Les Anses-dâArlet (97), Martinique đČđ¶
Jâai compris que mes parents nâont pas fait leur boulot avec moi. Mon pĂšre aurait du mâapprendre Ă explorer, mâapprendre comment rĂ©aliser mes rĂȘves⊠mais aurait du aussi me sĂ©parer de ma mĂšre, me protĂ©ger contre lâintrusion maternelle accaparante. Il Ă©tait sensĂ© me valider et soutenir dans mon envol vers mon individualitĂ©.đšâđŠ
Ma mĂšre aurait du mâapprendre Ă rĂȘver et Ă mâencourager dans mon devenir dâhomme, au lieu de vouloir que je ressemble Ă lâhomme parfait quâelle aurait aimĂ© pour elle toute seule. Au lieu de mâaider Ă mâenvoler elle mâa clouĂ© au sol avec ce quâelle pensait ĂȘtre lâAmour. đ©âđŠ

Aujourdâhui, je vis encore une fois des effets de leurs manquements. Ici en Martinique, avec SĂ©bastien je me rends compte que nous sommes en train de nous libĂ©rer de lâemprise de la mĂšre qui nous poussait dans lâaction. La mienne nâavait mĂȘme pas besoin de me demander quoi que ce soit, je me suis pliĂ© en quatre tout seul pour la satisfaire autant que possible. En oubliant sur le chemin ce qui me ferait plaisir Ă moi. đ
Encore aujourdâhui, je vis encore la pression intĂ©rieure de cet Ă©poque. Jâapprends Ă lĂącher la sensation dâĂȘtre obligĂ© de « faire » quelque chose tout le temps. Jâaurais eu besoin de mon pĂšre. Quâil me protĂšge contre ma mĂšre. Quâil sâinterpose et lui dit : « laisses mon fils tranquille, tu ne vois pas comment tu lui mets la pression, laisses-le respirer⊠câest moi ton mari, pas lui. » đ
Puis, quâil vient me voir par la suite pour me rassurer, disant : « Vas-y fiston, je tâaime et je te fais confiance. Reposes-toi, calmes-toi, amuses-toi surtout⊠oublies nous ! Vis pour toi⊠fais ce dont tu as envie, toi ! Je mâoccupe de ta mĂšre. » đ
Ils sont parties. Elle pour de bon et lui il sâest dĂ©tournĂ© de moi depuis que je suis tout petit. Ils ne peuvent plus dire les mots que jâaurais encore besoin dâentendre de temps en temps. Par contre, je peux, en Ă©tant avec des hommes et des femmes, vivre en live ce dont jâai manquĂ©. đ
Le mĂ©canisme semble inversĂ©. Un peu comme quand on monte en montgolfiĂšre dans les airs. En fonction de la hauteur la direction du vent change. Chez moi, Ă ce niveau de profondeur mon hyperactivitĂ© rĂ©siduelle est liĂ© Ă ma mĂšre et non Ă mon pĂšre comme câest le cas normalement. LâhyperactivitĂ©, est un masque de la blessure du rejet et vient du besoin de se faire aimer par le parent du mĂȘme sexe. đ
Paraille pour mon histoire avec la nourriture. Normalement le besoin de manger vient de la relation Ă la mĂšre, le besoin de teter. Chez moi aussi, mais plus aujourdâhui, pas Ă lâendroit oĂč je me trouve. Ce qui reste Ă rĂ©gler, mon envie de manger vient de la relation avec mon pĂšre. Il cherchait pendant de longues annĂ©es Ă capter mon attention et acheter mon amour avec la nourriture. Ca a marchĂ© et le manque de pĂšre se traduit aujourdâhui par lâenvie de manger. đ
Avec Sebastien, nous sommes bien conscients du calme et de la lenteur dont nous avons besoin, puis des envies que nous avons encore besoin de dĂ©couvrir au fur et Ă mesure. Ensemble nous nous libĂ©rons doucement dâune certaine pression intĂ©rieure. Nous parlons, nous nous validons rĂ©ciproquement Ă la place de nos pĂšres et nous vivons beaucoup le calme⊠la farniente⊠nous faisons de plus en plus le chat. Le lieu oĂč nous sommes sây prĂȘte parfaitement. đč
Il sâagit de sortir de la structure de rigiditĂ© que jâai mis en place tout seul, un masque qui vient de la blessure dâinjustice et qui me pousse encore trop souvent dans lâaction inadĂ©quatement. Il compenserait le manque dâassurance que jâai encore de moi. Jâai besoin et envie de sortir encore et encore des dogmes, des vĂ©ritĂ©s toutes faites, des enseignements, des obligations, etc. Sortir de toutes ces carapaces qui mâempĂȘchent dâĂ©couter les besoins de mon enfant intĂ©rieur et qui me maintiennent donc parfois encore dans cette tristesse dont jâai parlĂ© il y a quelques articles en arriĂšre. đ
Il sâagit de laisser de plus en plus de place Ă la sensation, lâenvie, le plaisir, lâaudace, la libertĂ©, lâauthenticité⊠à lâĂȘtre. Encore⊠et encore⊠et encore⊠JusquâĂ ce que ma libertĂ© intĂ©rieure soit assez grande pour que je puisse rĂ©ellement suivre la vie dans ses propositions les plus folles. Vu ce qui se passe dĂ©jĂ pour moi, ça promet ! đ
Ca fait dĂ©jĂ longtemps que jâoeuvre dans ce sens. A chaque fois que cela revient, que je le vois dans mon « miroir », câest pour mâinciter Ă aller plus loin encore, plus profond encore⊠Et plus jâavance avec les hommes, mes frĂšres, plus ce que je vis avec les femmes devient fort, exaltant, initiatiqueâŠ. sâapprochant dĂ©licieusement du UN. đÂ
Hier nous nous sommes promenĂ©s tranquillement, les mains dans les poches. Destination Fort de France avec la navette. CâĂ©tait bon de voir un peu monde et de voir que mĂȘme ici, ils nâont pas Ă©chappĂ© Ă MacDonald, KFC ou Carrefour market. Ce qui nous empĂȘche pas dâaller chercher au bord de la route notre ration quotidienne dâeau de coco. Cing euros pour un litre et demi, fraichement libĂ©rĂ© du noix. DĂ©licieux ! đŽ
Aujourdâhui, nous avons dâabord pris un petit thĂ© au bord de lâeau, suivi par un belle promenade dans la forĂȘt Vatable, prĂšs dâici. Ensuite jâai passĂ© mon aprĂšs-midi Ă lire des bandes dessinĂ©es ; Les Campbell, Asterix & Obelix, Rahan⊠Jâadore ça. Il fait nuit tĂŽt ici et je ne vais pas tarder Ă me coucher. Jâaime les longues nuits oĂč jâai le temps de rĂȘver, de me retourner, de me rĂ©veiller et me recoucher, puis de me lever juste parce que jâai eu ma juste dose au lit. đ
Demain, samedi, journĂ©e tranquille en vue. Puis « soirĂ©e hommes » Ă la maison⊠CâĂ©tait organisĂ© depuis quelque temps dĂ©jĂ . Mmmm⊠Quel heureux hasard nâest-ce pas ? đ
Douce nuit Ă tous⊠ou belle journĂ©e⊠je ne sais plus đ„â€ïžđ„
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Bonjour Michael J’ai tout eu sauf une mĂšre gaveuse mais une mĂšre enfant et alors par manque je le suis devenue et pour mes fils et pour leur pĂšre qui lui aussi n’avait pas eu de mĂšre.telle qu’on rĂȘve d’avoir tous mais une mĂšre castratrice Et j’ai continuĂ© dans mes rencontres avec les hommes Ă ĂȘtre plus mĂšre que femme.avec le rĂ©sultat de vivre dans la solitude… Nous les mĂšres n’avons pas eu un mode d’emploi ou alors un mode d’emploi dĂ©jĂ plein de croyances, de frustrations. Sache aussi que cet instinct maternel dont on parle n’est pas innĂ© mais il se construit autour des circonstances Je parle d’expĂ©rience: la premiĂšre conçue hors mariage est restĂ©e l’enfant de la honte et surtout dans mon inconscient l’enfant qui m’a empĂȘchĂš de continuer mes Ă©tudes de mĂ©decine d’oĂč une blessure de rejet et d’humiliation, celle engendrĂ©e par son pĂšre, le deuxiĂšme est devenu contr^lant parce que tĂ©moin de la maltraitance que son pĂšre me faisait subir, la quatriĂšme a choisi de partir avant de naĂźtre, le quatriĂšme non dĂ©sirĂ© par son pĂšre souffre de cette blessure de rejet et que j’ai Ă©levĂ© comme « Mary » puisqu’il Ă©tait « gifted comme moi souffre d’abandon parce qu’Ă 40 ans il n’a pas encore coupĂ© le cordon… Nous les mĂšres nous faisons ce que nous pouvons avec ce que nous vivons au moment oĂč nous les avons. Je vivais Ă l’Ă©poque dans lâinsouciance d’avoir une conscience! Je les aurais aujourd’hui en conscience ils seraient peut-ĂȘtre diffĂ©rents car mes rapports avec mes petits enfants sont tout autre….
Un jour je leur ai dit que mon rĂŽle de mĂšre Ă©tait terminĂ© que j’avais le dĂ©sir d’ĂȘtre femme: j’avais lu le cĂ©lĂšbre poĂšme de Gibran
Et puis un autre jour, ma lecture m’a conduite vers ‘Conversations avec Dieu’ et l’histoire de la petite Ăąme et le soleil. Fini les reproches et la culpabilitĂ© d’avoir Ă©tĂ© une « mauvaise mĂšre » ils m’ont choisi pour vivre ces expĂ©riences et pour apprendre Ă grandir enfin..
Cela fait des mois que je travaille ma psychogĂ©nĂ©alogie afin de dĂ©couvrir ces blessures ancestrales, travail passionnant et surtout salvateur pour mes petits enfants qui n’auront plus Ă porter des sacs Ă dos qui ne leur appartiennent pas….
Je t’invite au nom de ta mĂšre de pardonner et de chouchouter ton enfant intĂ©rieur en devenant ta propre mĂšre: suis-je trop dans ton territoire? alors toutes mes excuses mais c’est la mĂšre qui Ă©crit et non la femme
Belle journée Big hug au petit garçon qui a du mal à grandir
Mary Colibri
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Je rĂ©agis au « nous les mĂšres ».
Je ne me sens pas faire partie d’un ensemble.
Pour moi ĂȘtre mĂšre a Ă©tĂ© une Ă©vidente, diffĂ©rente Ă chaque naissance, et qui s’est enrichie dans l’Ă©change avec ce petit ĂȘtre qui grandissait et dĂ©couvrait le monde.
Beaucoup d’insconcience dans mes temps de maternitĂ©, puis de maman, des erreurs quand je regarde de lĂ oĂč j’en suis aujourd’hui.
Pourtant ce que j’en garde c’est la douceur d’une spontanĂ©itĂ© joyeuse, le bonheur paisible par instant Ă les regarder vivre, imprĂ©gnĂ©e de la chance d’ĂȘtre Ă ma place.
Au regard de mon expĂ©rience, si je n’y prends pas garde, ĂȘtre grand-mĂšre pourrait me paraĂźtre frustrant !
Quel Ă©tonnement pour moi dans nos diffĂ©rences ! Et c’est une richesse Ă laquelle je tiens.
Bonne route Mary, et toujours agréable de lire tes partages Michael
Isabelle
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Merci Isabelle…
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Oui Isabelle tu as eu la chance d’engendrer dans ce monde exrtra-ordinaire de celles qui rendent hommage Ă la Vie qu’elle procrĂ©e! Oui je n’avais pas Ă mettre les mĂšres dans la mĂȘme case alors que je proscris les Ă©tiquettes. Oui je ressens de la jalousie face Ă ces mĂšres qui ont su sortir du carcan qui les Ă©touffe et ont appris Ă dire non Ă tous ceux qui la mettent dans un moule de fille, de mĂšre, de grand-mĂšre, de maitresse parfaites….Bonne route Ă toi
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Oui Mary, tu es dans mon territoire… Comme dans ton post prĂ©cĂ©dent. Je tây accueille avec ma part fĂ©minine, mais jâavoues que je prĂ©fĂšres largement quand tu parles de toi. De tes belles expĂ©riences et de ce que tu vis ou ressens.
Quand tu me conseille, mâinvite, me jauge, mâenseigne ou que tu fais des constats me concernant, tu es chez moi. Surtout si je ne suis pas en demande. Si encore je sentais que ce que tu me dis me concerne, ou que ce que tu dis sois bon, positif ou constructif, ce serait plus facile encore. Mais ce nâest pas le cas.
Par rapport Ă ma mĂšre. Je lâaime infiniment et le pardon est fait depuis longtemps. Je sens profondĂ©ment la femme en moi. Sinon je ne pourrais pas vivre ce que je vis avec les autres femmes.
Ce qui nâempĂȘche pas que des facettes de notre histoire viennent me chercher pour trouver leur juste place dans ma conscience et me pousser un peu plus loin dans mon histoire.
Je nâai jamais connus pareil bonheur depuis quâil a commencĂ© Ă entrer dans ma vie en aoĂ»t 2001. Ce que jâĂ©cris sont de « photos » de mon intimitĂ© oĂč mon bien-ĂȘtre qui grandi encore jour aprĂšs jour. Mes Ă©crits sont relatives et liĂ©s Ă un moment prĂ©cis. Il faut les comprendre dans le contexte… ou pas… car je ne sens pas le besoin dâĂȘtre compris de tous non plus…
Doux dimanche Ă toi đ
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DĂ©solĂ©e d’avoir Ă©tĂ© dans ton territoire! Je n’ai jamais rĂ©ussi Ă communier avec toi! Peut-ĂȘtre le saurai-je un jour….. Ceci est donc mon dernier post Beau chemin Ă toi
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Pas de souci Mary… Toi et tes partages seront toujours les bienvenus ici… Gros bisous đ
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Je viens de prendre l’air oui en fumant une cigarette đ et face Ă moi perchĂ©e sur un arbre se trouvait une corneille croassant.. ; Je suis allĂ©e chercher les cartes mĂ©decine pour interprĂ©ter son message: le grand Esprit me dit que c’est la Corneille qui proclame la loi qui Ă©nonce que » les femmes mettent toute chose au monde » A bon entendeur salut! Mon ressenti est que ce n’est pas un homme, lui qui rĂ©veille Ă chaque fois mes souffrances de mĂšre qui rĂ©veillera mon four intĂ©rieur mais une femme, femme qui a connu et les joies et les souffrances de l’enfantement, une Marie des temps d’aujourd’hui…A moi de la trouver en voyant et en Ă©coutant les synchronicitĂ©s tel que Jung me l’a enseignĂ©. Merci Ă toi Michael de me secouer ainsi dans mon ombre. Je t’en ai pourtant voulu du chemin que tu m’as imposĂ© et oui tu ne me donnais pas le choix ou seulement de quitter le stage avec autoritĂ©, je me suis soumise une fois encore mais j’en suis sortie grandie voir un homme non pour son physique qui me rĂ©pugne par son odeur et sa structure, passer Ă une vibration supĂ©rieure et voir en lui l’Ăąme en dĂ©tresse. Je ne nommerais pas cet homme mais tu sais trĂšs bien de qui je parle! Bonne route Ă toi
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Merci Mary… bonne route Ă toi aussi…
Michael
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Oui je sais de qui tu parles… bonne route Ă toi aussi…
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Ce que j’ai compris dans mon parcours, c’est que quels que soient les parents qu’on a, ils ont fait leur job. Ah c’est sĂ»r, les miens pas comme je l’aurais voulu, ni comme la sociĂ©tĂ© le voudrait, ni comme le dĂ©veloppement personnel et la psychologie disent que c’est « bien ». Seulement, je les ai choisi avant de naĂźtre. Je connaissais leurs qualitĂ©s, leurs dĂ©fauts, et je savais quelles blessures ils allaient me donner. Ils ont donc fait leur job Ă la perfection. Ils ont fait ce que j’ai choisi qu’ils fassent pour Ă©voluer đ
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Merci Brigitte pour ta participation
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