Cagnes-sur-Mer (06), France đ«đ·Â
En effet, la majeure partie de ma vie, j’ai pensĂ© que si j’Ă©tais gentil avec une fille ou une femme, elle me remarquerait, me choisirait, m’aimerait et vivrait le rĂȘve amĂ©ricain avec moi. Oui, j’Ă©tais un garçon, puis un homme, profondĂ©ment gentil… mĂȘme si en mĂȘme temps je pouvais aussi parfois ĂȘtre le fort, le dur et mĂȘme le « bad boy ». Au fond, jâai toujours Ă©tĂ© gentil et je le savais bien. Mon apparente duretĂ© n’Ă©tait qu’une rĂ©ponse Ă la violence et Ă l’agressivitĂ© que je semblais attirer. La compagne avec qui jâai vĂ©cu 21 ans disait parfois Ă nos amis : « Oui, Michael est gentil⊠mais ce qui me dĂ©range, c’est qu’il est gentil avec tout le monde ! « . Et c’est vrai, j’Ă©tais mĂȘme gentil avec les gens qui ne l’Ă©taient pas⊠đ„č
Il est clair que ce fut plus tard la cause mĂȘme de notre sĂ©paration. Non pas parce que je suis gentil, mais parce que c’Ă©tait le symptĂŽme rĂ©current qui me montrait l’absence de ma puissance d’homme. Je lâai dĂ©couvert peu de temps aprĂšs, grĂące aux relations qui ont suivi. Le problĂšme Ă©tait surtout que je ne savais pas vraiment ce qu’Ă©tait « la puissance ». Comme tout le monde, je pense, je l’associais injustement Ă la performance sexuelle, Ă la force physique, au niveau social et Ă la rĂ©ussite professionnelle. Alors, au fur et Ă mesure que la Vie me guidait, comme Ă son habitude, sur le chemin de la dĂ©couverte de ce phĂ©nomĂšne, j’ai bien vu qu’aucun homme de ma connaissance n’expĂ©rimentait cette puissance qui semblait si important. đȘ
Jâai accompagnĂ© beaucoup de gens et j’ai constatĂ© que le problĂšme Ă©tait d’ordre gĂ©nĂ©ral et que les relations souffraient partout d’un manque de puissance⊠et non seulement celle des hommes, mais aussi celle des femmes. CâĂ©tait incontournable et jâai rapidement vu le lien entre les aspect de lâĂtre, comme  l’UnitĂ©, la LibertĂ©, l’Amour, la Puissance et d’autres qualitĂ©s divines. CâĂ©taient en fait tous des synonymes, ou mieux encore, des diffĂ©rentes facettes du mĂȘme diamant. Plus je regardais autour de moi, plus je remarquais qu’il n’existait que la version Ă©gotique de ce diamant, câest-Ă -dire dualitĂ©, conditionnement, peur, pouvoir, etc. J’ai vu beaucoup d’hommes vraiment gentils… et autant de femmes dĂ©sespĂ©rĂ©es, consciemment ou non… đ„
Car, en effet, Ă quelques exceptions prĂšs, cette gentillesse ne fonctionne pas pour le couple. Non pas parce que ce nâest pas une qualitĂ©, mais parce quâelle ne vient pas de leur Ătre, mais de leur ego blessĂ©. La gentillesse Ă©tait, d’une part, imposĂ©e et cultivĂ©e par les parents, les Ă©ducateurs, les religions et la sociĂ©tĂ©… et, d’autre part, alimentĂ©e et entretenue par les blessures et la peur, câest-Ă -dire, le besoin d’ĂȘtre valorisĂ©, aimĂ©, considĂ©rĂ©, respectĂ©, etc. La phrase que jâai souvent rĂ©pĂ©tĂ©e lors de mon coaching est : « Ce nâest pas CE que vous faites qui compte, mais QUI en vous le fait ! » « . Si les comportements viennent des blessures, alors, par le simple effet de la loi de l’attraction, c’est la continuitĂ© des blessures que j’attire et crĂ©e… et non l’amour ! C’est aussi simple que cela⊠đ
Disons que cela aurait Ă©tĂ© simple si l’on savait fonctionner Ă partir de l’Etre, de l’UnitĂ© et donc de lâAmour Inconditionnel. Personne ne lâa appris, et cela depuis trop longtemps, depuis des siĂšcles, dirais-je. Fonctionner dans une dualitĂ© illusoire oĂč la peur est constamment alimentĂ©e est devenu normal. Peu de personnes que je rencontre vivent sans masque de protection, mĂȘme quelques instants par jour. Presque tout le monde passe inconsciemment de blessure en blessure, de masque en masque, de jeu en jeu… et donc d’agression en agression, de perte en perte, de douleur en douleur et d’Ă©chec en Ă©chec. Si en surface la vie de quelqu’un semble fonctionner, il me suffit de gratter juste un petit peu de vernis, et je dĂ©couvre la triste rĂ©alitĂ© juste en dessous… et parfois, si ça marche pour quelqu’un malgrĂ© tout, c’est tout simplement parce que mĂȘme une montre cassĂ©e donne lâheure exacte deux fois par jour⊠đ
Dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les hommes ne savent pas vraiment ce quâils veulent. En perdant leur puissance, ils ont Ă©galement perdu le lien avec eux-mĂȘmes. Ătonnamment, ils parviennent toujours Ă fonctionner plus ou moins normalement. Les femmes, en revanche, savent au moins ce quâelles ne veulent pas. Cela revient au mĂȘme, semble-t-il, mais de mon point de vue, ce manque de masculin sacrĂ©, cette puissance, ce vĂ©ritable Amour leur manque terriblement.  MĂȘme s’ils ne le savent pas dans leur tĂȘte, ce manque Ă©merge sous forme de mĂ©contentement, de colĂšre, de tristesse, de reproches, de rĂšglements de comptes, et bien plus encore… C’est Ă©vident pour moi qu’ensuite elles se lassent du sexe, qui pour les hommes est lâexpression d’amour… et qu’elles compensent du mieux qu’elles peuvent, avec leurs enfants, leur travail ou avec leurs amants… đ©ââ€ïžâđš
Certes, je suis au service du FĂ©minin Sacré⊠mais je ne suis pas en servitude et je ne suis pas un toutou, soumis ou esclave dâune femme. Au contraire, je sais exactement ce que je veux. Mon attitude et actions ne viennent pas de mes blessures, mais de mon Ătre profond. Je le sais, car je vois la diffĂ©rence avec mon vĂ©cu dâavant et je vois la diffĂ©rence dans ce que jâattire vers moi. Vue de lâextĂ©rieur on pourrait croire que le toutou de jadis est de retour, car ça ressemble beaucoup⊠toutefois, ça ne vient pas du mĂȘme endroit. Comme vous le savez, pour ce petit changement en moi, jâai dĂ» tout quitter et tout perdre⊠Jâai tout perdu, pour tout gagner ! Je sais ce que câest de prendre le risque de ne pas ĂȘtre aimĂ©, de perdre celle que jâaime,  mon travail,  des amis et mĂȘme ma famille. đ
Oser ĂȘtre moi-mâaime me mettait de plus en plus souvent en opposition avec ce qu’on attendait de moi. A chaque fois, je savais que mon audace pouvait conduire Ă un dĂ©sastre. Souvent il me fallait un moment de folie pour respecter le besoin de mes profondeurs. Il est plus facile de rester le toutou de madame, celui d’un patron ou de tout un systĂšme… et cela peut fonctionner ainsi pendant longtemps, si les partenaires se plaisent dans la situation dominant-dominĂ© ou de sado-maso. J’ai vu des hommes incomprĂ©hensifs quant Ă l’attitude de leur partenaire qui s’Ă©loignait progressivement. Je suis passĂ© par-lĂ . La gentillesse alimentĂ©e par les blessures ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais. Le pire, c’est que la plupart des hommes considĂšrent leur gentillesse comme authentique, car ils ignorent l’existence et le fonctionnement des blessures… et ne savent pas non plus ce qu’est le vĂ©ritable Amour… đ€
Je vous souhaite une dĂ©licieuse journĂ©e, soirĂ©e ou nuit⊠oĂč que vous soyez⊠ââ€ïžâÂ
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