Michael à Fort-de-France, Martinique 

Grâce à mes explorations antérieures, je sais qu’il y a des choses que je ne vois pas et que quelque chose freine ma progression. Je constate dans le miroir que je suis invité à voir au-delà de ce que je connais déjà… mais que je suis résistant, têtu même. Même si je fais malgré tout ce qu’il faut et que je progresse bien de manière générale, il y a des connexions que je ne fais pas et les points aveugles persistent. Je vois aussi, grâce aux projections, que je suis toujours et encore invité à ralentir, à respecter l’ordre lent des choses, à faire moins, à bien tenir mon agenda… et en même temps dire OUI pour ouvrir la porte de tous les possibles. 🚪

Même si je me sens bien et en paix et que j’épouse de plus en plus ma destinée hybride d’itinérant et de casanier, je discerne en même temps de la tension et de la fatigue en moi. Je sens bien que la Vie me pousse et me tire en même temps, en douceur cette fois-ci heureusement, pour que je passe dans un autre niveau de conscience, et peut-être dans un champ d‘expérience nouveau. Si je joue avec le miroir et que je me demande intérieurement pourquoi tous ceux que je connais n’arrivent pas à passer actuellement au niveau suivant du jeu de la Vie, je trouve trois dénominateurs communs : Pas assez d’espace, pas assez de temps, pas assez de calme. ⏳

Pourtant, j’en ai… vu de l’extérieur ou de manière superficielle en tout cas. Par contre, quand je regarde de près le temps dont je dispose une fois que j’ai tout fait, je vois qu’il m’en manque, même si je ne fais vraiment pas grand chose. Le peu que je fais absorbe tout mon capital-temps. Mon espace psychologique est très pris aussi… il ne m’en reste peu de disponible. Mon espace physique est très grand, mais je me restreins à la maison et sur le canapé… surtout à cause de la chaleur dehors. L’espace que j’ai de disponible pour l’affectif est petit… je vois qu’il me faut beaucoup de temps pour laisser quelqu’un à nouveau s’approcher de moi… du temps pour voir que je peux faire confiance. 🤷‍♂️

Quant au calme, Mmmmmm… Je pense que j’ai l’air calme. Au premier abord je me sens même très calme. Mais, si je me regarde bien de près, je vois quelques petits signes objectifs qui m’indiquent que je suis en réalité en état de stress élevé en permanence. Je pensais que je n’en avais pas, que l’habitude de vivre avec la pression ces 10 dernières années m’avait appris à la diluer de manière naturelle. Finalement, il semble que je me suis plutôt habitué à vivre avec… et que j’ai fini par ne plus la sentir… 😅

Je vais explorer, je vais chercher mes « blind spots », même si je ne sais pas exactement de quoi il s’agit. Pour l’instant, les seuls outils fiables que j’ai pour m’aider dans ma quête sont :
1) Le jeu du territoire… bien évidemment…
2) Le tissage avec ma partenaire… en douceur et avec beaucoup d’écoute… 
3) Mes pauses alimentaires… que je semble devoir prolonger de manière significative…
4) La gestion de mon agenda… garder suffisamment de l’espace pour moi…
5 Le protocole de rencontre… garder toujours les portes et les fenêtres ouvertes…
6) Le OUI à la Vie en suivant les signes et les indications du miroir… 
6) Faire confiance à ma voix, ma folie et mon enfant intérieurs… toujours !

Je vais explorer pour voir ce qui freine… pour voir au-delà de ce que je ne vois pas encore. C’est rigolo, car je viens à l’instant de faire une pause pour préparer un jus de fruits/légumes pour ma compagne et, en voulant à la fin aider les miettes de carotte à passer, la cuillère en bois m’a échappé des doigts et s’est coincée dans le broyeur de l’appareil. Heureusement qu’il y a une marche arrière et j’ai pu la récupérer sans que la machine s’endommage. La première pensée qui montait dans mon esprit était : Il veut encore trop bien faire !  🤪

C’est un vrai problème, que je trouve tout le temps dans les séances de thérapie. Les gens ont sans cesse ce besoin de répondre aux attentes de la société, de la religion, de la famille, des partenaires, des patrons, des collègues, des camarades de sport ou de méditation, etc… et ça bouffe littéralement leur vie. En même temps, c’est normal, car c’est ainsi que nous avons été conditionnés. Je m’en suis pourtant bien extrait et la majeure partie de mes bourreaux ne sont même plus de ce monde. Malgré tout, je constate que parfois mon ego conditionné revient au galop et que je peux me mettre de la pression tout seul. C’est un peu logique, puisque je reviens doucement dans la société et certains réflexes cherchent visiblement à reprendre leur place. 🤨

Chez moi c’est surtout d’être à la hauteur, d’être au top, d’être un roc… d’être l’exemple fiable pour ceux que j’accompagne et pour ceux avec qui je partage ma Vie et mon chemin. Même si au fond je peux faire avec mon temps ce que je veux, je vois clairement que je peux me mettre de la pression même simplement pour écrire, pour faire mes courses matinales, pour préparer les boissons pour ma partenaire et pour faire le ménage. Je ne fais plus d’hébreu depuis plusieurs semaines… je pense que j’ai déjà commencé à chercher inconsciemment à sortir de la pression là où je pouvais. Je dois faire très attention à laisser assez d’espace entre mes activités… surtout que j’en ai doucement de plus en plus. Heureusement que j’ai vécu tant de burn-outs. Mon corps réagit au quart de tour et je sens tout de suite le trop sous forme d’un bon noeud dans le ventre. J’ai clairement besoin de l’espace-temps pour avoir assez de présence avec moi-même pour ainsi mieux voir ce qui est là… et, du coup, mieux tisser avec ceux qui sont là… 🙅‍♂️

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞