Pas envie d’être le chef

Taillefer (09), France 🇫🇷

Ce matin j’ai lu dans un commentaire sur mon article d’hier la question d’Alain : “Et pourquoi ne créerais-tu pas ton propre éco-village ?” Dans ma réponse j’ai écrit, entre autres, que je n’ai pas envie d’être le chef. Pourtant, dans le passé je l’ai toujours été. Qu’est-ce qui a changé ? En réfléchissant tout haut j’en profite pour en faire mon article du jour. 😌

Les trois blessures qui ont fait que j’ai presque toujours eu la place de chef sont le rejet, la trahison et l’injustice. Le rejet a créé chez moi le besoin d’être reconnu et la trahison m’a développé, par manque de confiance aux autres, un regard d’aigle et l’aptitude de mener un groupe. En étant le chef, j’étais certain que tout allait bien se passer. Le besoin d’être apprécié a fait que je suis resté à l’écoute des autres. A cause de leur regard j’ai toujours gardé une grande appréhension de me tromper. 😅

Même si je pouvais avoir un aspect dur et intransigeant, dû à ma blessure d’injustice, par besoin d’être apprécié je suis malgré tout resté un chef “doux”. Je pense par exemple à ma vie en tant qu’officier dans l’armée, où j’étais un bon “second”, en tant que jeune lieutenant aux ordres de mon commandant de compagnie. J’ai eu une excellente réputation et même si j’étais relativement doux, le fait que je voyais tout et que je m’exprimais cash, faisait que j’étais, malgré mon intention, craint de mes soldats. 👨‍✈️

Je suis devenu, grâce à mes blessures et à ma formation à l’académie militaire, un manager professionnel. Je savais guider n’importe quelle équipe, dans n’importe quelle profession et dans n’importe quelle circonstance. La particularité d’un vrai manager est de savoir mettre la bonne personne à sa juste place pour obtenir un résultat précis. Le niveau de ma formation aux Pays-bas trouve son équivalent en France avec l’étude en Polytechnique. Des chasseurs de tête attendaient avec impatience chaque année qu’un nouveau lot d’officiers atteigne la fin de son premier contrat de 8 ans, tacitement reconduit. 👱🏻‍♂️

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Le départ des Pays-bas vers la France m’a fait du tort, car l’équivalent n’était pas du tout reconnu ici. Quand j’ai cherché pendant de longues années du travail, on m’a considéré à peine bac+2. Pour gérer une équipe en France, la culture du pays veut que tu commences en bas de l’échelle. Mais, le management est réellement une profession à part entière. Ça ne s’invente pas… ce qui explique la mauvaise gestion dans tant d’organisations et l’administration ici. ✌️

Mon Ami Maarten, avec qui j’ai voyagé jusqu’ici, même avec une formation inférieure à la mienne, après être retourné aux Pays-bas après environ 15 ans, a tout de suite trouvé un poste de directeur dans une grande entreprise. La seule solution que j’avais en restant ici était de travailler à mon compte, car dans chaque métier que j’ai trouvé je m’ennuyais vite. J’ai été formé pour gérer des gens et la seule chose qui m’a toujours intéressée est d’atteindre un objectif en équipe et de trouver la solution aux problèmes en chemin. Quand j’ai trouvé ma voie dans l’accompagnement, j’ai trouvé une solution parfaite qui m’a permis de continuer à me développer. 😏

Chaque blessure crée des aptitudes et des motivations qui cherchent à compenser et à éviter la douleur. Ça fait que nos interventions sont toujours intéressées. C’est bien évidemment involontaire et inconscient. Pour l’oeil avisé, les blessures et les masques se lisent facilement dans chaque choix qu’une personne fait dans sa vie. C’est pour cela que pour déterminer les blessures de quelqu’un, il suffit de regarder son métier, sa voiture, ses vêtement, sa partenaire, sa maison, son style de vie, sa façon de parler, sa manière de prendre soin de soi, etc.  🤔

Plus besoin, plus envie…

Mais, quand les blessures sont transcendées, les motivations changent. Ainsi, j’ai vu chez moi comment, en traversant ma blessure d’injustice, ma rigidité diminuait et devenait une simple rigueur utile. De la même manière, en diminuant la réactivité de ma blessure de trahison, le manager en moi se transformait progressivement en leader. La différence entre les deux, pour moi, c’est qu’un manager fera tout pour atteindre son objectif… comme mentir, changer les règles, manipuler, tricher, etc… alors qu’un leader est avant-tout intéressé par la qualité de vie et l’état des personnes dont il est entouré. Les deux peuvent atteindre leurs objectifs… mais avec un leader l’équipe sera plus harmonieuse, heureuse et en sécurité. 🕊 

Aujourd’hui je me considère comme un leader. Et comme chaque leader je n’ai pas envie, ni besoin d’être le chef. Je n’ai plus rien à prouver et j’ai confiance en la vie… et ne peux donc plus être trahi. Depuis un certain temps je m’entends dire, quand j’arrive dans une assemblée, qu’il y a toujours un con quelque part qui a besoin de prendre les choses en main et de diriger les autres pour prouver quelque chose. Comme ce besoin vient des blessures, il est purement égotique. Du coup, la place du chef est généralement accompagnée de conflits, de malentendus, de règlements de compte et d’autres phénomènes de cet ordre dont j’ai largement fait le tour et qui me fatiguent plus qu’autre chose. 🌈

En temps normal, ce sont donc des pantins qui gèrent nos organisations et notre pays. Des bons vendeurs avec de beaux diplômes et de bonnes relations. C’est souvent dans des moments de crise, comme une guerre, que les gens cherchent leurs leaders et que ceux-ci font surface. Pensez à Schindler, Roosevelt, Churchill, Golda Meir, Moshé Dajan ou Mandéla. Une fois la crise terminée, ces personnes disparaissent souvent dans la nature ou leur vie se termine mystérieusement en même temps que leur mission. ✌️

Un leader n’oeuvre pas pour lui mais pour le bien de quelque chose de plus grand, comme un pays, une religion, l’humanité, une philosophie, un idéal, etc. Ma motivation vient de l’idée que j’ai du monde et de sa raison d’être. Pour moi, chemin avançant, ma croyance que nous sommes ici pour manifester ensemble l’Unité, se renforce jour après jour. L’importance de ma petite vie s’efface parallèlement. Mon état d’enfant indigo qui se manifeste de plus en plus en prenant de l’âge, ne fait que renforcer la pureté de mon intention et de ma démarche.   🐜

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Je connais ça de moi. Même si, en étant plus jeune, je n’avais pas encore les aptitudes d’un leader, je savais que pour trouver ma place véritable un jour, il fallait une crise importante, peut-être même mondiale. J’ai toujours utilisé le mot cataclysme. Depuis mon enfance je pense que ce moment allait arriver autour de mes 40 ans. Certes, il s’est passé des choses, mais pas assez importantes. Alors, ma vie a continué, mais je n’ai jamais vraiment pris ma place. Ce n’était jamais le moment. Je suis resté toute ma vie un “homme de demain” et j’ai gardé la conviction qu’un jour les gens allaient se réveiller et avoir besoin de gens comme moi. Que ce sera aujourd’hui demain. 🔥 

Je sais que je garderai cet espoir le reste de ma vie. C’est ma raison d’être ici sur terre. C’est rare que j’ose en parler aussi ouvertement. Toute ma vie j’ai gardé ça discrètement en moi par peur d’être jugé mégalomane ou fou. Je pense que très peu de gens me connaissent à ce point et savent que ma vie ne m’appartient pas et à quel point ma démarche est sincère et profonde. Dans mon monde je fais partie de ces quelques vrais leaders sur notre planète et je m’étonne toujours de voir à quel point la masse des gens préfère toujours les pantins qui font un jour ou l’autre souffrir leur entourage. 💗

Là où j’en suis aujourd’hui ça n’a plus vraiment d’importance si je vis ce pour quoi je suis venu. Comme je l’ai déjà partagé, je me sens prêt à rentrer à la maison bredouille. Au rythme des jours qui passent je me sens de plus en plus en paix avec ça. Ça fait certainement encore partie de ma préparation intérieure… quitter les résidus de ma volonté personnelle. 🍫  

Après une journée bien chaude hier, les nuages et la fraicheur sont à nouveau au rendez-vous ce matin. Bienvenue à cette journée que je laisserai glisser comme si j’en disposais infiniment. En attendant d’une éventuelle suite à mon épopée… détente, sieste, paresse, silence, oublie, films… 🎬

Je vous souhaite tous une magnifique journée… 🎬🐜🌻👨‍✈️💏🍫✌️

2 commentaires sur « Pas envie d’être le chef »

  1. Patience cher Michaël,
    car hier j’ai vu un debut de vidéo sur FB, d’un prophète actuel, qui annonce un cataclysme qui va demarrer après un éclair ⚡ venu d’une comète traversant le ciel, avant fin juin 😉
    Il nous dit que ceux qui vont tout perdre vont réaliser la vanité d’avoir tout misé sur le matériel et la reussite financière.

    Aimé par 1 personne

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