardant autour de moi, je vois plusieurs personnes agressives, tristes, jaloux ou victimes de leur situation. Je reconnais ces états aussi en moi. En jouant avec mes mots ce matin, j’ai partagé des choses avec ma partenaire qui montraient bien que moi aussi j’ai encore une source de colère en moi et qu’il ne faut pas grand chose pour que cela sorte. Un peu dans le style « faut pas trop faire chier Toto ». J’ai bien vu que la colère était alimenté par toutes les choses qui m’étaient imposées dans le passé et que j’ai acceptées à l’époque sans broncher. La source de mes états différents confondus se trouve clairement dans la non-reconnaissance que j’ai subie des autres durant toute ma vie. Il semble qu’encore aujourd’hui, malgré mes acquis, à mes propres yeux, je n’ai pas vraiment de la valeur ni de l’importance.
Entre la compensation alimentaire et mes états divers, il est clair qu’il y a un problème commun à la racine de ces manifestations. Il suffit que je regarde ce qui s’est dit dans les quelques derniers rendez-vous d’accompagnement et que j’en fasse une synthèse pour moi. Il semble donc que je ne m’aime et que je ne me respecte pas… que je ne fais donc pas ce que j’aime… et que je fais trop en fonction des autres… que je n’habite du coup pas assez mon territoire… et que je ne me donne pas assez de temps. C’est très clair, non ? Tant que je ne m’aime pas assez, les autres seront toujours mieux et donc plus importants que moi. Il est logique que je n’aurai pas ce dont j’ai vraiment envie, puisque je ne le mérite pas !
Certes, j’aime accompagner… mais pas n’importe comment, ni n’importe qui. Dès que j’ai deux engagements dans la journée, je sens que j’ai déjà atteint ma limite. Pourtant, parfois je me trouve avec 3 ou 4 engagements et je sens vraiment que c’est trop. Depuis le temps que je suis les indications du miroir, il m’est devenu très clair que l’être humain n’est pas fait pour travailler. Le Naturel devient de plus en plus présent en moi et je sens que mon enfant intérieur a vraiment besoin de beaucoup de temps pour s’amuser, glander, se détendre ou juste perdre son temps selon son choix. Oser donner à mon enfant intérieur ce dont il a besoin, c’est affronter les regards et les jugements des autres… et en même temps une preuve d’Amour que je me donne à moi-m’aime !
Si je veux me libérer de de ma colère latente, de ma jalousie, de ma tristesse et de mon état de victime… puis de mon besoin de compenser par la nourriture, j’ai besoin de me trouver dans un espace d’Amour avec moi… dans un état où je n’ai pas peur d’être entièrement fidèle à Qui Je Suis Vraiment… peu importe si ça peut gêner quelqu’un… et peu importe les conséquences. Je sens que mon agenda et ma manière de le gérer est primordial dans cette histoire. La gestion de mon temps précieux détermine la valeur et l’importance que je me donne et la manière dont je me positionne vis-à-vis des autres. Qui est le plus important dans ma vie ? Certes, nous sommes tous fondamentalement UN, mais de me donner priorité est peut-être LA manière pour me montrer l’Amour que je me porte, la valeur que je me reconnais et l’importance que j’ai à mes propres yeux.
Une partie de moi aimerais bien accompagner d’avantage ici, organiser des causeries, participer à des sorties OVS, faire des randonnées, créer des groupes de paroles mixtes et pour hommes, relancer les retraites de la Grande Famille, faire du bénévolat pour redistribuer de la nourriture, m’inscrire à la Biodanza et participer aux cours de Salsa ou du théâtre… En même temps, tout en écrivant cette liste magnifique et non-exhaustive, je sens que mon enfant intérieur indigo hurle avec toutes ses cordes vocales NOOOOOOON ! Il me dit très clairement que pour m’aimer, il faut que je cesse de chercher à me faire aimer des autres… et que je dois cesser de vouloir être utile, reconnu ou important aux yeux de ceux qui pourraient éventuellement me valider.
Oh, c’est quelque chose sur lequel je travaille depuis bien longtemps. L‘Amour et l’Estime Naturels que j’avais à ma naissance m’ont été progressivement dérobés par mes parents et mes éducateurs. Les récupérer est quelque chose de difficile, laborieux et très chronovore. Ne vous faites pas d’illusion. Mon expérience de vieux loup aguerri en thérapie montre que c’est un travail de longue haleine. Une fois qu’un connard vous a mis dans la tête que vous êtes moche, bête, nul ou sans valeur ça s’inscrit de manière quasiment indélébile dans votre subconscient. C’est un peu comme l’acquisition d’une réputation. Nous savons très bien qu’il faut des centaines, voir des milliers de bons avis pour créer une bonne réputation à un restaurant. Pourtant, il suffit seulement d’un avis contraire pour tout détruire.
C’est exactement pareil pour l’idée que nous avons de nous-mêmes. Une fois que la mauvaise graine est plantée, peu importe ce que les autres gens peuvent dire de positif sur nous. La seule voie que je connais est de me donner sans cesse des preuves d’Amour, en m’offrant le temps dont j’ai besoin et la priorité que je mérite. Il est également important de changer les critères sur lesquelles je détermine moi-même ma valeur ! Au lieu que cela soit ma productivité, mes diplômes, mon intelligence, mes richesses ou mon niveau dans les rangs sociaux… je préfère me mesurer à partir de mon aptitude à aimer, ma manière d’être présent à l’autre, mon adaptabilité, ma souplesse intérieure, mon empathie, mon courage d’avancer malgré tout, ma curiosité, la place que je donne à mon enfant intérieur et mon courage à être intègre et authentique… A mon avis, ça change tout !
Je nous souhaite une délicieuse journée de plus… ∞❤️∞
Joli !!!
Merci Michael
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T’en prie, Hélène ☺️
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