Amsterdam, Pays-Bas đłđ±Â
Des phrases pour mon journal nâarrĂȘtaient pas de se former dans ma tĂȘte ce matin. Alors, malgrĂ© quâil Ă©tait encore tĂŽt, je me suis assis pour Ă©crire. Il est dimanche matin, le ciel est gris, il fait autour de 4° dehors et jâentends au loin des avions qui atterrissent Ă lâaĂ©roport dâAmsterdam. Je suis assis dans le lit⊠et tout en Ă©crivant jâai laissĂ© mon tĂ©lĂ©phone allumĂ© pour continuer Ă dĂ©filer Ă haute voix des mots en français et en hĂ©breu. Â
Je me dit, que si je me concentre sur mon texte du jour, câest une autre partie de moi qui va rĂ©ceptionner les mots. Câest lĂ©gĂšrement dĂ©rangeant, mais je sens que ça fait quelque chose. Depuis quelques nuits, je laisse ainsi mon tĂ©lĂ©phone parler Ă mon subconscient, pendant un certain temps, alors que je me laisse glisser dans le sommeil. Parfois, mes oreilles captent un mot, mais la majeure partie du temps ils vont directement quelque part dans mon cerveau. Quand il a fini avec la liste, 300 mots pour le moment, mon tĂ©lĂ©phone sâarrĂȘte tout seul. Quand je me rĂ©veille la nuit et je sens que je peux supporter ce petit inconfort, je le remets en route.
Je pense que je jongle en ce moment avec environ 800 mots. Chaque mot semble traverser un processus dont la durĂ©e dĂ©pend de ma capacitĂ© dâintĂ©gration. Dâabord, je dois distinguer un ensemble de sons en tant que mot. Ensuite, je dois le reconnaitre parmi dâautres mots. AprĂšs, je dois me rappeler ce que ce mot veut dire. LĂ , il sâagit de rĂ©pĂ©tition… et pour certains je trouve un mnĂ©motechnique qui accĂ©lĂšre cette phase. Ensuite, reconnaissant les mots Ă peu prĂšs, jâarrive Ă traduire des phrases. Avec le temps, ça devient de plus en plus facile. Puis, au bout dâun certain temps, des mots deviennent âdisponiblesâ et je les connais, libre de toute rĂ©fĂ©rence et elles sont dans mon cerveau prĂȘts Ă ĂȘtre utilisĂ©s dans des phrases de mon choix.Â
Si jusque lĂ jâai rĂ©ussi Ă former seulement quelques phrases de bĂ©bĂ©, la premiĂšre fournĂ©e de mots disponibles viennent dâarriver pour enrichir ma vocabulaire. Ce matin tĂŽt, des mots, que je savais jusque lĂ seulement reconnaitre quand je les voyais, commençaient Ă se prĂ©senter Ă lâendroit dans ma tĂȘte qui sait en faire des phrases. Je me plonge ainsi de plus en plus dans ma langue maternel et je pense que je vais pouvoir Ă©couter le dĂ©filement de ma liste grandissante des mots presque en continu. Jâai une oreillette discrĂšte et jâai dĂ©jĂ fait des courses tout en Ă©coutant et devinant les mots prĂ©sentĂ©s.
Si je suis encore lĂ , Ă Amsterdam, câest quâil y a une raison. GrĂące Ă Julien, qui va venir quelques jours ici, jâai compris. Ăa fait depuis des annĂ©es quâil me dit quâil a envie de dĂ©couvrir la ville, avec moi comme guide. Comme câest maintenant ou jamais, il a rĂ©servĂ© un bus et une auberge de jeunesse et il arrive mercredi pour rester quatre jours. Je suis sĂ»r que nous allons passer un moment de qualitĂ© ensemble. En mĂȘme temps, nous avons le mĂȘme dĂ©faut et ce nâest pas par hasard que câest lui qui mâa accompagnĂ© vers le bus Ă Lyon… et qui sera aussi prĂ©sent proche du moment oĂč je prends lâavion.Â
Je le vois comme une mise en garde. Nous sommes tous les deux trĂšs bavards et nous avons un fort besoin de parler de nous, de nos expĂ©riences, de nos comprĂ©hensions et dâĂ©taler notre savoir. Comme notre quĂȘte est aussi notre passion, nous y mettons beaucoup dâĂ©nergie⊠et je pense que ça peut-ĂȘtre trĂšs inconfortable pour les autres. Ce nâest pas pour rien non plus que je vais dans un pays oĂč je saurais Ă peine demander mon chemin. Il est clair que je suis censĂ© rentrer en IsraĂ«l aussi simple que lâenfant qui en est sorti.Â
Ma carte du jour confirme mes pensĂ©es…
Je le sens depuis un certain temps dĂ©jĂ . Câest comme si tout ce que jâai appris depuis tant dâannĂ©es mâa permis dâacquĂ©rir et de vivre la souverainetĂ© que jâai aujourdâhui et nâa plus aucune autre utilitĂ©. Lâensemble de mes expĂ©riences riches et variĂ©es ont formĂ© lâhomme que je suis devenu. Plus besoin des rĂ©fĂ©rences, ni du savoir, ni de rĂŽle, ni des paroles. Lâapprentissage et la prĂ©paration sont terminĂ©s et lâhomme porte dĂ©sormais tout en lui. Je le sens ! Je nâai plus rien Ă faire, nulle part Ă aller, aucun niveau Ă atteindre. Je peux enfin laisser le superflu et juste Etre⊠me laisser Etre⊠et suivre le courant.Â
Câest pour ça que je me fous complĂštement de ce que je vais faire lĂ -bas et de lâendroit oĂč je vais ĂȘtre. Mon bagage sâest moi, ma richesse câest moi, ma maison câest moi, ma sĂ©curitĂ© est en moi⊠Je suis prĂȘt Ă vivre pleinement toutes les dimensions de ma neuviĂšme vie. Je dois juste me libĂ©rer des rĂ©flexes superflus du passĂ© et me laisser guider par la Vie-mĂȘme, afin de me trouver dans le contexte idĂ©al me permettant de continuer mon chemin dâAlchimiste. Le retour physique vers ma maison terrestre reprĂ©sente pour moi Ă©galement le retour vers ma maison d’origine. Deux boucles se bouclent en mĂȘme temps⊠et si jâai encore un rĂŽle Ă jouer, la Vie mĂȘme mâenverra certainement le script !    Â
âđâ
Une chanson que je n’ai jamais oubliĂ©e… en flash mob… frissons…Â
TouchĂ©e par lâĂ©nergie de cette vidĂ©o.
Je me suis sentie accueillie et dans lâĂ©lan de rencontrer ce peuple dansant.
Merci Michael de cette découverte
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Tâen prie… âșïž
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đrĂ©sonance avec tes Ă©crits …bon retour chez toi…ou que tu sois ! đđ„°
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Merci Catherine… âșïž
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Comprendre que le vide n’est pas vide lĂ est le sens de ce beau texte….
Moi aussi je suis dans l’apprentissage d’une langue l’anglais, je ne suis pas douĂ©e… La rĂ©pĂ©tition des mots se fait par l’application Duolingo?
Bon passage, pas sage!!
MichĂšle
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Faut juste trouver la version française de Duolingo… âșïž
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Toujours des frissons quand j’entends cette chanson!!! c’est vraiment dans mes cellules…. Gratitude! Bises du coeur
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Ecoutes celle du jour alors… tu me diras… đ đ
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