Cagnes-sur-Mer (06), France đ«đ·
Hier j’ai reçu un joli message de mon ostĂ©opathe. Normalement, lorsque je la mentionne, je lui envoie un lien vers mon article. Je ne l’avais pas fait, mais il semble qu’elle vient de temps en temps spontanĂ©ment sur mon blog pour lire un article. Elle est trĂšs perspicace et je trouve que les remarques qu’elle fait lors des sĂ©ances sont trĂšs justes. Je considĂšre son message comme une belle clĂ© de voĂ»te concernant les comprĂ©hensions que j’ai pu faire ces deux derniĂšres semaines. Bien sĂ»r, fondamentalement, il nây a rien de nouveau et mĂȘme les comprĂ©hensions que jâai faites rĂ©cemment sont redondantes depuis des annĂ©es. De mon point de vue, il y a systĂ©matiquement un long chemin entre lâarrivĂ©e de lâinformation et son intĂ©gration. Savoir ne suffit pas… il faut pouvoir le ressentir… puis oser le vivre… sinon, c’est stĂ©rile. đ€
Je constate depuis longtemps que la spiritualitĂ© contemporaine est une spiritualitĂ© de connaissance. Les gens pensent que savoir suffit et souvent les personnes considĂ©rĂ©es comme des maĂźtres sont des personnes qui possĂšdent beaucoup de connaissances. Mon cheminement mâa appris tout le contraire. Un maĂźtre nâest rien dâautre quâun homme maĂźtre de lui-mĂȘme, qui sâintĂšgre parfaitement et discrĂštement dans le dĂ©cor magique de lâexistence. Il vit simplement en harmonie avec les rythmes de la Vie, souverain de son histoire… et libre de peur, de conditionnement ou de blessure. Il EST simplement et cĂ©lĂšbre la Vie en vivant profondĂ©ment sa connexion. Le peu de connaissances qu’il a pu accumuler s’est transformĂ© en sagesse… c’est-Ă -dire en connaissances utiles, connaissances du cĆur, connaissances fertiles, connaissances appliquĂ©es au quotidien… đ
âCoucou Michael,
Je m’inquiĂ©tais un peu de ne pas voir tes lignes, mais maintenant je sais tu Ă©tais malade.
« Malade d’amour », il y a une expression comme ça. đ€
AprĂšs t’avoir lu je vais te dire mon ressenti tel quelâŠ
« C’est comme si tu te forçais Ă ĂȘtre cette personne auquel tu es arrivĂ© par toutes ces annĂ©es et ce travail fait, mais je crois que tu peux juste ĂTRE cet homme, car ça y est tu l’es⊠puis, prends et accepte ce que L a Ă te donner, car sans que tu aies Ă faire d’effort, tu lui donnes aussi » !
Bref vie pleinement sans trop en faire, ce que tu ES suffit đ
J’ai failli hier t’appeler pour avancer le rendez-vous intuitivement, mais je ne l’ai pas fait. Maintenant je sais que c’est que tu as sĂ»rement besoin encore de repos pour la sĂ©ance, enfin je crois .
Je t’envoie plein de jolies Ă©nergies⊠đđ·âșïžâ
La premiĂšre fois que jâai compris que je nâavais plus besoin de faire dâefforts pour ĂȘtre apprĂ©ciĂ©, câĂ©tait il y a environ 20 ans. C’est quelqu’un que j’accompagnais qui m’a dit que je n’avais pas besoin de parler et que s’asseoir Ă cĂŽtĂ© de moi lui suffisait. Ce mĂȘme message me revenait cycliquement et sous diffĂ©rents angles Ă travers le miroir. A chaque fois je me suis rapprochĂ© un peu plus de qui je suis rĂ©ellement, avec, entre autres, ma simplicitĂ© et ma lenteur. Cela dĂ©pendait Ă©videmment de ma comprĂ©hension du moment, de la profondeur de lâinformation et de mon audace Ă lĂącher masques et carapaces. Câest risquĂ© dâĂȘtre simplement soi-mĂȘme dans une sociĂ©tĂ© de production et de performance comme la nĂŽtre, avec une humanitĂ© oĂč lâinterdĂ©pendance a crĂ©Ă© une telle exigence et une telle intolĂ©rance que se dĂ©marquer met carrĂ©ment la vie en danger⊠â ïžÂ
Ma rĂ©cente maladie m’a montrĂ© qu’il est temps d’abandonner ce qui reste d’armure et d’effort. Cela signifie pour moi que mes blessures sont finalement assez inactives, mon conditionnement assez transcendĂ© et mes peurs quasi inexistantes. Pourquoi ? Car si je lĂąche prise, alors que je suis pleine de blessures, de conditionnements et de peurs, je valide et valorise plutĂŽt mon ego et j’entretiens mes scĂ©narios douloureux rĂ©pĂ©titifs… ce qui m’Ă©loigne de plus en plus de mon ĂȘtre profond. Ma maladie Ă©tait donc une bonne nouvelle. Il est facile de dire quâil suffit dâĂȘtre soi-mĂȘme. Le faire est loin dâĂȘtre simple. Il faut d’abord revenir Ă son Ă©tat naturel, originel… ce qui reprĂ©sente un long parcours du combattant. Aujourdâhui, quand je considĂšre que jâai fait le chemin, du moins en grande partie, je vois et je comprends que mes efforts Ă©taient essentiels. Chaque perte, conflit, maladie et souffrance, aussi douloureuse soit-il, m’a aidĂ© Ă me libĂ©rer de l’emprise que notre fausse culture avait sur moi. đ
Le message de mon ostĂ©opathe n’a fait que confirmer ce que je savais dĂ©jĂ . J’ai dĂ» le rĂ©entendre encore une fois, car j’Ă©tais encore partiellement incapable d’ĂȘtre simplement moi-mĂȘme. Câest facile dâĂȘtre moi-mĂȘme tant que les gens ne sâapprochent pas trop et quâil nây a pas de rĂ©el risque de les perdre. Câest lâarrivĂ©e de L qui a tout bouleversĂ©. Câest avec un partenaire quâil est le plus risquĂ© dâĂȘtre moi-m’aime. Cependant, depuis que j’ai quittĂ© Patricia, vers 2012, avec chaque partenaire, et il y en a eu beaucoup, j’ai essayĂ© d’ĂȘtre le plus naturel possible. Je pense que c’Ă©tait plus facile Ă ces moments-lĂ , parce que j’Ă©tais peut-ĂȘtre simplement plus jeune, plus attirant, plus intĂ©ressant… alors qu’aujourd’hui la seule chose qui me reste c’est l’accumulation de mes expĂ©riences, l’acquis de mon vĂ©cu et les fruits de ce que j’ai semĂ© en chemin. đž
Alors, inconsciemment, pour me rendre plus aimable aux yeux de L, j’ai fait un effort. Pas tout le temps, pas partout. C’Ă©tait subtil et j’ai dĂ» tomber malade pour le voir. Je m’engage dĂ©sormais Ă ne plus faire aucun effort pour ĂȘtre aimĂ©. Je ne la sauverais pas… Je ne serais ni utile, ni important, ni exceptionnel… Je ne serais pas garant de sa sĂ©curitĂ©, de son bien-ĂȘtre, de son plaisir ou de ses loisirs… Je ne serais pas Ă son service, ne rĂ©pondrait pas Ă ses attentes et ne ferait aucun compromis. Je nâai pas besoin dâĂȘtre plus jeune, plus mince, plus beau ou plus performant. Je serais juste moi, car il semble que je suffit et que je suis parfait exactement comme je suis. Il semble que je sois enfin devenu le rĂ©sultat de mes rĂ©alisations et que tout effort supplĂ©mentaire soit superflu. Je ne pense pas prendre de rĂ©el risque. Il me semble que L me voit et m’aime dĂ©jĂ tel que je suis, au delĂ de mon apparence et elle ne me demande rien. A suivre… đÂ
Je vous souhaite une dĂ©licieuse journĂ©e, soirĂ©e ou nuit⊠oĂč que vous soyez⊠ââ€ïžâ
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Bonjour
oui bonjour, je pense que le plus grand amour est d’ĂȘtre tel que l’on est
je n’ai pas Ă©tĂ© changĂ© par quiconque ni vouloir changer pour une autre personne que soi
tu le soulignes Ă plusieurs reprises merci de ce petit rappel de ce rappel important cela m’a aidĂ©
florence
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Tâen prie⊠đ
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