Mandelieu (06), France  

Je vois que je continue à écrire, même si au fond de moi je sens que je n’en ai plus vraiment besoin et qu’il y a des moments où je manque même d’envie. De plus, je pense que seuls quelques-uns d’entre vous, lecteurs, comprennent vraiment de quoi je parle et qui je suis. Je le perçois dans les réactions que je reçois directement par mail, Whatsapp, sms ou ma page contact. Chacun lit mes textes à partir de son histoire, de ses préjugés, de ses blessures, de ses croyances limitantes et de ses filtres… et même si j’aime beaucoup lire les retours, ils me montrent clairement où chacun en est dans son parcours, sa conscience et sa capacité à comprendre. De toute manière, ils ne se tromperont jamais sur moi, se concernant ! 👀 

Alors pour qui est-ce que j’écris ? En réalité, je ne sais pas vraiment ! J’imagine que je lance librement mes réflexions dans l’univers, comme de petites pépites virtuelles, libres d’être recueillies par celui qui sait les reconnaître comme telles. Aujourd’hui, je sais que mon parcours est profondément authentique et connecté. Je n’ai plus aucun doute là-dessus. En écrivant  je laisse ces pépites, comme des cairns, pour les randonneurs spirituels les plus aguerris, déterminés, conscients et courageux. J’écris pour moi aussi, pour la conscience du Soi que nous formons tous ensemble. Ainsi, je m’écris, alimentant avec mes mots ma propre motivation pour aller au bout de mon aventure terrestre. 🌎

J’ai souvent l’impression que le plus gros de mon œuvre est terminé, alors que j’ai passé en réalité le printemps, l’été et l’automne de ma vie juste à me préparer et à retrouver le chemin intérieur d’antan. Le temps qu’il me reste me sert à célébrer la Vie et à communier avec Elle, comme l’ont fait nos ancêtres éclairés aux jours de gloire de notre culture ancestrale originelle. Comme eux, je continuerai à suivre les signes pour savoir où aller extérieurement afin de me fondre intérieurement de plus en plus dans le cœur de l’Amour. Marcher pour marcher, vivre pour vivre, danser pour danser, aimer pour aimer, accompagner pour accompagner… et écrire pour écrire… 📝

Actuellement, je suis censée me remettre dans la vie sociale et je m’observe dans les gens autour de moi pour mieux comprendre quoi faire, où aller, comment changer, quelles résistances ou peurs affronter et où lâcher prise. Ce que je vois de moi chez les autres est avant tout une carapace que j’ai dû mettre pour me protéger de la souffrance. C’est une sorte d’armure psychique m’empêchant d’être pleinement dans la libre circulation de la Vie. Cette protection ne m’a pas empêché d’arriver là où je suis aujourd’hui. Au contraire, sans elle, je n’aurais peut-être pas survécu aux agressions, violences et traumatismes de la vie quotidienne. Par contre, pour aller plus loin, il va falloir que je me libère de mon armure… certainement rouillée. 🤺

Je pense que je me suis déjà pas mal libéré des couches de résistance au fur et à mesure. Sinon, je n’aurais pas pu donner, recevoir et ressentir autant d’Amour sous ses différentes formes. Je pense que c’est une carapace résiduelle sous forme de psycho-rigidité. C’est comme si pour accueillir quelqu’un, une chose ou une situation, certaines conditions devaient être remplies. C’est typique pour la dualité d’aimer conditionnellement comme ça. Maintenant que j’ai mis toute mon attention sur ça, c’est-à-dire mes attitudes, paroles et comportements, je me rends compte que je mets plus de conditions que je ne le pensais. Je me croyais libre, sachant accueillir pleinement… et pourtant, je vois comment je pose encore ici et là des conditions qui empêchent la Vie en moi, et autour de moi, de circuler librement. 💨 

Je pense entre autres à la nécessité que l’autre respecte mon territoire comme je respecte le sien… qu’une personne ait certains pré-requis ou qualités pour que je puisse l’accompagner… de ne pas accompagner certains jours ou heures… de ne sortir que par un temps qui me convient… de ne dépenser de l’argent que si j’ai suffisamment économisé et que l’achat est utile… de ne prendre le bus que si je ne peux plus marcher… de n’accepter une invitation que si l’assemblée me convient… de ne poser une action que si elle est bénéfique pour moi… etc. Je sais que je suis beaucoup plus ouvert qu’autrefois, mais il y a encore de la marge avant de vivre pleinement au diapason de la Vie elle-même. 😏

J’ai remarqué que les conditions que je mets sont rassurantes et me maintiennent dans une certaine routine, mortelle pour mon âme. Je comprends mieux comment j’ai pu solliciter ma créativité naturelle par le passé en tant qu’officier, prof d’aérobic, cuisinier, thérapeute ou animateur de stage. A partir du moment où j’enlève les conditions et que je me mets hors de ma zone de confort, je suis obligé de puiser dans ma créativité originelle pour accueillir et affronter l’inconnu et l’inattendu, afin de transformer l’inconfort en découverte et exploration de mon originalité. Pendant une grande partie de ma vie, j’ai donc systématiquement refusé de préparer des scénarios, des programmes et des protocoles pour agrandir ma zone de confort. La préparation étouffait mon enfant intérieur. Ne rien préparer me montrait ce dont j’étais capable lorsque je suis le mouvement naturel de la vie. 🔗 

Il est clair que je dois aller encore plus loin dans ma capacité à accueillir la Vie et que je me libère de toutes les conditions rassurantes qui subsistent. Accueillir la Vie telle qu’elle se présente… accueillir l’autre tel qu’il est… accueillir le temps, les choses, la synchronicité, les pannes, les pathologies, la violence, l’inconscience collective, la bêtise humaine, l’absence de sens… et j’en oublie ! Bon j’ai encore du boulot ! Je vais tout laisser descendre tranquillement. Aujourd’hui j’ai quelques rendez-vous et ce soir je vais à la Biodanza. Les choses bougent… mon alimentation s’équilibre doucement… je trouvent mes nouveaux rythmes… et j’ai pris rendez-vous pour me faire faire mon tatouage sur la jambe gauche… Mais ce sera pour une autre page de mon journal… 😉

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit de printemps… où que vous soyez… ∞❤️∞