Taillefer (09), France đ«đ·
Je nâaurais jamais dĂ» aller Ă lâĂ©cole. Avec le recul je vois que câĂ©tait une erreur Ă©norme. Au lieu de quitter IsraĂ«l, obĂ©issant ainsi Ă ma grand-mĂšre, ma mĂšre aurait dĂ» aller vivre dans un kibboutz avec moi. Jâaurais appris le strict minimum et jâaurais certainement appris dâemblĂ©e comment ĂȘtre proche de la terre et proche de lâautre. đ
Bien Ă©videmment, dans lâabsolu, tout Ă©tait parfait. Chaque dĂ©tail que jâai vĂ©cu avait son sens et son importance. Sans mon vĂ©cu, exactement tel quâil Ă©tait, je ne serais jamais devenu lâhomme que je suis aujourdâhui. Et, comme je lâai certainement dĂ©jĂ Ă©crit quelque part, pour rien au monde je changerai ma vie pour celle de quelqu’un autre. MĂȘme si parfois encore aujourdâhui mon vĂ©cu n’est vraiment pas Ă©vident, jâaime ma diffĂ©rence… ĂȘtre original et mĂȘme controversĂ©. đ€Ș
AprĂšs tout, qui nous dit que nous aurions dâautres occasions de vivre une expĂ©rience terrestre. Pas question pour moi de rester plan-plan Ă attendre ma retraite, puis mon dĂ©part de la scĂšne. Je veux vivre, aussi Ă fond que jâen suis capable… et en mĂȘme temps dĂ©couvrir et vivre le dĂ©fi que nous semblons ĂȘtre venus relever ici. Et pour lâinstant ce nâest pas si mal que ça ! đ Â
Trop compliqué pour moi
Il y a trois ans environ, jâai pris rĂ©ellement conscience de lâhomme simple que je suis. Je me suis rendu compte de quelle maniĂšre jâai toujours marchĂ© sur la pointe des pieds pour ĂȘtre Ă la hauteur des attentes de ceux qui âvoulaient mon bienâ. Mon cheminement spirituel a Ă©tĂ© un trĂšs long itinĂ©raire de dĂ©conditionnement. Et, en me dĂ©conditionnant, en enlevant les couches comportementales imposĂ©es par les autres, cette partie simple de moi rĂ©-apparait. đ
Ayant lĂąchĂ© prise de partout, jâai fini par atterrir dans ma propre rĂ©alité⊠ou mieux encore, en enlevant le superflu, jâai peut-ĂȘtre fini par percevoir la rĂ©alitĂ© vraie dont je fais partie. Le temps passant, mon esprit ne pouvait plus gĂ©rer la complexitĂ© de notre sociĂ©tĂ©. Les lois, les procĂ©dures, les formalitĂ©s, les normes et les valeurs instaurĂ©es sont devenues progressivement de plus en plus compliquĂ©es pour moi. En plus, il faut ĂȘtre de plus en plus productif et rapide, alors que moi, au contraire, je deviens de plus en plus lent ! đą
Ce nâest pas que je ne VEUX pas mâadapter. Non, je ne PEUX pas⊠je ne peux plus. Ăa me dĂ©passe complĂštement. Mon cerveau nâarrive plus Ă ingĂ©rer lâinformation et mon corps nâarrive plus Ă obĂ©ir. La seule solution que jâai trouvĂ©e a Ă©tĂ© de dĂ©crocher, de mâen dĂ©tacher, de laisser partir. đ
Câest pour cela aussi que je me trouve Ă la marge de la sociĂ©tĂ© maintenant. Il nây a pas de colĂšre, pas de rĂ©volte⊠je nâarrive tout simplement plus Ă suivre le troupeau, câest tout. Je suis devenu un vrai simplet. Aujourdâhui jâaide Ă nourrir des chevaux et des poneys, je me promĂšne dans le froid et dans la pluie, je me salis⊠et ça me fait du bien ! Je dors dans un camion, me suis entourĂ© de quelques personnes qui me ressemblent⊠et ça me suffit. đ
Okay, jâai un rĂȘve Ă rĂ©aliser. Jâai envie de faire ce pourquoi je suis venu ici sur terre. Je veux,… jâai dĂ©cidĂ© de tout faire pour me rĂ©aliser et vivre mon plein potentiel. Ce qui veut dire, vivre lâexpression de lâUnitĂ© Ă travers une vie de couple harmonieux et la co-crĂ©ation dâune Grande Famille… dâune famille Ă©norme mĂȘme. Et tout ça en faisant la seule chose que je sais encore faire⊠dans laquelle jâexcelle, je dirais mĂȘme. âïž
Et lĂ , soudainement, manque dâinspiration⊠Alors, jâarrĂȘte dâĂ©crire, je me glisse sur le dos avec deux coussins sous ma tĂȘte et je mets un film sur Netflix. Je me suis demandĂ© pourquoi jâai Ă©tĂ© attirĂ© par un film sur la cuisine, alors que je suis en pause alimentaire depuis 5 jours dĂ©jĂ et que ça risquait de me donner des envies. Pourtant, jâai vite aimĂ© lâhistoire et les acteurs⊠mais surtout le message projetĂ© sur l’Ă©cran qui me permettait de finir mon article. âșïž
Câest tellement Ă©vident. C’est tellement gros… que je ne le voyais pas vraiment. Ceux qui me connaissent un peu mieux sauront certainement contribuer Ă cet article et donner une facette de ce qui pourrait ĂȘtre âmon trucâ. Surtout que beaucoup de gens me connaissent de maniĂšre vraiment diffĂ©rente. Je pense que cette premiĂšre description n’est quâune initiation par rapport Ă ce que je pourrais encore me dĂ©couvrir comme talent dans les temps Ă venir.đ§
Alors⊠âmon trucâ ! Aujourdâhui ma description la plus prĂ©cise serait de dire que « mon truc » se divise en deux. Dâabord, je me considĂšre spĂ©cialiste dans un seul domaine, que je prĂ©tends connaĂźtre Ă la perfection. Il sâagit du chemin vers lâAmour, vers lâUnitĂ©…  la transformation Alchimique pour laquelle nous sommes venus ici. Câest le seul domaine de la vie oĂč jâose affirmer des propos dont je suis absolument certain. D’ailleurs, ma quĂȘte d’atteindre l’Ă©tat d’Amour pur est mon unique raison d’ĂȘtre et ma seule « constante », … et donc le cap qui ne changera jamais, mĂȘme s’il n’est pas fixe. đ§
La deuxiĂšme partie de « mon truc » est ma maniĂšre de penser et de me comporter. Câest un mĂ©lange de qualitĂ©s et de bizarreries que jâai dĂ©veloppĂ©es au cours de mon processus pour devenir un homme normal qui, ensemble, forment « mon truc ». Si je devais me donner un nom ou un qualificatif, je choisirais « Uomo Universalis », comme Michelange ou LĂ©onardo Da Vinci. Des hommes qui, dans leur domaine, savaient manier tous les outils. đÂ
Une jolie image-témoin du cercle de femmes hier soir ici à Taillefer
Ainsi je suis devenu un original imprĂ©visible⊠jâai des idĂ©es tout le temps⊠je me mĂȘle systĂ©matiquement de ce qui semble ne pas me regarder⊠je suis un outil que la Vie utilise pour faire son petit manĂšge de manipulation divine⊠jâai des facultĂ©s, des dons, qui apparaissent et disparaissent en fonction du moment⊠je peux parler Ă©normĂ©ment ou me taire pendant des jours⊠je sais discerner exactement oĂč quelqu’un en est sur son chemin et ce qu’il faut qu’il fasse pour avancer⊠je peux utiliser autant ma tĂȘte, mes mains et mon corps quand j’accompagne… je n’ai pas de limites… je peux autant ĂȘtre lĂ©ger, ou mĂȘme grossier, que profond… je suis un leader et peux autant rester seul que guider ou animer un groupe… je vais selon mon ressenti et je peux ainsi facilement aller d’un extrĂȘme Ă l’autre…je sais ĂȘtre vulnĂ©rable et me mettre en question⊠je suis un « dĂ©rangeur », car ma prĂ©sence met les choses en mouvement… je change tout le temps⊠et jâen oublie⊠đ€š
Tout ce que je nâai pas pu transformer en moi depuis le temps que je travaille sur moi, fait certainement partie de QUI je suis vraiment. Ce ne sont pas des tares, mais des qualitĂ©s que moi-mĂȘme, je commence Ă peine Ă reconnaitre en tant que telles. Et dieu sait Ă quel point jâai essayĂ© de âcorrigerâ certaines de ces particularitĂ©s. đ
Bon, j’ai compris grĂące au miroir de ces derniers jours, qu’il est temps que « je fasse mon truc » et que je prenne Ă nouveau ma place de convive parmi les autres joueurs de la vie. J’ai juste a ĂȘtre trĂšs attentif de ne pas refaire comme dans le passĂ© et de revenir cette fois-ci libre de mes blessures, de mon passĂ©, de mes prĂ©jugĂ©s… laissant ainsi la voie libre Ă ma douce folie qui Ă©merge de moi… sachant que TOUT est possible et que toutes les portes sont ouvertes, dĂ©sormais. đȘ Â
Mmmmmm… Ă suivre. Je vous souhaite une dĂ©licieuse journĂ©e đđđ
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Ton commentaire fait bien Ă©videmment Ă©cho Ă ce que j’ ai vĂ©cu jusqu’ Ă maintenant.
Je sais que ma lenteur, ma frĂ©quente envie de silence et un certain calme dĂ©range certaines personnes, (on me l’ a dit ouvertement) ainsi qu’ une impossibilitĂ© Ă demeurer dans le bruit et l’ agitation.
« HĂątez-Vous lentement » disait un certain lama tibĂ©tain.
En poursuivant la lecture de ton article de ce jour, cela m’ a fait penser Ă un livre de Jack Kornfield, « AprĂšs l’ extase, la lessive »
AprĂšs l’ Ă©veil, ça peut ĂȘtre douloureux ou compliquĂ© car on ne peut pas retourner en arriĂšre, et tant mieux; mais en mĂȘme temps, il faut continuer Ă explorer tout ce qui se prĂ©sente Ă nous avec La Vue et la conscience qu’ absolument tout est le chemin spirituel et parfois ça secoue.
La vie quotidienne restant le challenge le plus ardu.
Belle fin de journée à toi Michael
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Belle fin de journĂ©e Ă toi aussi âșïž
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