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Michael à Netanya, Israël
Il y a quelques jours, l’Amie que j’ai l’intention de rejoindre en Martinique bientôt m’a demandé ce dont j’ai peur par rapport à l’aventure que nous envisageons ensemble. Comme je n’ai pas ma langue dans la poche, j’avais toute de suite une réponse. La vitesse de réaction était clairement accompagné d’absence de justesse et quelques instants plus tard déjà j’ai senti le besoin de donner une réponse plus vraie et plus profonde. Il me semble que j’ai parlé, entre autres, d’être à la hauteur des attentes et de mes limites liées à une castration psychologique dont je vis toujours les conséquences. Les deux réponses ne semblent toutefois pas faire l’affaire parce que la question a continué à résonner dans ma tête jusqu’a ce matin.
Actuellement, je regarde un peu moins de films et je me trouve un peu plus dans ce silence dont mon Etre semble avoir besoin. Même si les films me permettent de travailler sur moi, de me mettre en question et soulèvent une multitude de questionnements et de réponses possibles, ce passe-temps reste une fuite qui m’empêche le face à face nécessaire entre moi et MOI… me permettant de pouvoir passer à autre chose. Parfois, le silence est trop fort et je rallume Netflix. Mais, quand j’arrive à accueillir le calme, des choses de mon passé se bousculent sur l’écran de mon cinéma intérieur. Et ce n’est pas n’importe quoi… D’ailleurs, je ne pense pas que j’ai déjà écrit sur ce sujet.
Ce qui défile devant l’écran de mes yeux fermés sont toutes les fois que j’ai eu le coeur brisé. Il est clair qu’une grande partie de mon dépouillement et de ma solitude trouve son explication dans ce coeur qui a été brisé juste une fois de trop. Pour comprendre l’impact des coups que j’ai reçu, il faut d’abord connaitre le petit garçon simple, hypersensible et indigo que j’étais… et qui n’a pas eu le temps ni la possibilité de se développer tranquillement en sécurité. Trop jeune, je me suis déjà trouvé en train de me battre pour survivre à la violence que je rencontrais à cause de ma différence d’apparence, de personnalité, de culture, de religion et de nationalité. Dès 5 ans et demi, j’ai passé mes jours à me défendre physiquement contre la cruauté des autres enfants. Avec le temps, ça à diminué, mais je me souviens encore des épisodes violents autour de mes 30 ans.
Malgré tout ça, j’ai toujours gardé une forme d’innocence, ou plutôt de naïveté, et dans ma recherche éternelle de quelqu’un à qui je pouvais enfin faire confiance, je me suis systématiquement trompé… jusqu’à peu encore. Je comprends très bien la source psycho-spirituelle de ce scénario répétitif sans fin. D’une part, grâce à l’exemple de mes parents, quelque part selon les connaissances de mon subconscient, un couple se brise plus tôt ou plus tard. D’autre part, grâce à la relation que j’ai eu avec ma mère, je me suis toujours fait utiliser par des femmes pour survivre ou pour se sortir des difficultés importantes… pour me faire larguer par la suite. Et enfin, étant certainement le rival de mon père absent, les hommes ont systématiquement voulu récupérer les femmes que j’aimais.
A 18 ans, j’ai trouvé mon meilleur ami en train d’embrasser et de tripoter la fille avec qui j’étais et dont j’étais très amoureux. A 24 ans, ma petite amie, en vacances en suède, me trompe avec un garçon de là-haut. A 25 ans, l’ami, avec qui j’allais plus tard quitter les Pays-bas, m’a carrément volé ma petite amie du moment. Ce même ami a couché avec plusieurs femmes, par mémoire aux moins 4, dont il savait que j’étais amoureux. J’étais simplement trop timide et trop lent pour passer à l’action quand il aurait fallu. Quand à plusieurs reprises il ne pouvait pas avoir la fille avec qui j’étais, il entamait une relation avec une soeur à elle. A 32 ans, alors que j’étais à la maison pour me reposer de mes cours d’aérobic, ma compagne du moment est allé à la plage puis a couché avec un autre de mes « meilleurs » amis. J’ai connu une grande période de paix et de calme quand j’ai vécu pendant 21 ans avec Patricia. Mais toute de suite après, vers mes 56 ans, j’ai vu, juste devant mes yeux, au cours d’un stage de Tantra, la femme dont j’étais fou amoureux, faire l’amour avec un autre homme… encore un « ami ». A 58 ans, mon meilleur ami du moment, un homme à qui j’avais vraiment ouvert le coeur, les bras et la porte de la maison, a eu une relation sexuelle avec ma dernière compagne. Un an plus tard, un autre homme, avec qui je commencé un amitié qui semblait sincère, a profité d’un moment de faiblesse dans mon couple pour coucher avec cette même compagne. La liste est trop longue pour mentionner toutes les trahisons puissantes que j’ai vécues… Puis, dans l’autre sens, plusieurs fois dans ma vie, les femmes avec qui j’étais étaient convaincus que je les trompais, alors qu’il en était rien.
D’une part, il y avait systématiquement une femme qui choisissait pour « l’ami ». Ça me blessait énormément. Ça mettait mon coeur à vif, puis en miettes… au point qu’après la belle Nathalie que j’ai connu vers mes 27 ans, je l’ai fermé pendant 29 ans pour ne plus sentir la douleur. Il a fallu d’une autre femme, pour qui j’avais des sentiments comparables, pour le ré-ouvrir quand j’en avais 56. Mais, pour une raison, qui me semble très claire, je n’en ai jamais vraiment voulu aux femmes. J’ai toujours cherché l’erreur chez moi, dans mes incapacités et mes limites d’homme-amant. Par contre, les hommes ont toujours voulu prendre ce que j’avais, même si je n’avais rien. Il y avait systématiquement chez eux une sorte de jalousie non-justifié. Un d’eux m’a clairement dit qu’il voulais posséder quelque chose de son maître. Mais… je n’étais pas son maître ! J’étais son ami et je pensais qu’il était le mien. Et mon coeur alors ? Qu’en faisait-il ???
Je comprends complètement les mécanismes spirituels, psychologiques et physiques derrière tout ce que j’ai pu vivre. Je n’ai jamais cessé de travailler sur moi afin de comprendre, d’apprendre et de changer pour ME trouver. Jusqu’à mes 57 ans, je n’étais vraiment pas intéressant en tant qu’homme-amant. Même si j’ai vécu une expérience d’éveil et que je carburais avec succès en tant que relation d’aide, j’étais encore un vrai toutou-éjaculateur-précoce dépourvu de puissance. D’ailleurs, Patricia et moi se sont séparés pour cette raison, il y a environ 9 ans, pour que je me guérisse et que je trouve ma puissance d’homme. Je pense que vous comprenez bien pourquoi en tant qu’accompagnant-explorateur j’ai cherché de toutes mes forces le sens profond derrière la relation, le couple et la sexualité et que je suis enfin devenu carrément spécialiste dans le domaine.
Je sais que je ne suis plus la même personne. J’ai trouvé ma puissance d’homme et mes schémas répétitifs se sont brisés. Je sais que je ne vivrai plus jamais la même chose, puisque ce n’est plus l’homme blessé qui cherche à combler ses vides, mais l’homme nouveau qui oeuvre à partir de son Etre pour Le Grand Tout. Aujourd’hui, je prétend savoir exactement pourquoi les relations, les couples et la sexualité existent et quelle est leur place dans notre défi d’humain… et donc comment les faire fonctionner.
Pourtant, je ne suis pas prêt à retourner dans la vie normale. Mon coeur n’est pas encore réparé. Je le sens à la douleur quand mes souvenirs remontent à la surface et je le perçois grâce aux larmes qui peuvent encore couler quand je visionne des films forts en émotions. Malgré ma certitude et ma solidité, je pense que j’ai une peur résiduelle qui est directement liée au fait que mon coeur n’est pas encore tout à fait prêt à prendre des nouveaux coups. Je pense que j’ai encore un peu peur de faire pleinement confiance et à laisser à nouveau les gens entrer dans mon espace intime. Je pense et je sens que mon coeur a été brisé une fois de trop. La dernière fois, c’était il y a environ 7 ans, entre mon ex, deux de mes meilleurs amis et un autre homme, j’ai vécu le coup de grâce qui m’a poussé vers une fuite effrénée vers l’avant… dont je suis encore en train de récupérer.
Pour pouvoir aider et accompagner, je dois avoir le coeur ouvert. Je ne peux pas faire autrement. Il doit être ouvert en permanence, même si avec mon hypersensibilité je sens tout au quadruple. Il y a 8 ans, quand je l’ai senti s’ouvrir, après une emprisonnement qui a duré presque 30 ans, j’ai fait le sermon de ne plus jamais le fermer. Par contre, je peux garder les gens à distance et je peux garder mes distances. Tout le monde peux m’approcher, mais je ne fais plus entrer n’importe qui dans mon espace intime. Vive le jeu du territoire !!! En même temps, je sais que pour aimer et me laisser aimer, je doit prendre le risque de recevoir à nouveau des coups aussi… Puis, j’ai tellement découvert des trésors au cours de ma quête. J’ai tellement de choses à partager… et à mon avis ça peut se faire uniquement avec un coeur sincère, authentique, vulnérable, simple, innocent et ouvert…
Je nous souhaite une douce journée… ∞❤️∞
Merci Michael ❤
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Mmmmmm… 🙏 ❤️
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