J’étais malade…

Cagnes-sur-Mer (06), France 🇫🇷 

Depuis ma dernière page de journal, il y a deux semaines, j’étais malade. C’est pour ça que je n’ai pas écrit. Dès que mon énergie baisse, l’écriture est la première chose qui saute. Il me faut entre deux et trois heures pour écrire un article et cela me demande beaucoup d’effort. Pour m’asseoir ce matin, je me suis donné un bon coup de pied au cul, car mon écriture est importante pour moi. Elle fonctionne comme une méditation et me permet de clarifier ce que je vis, puis en même temps de m’exposer vulnérablement au regard de vous qui me lisez. Rien de mieux pour se rapprocher le plus possible de la transparence, de la simplicité, de l’intégrité et de l’authenticité auxquelles j’aspire tant. Pour moi, ce sont des qualités qui balisent le chemin vers Qui je suis vraiment, mon Soi, ma Divinité… 😇

Cela a commencé juste après la visite de ma nouvelle partenaire, que j’appellerai L pour le moment. Au fil du temps, je vous la présenterai davantage. Dès son départ, j’ai eu une crise d’allergie, comme je n’en avais pas eu depuis longtemps. Maux de gorge, maux de tête, sinus bloqués et yeux qui coulent. Bon, j’ai vite compris le message, c’est ce que je pensais en tout cas, car le lendemain je me sentais prêt à sortir faire ma séance d’ostéopathie. C’est en rentrant chez moi que j’ai eu le total. Physiquement, on pourrait dire que je me suis découvert trop vite, ce qui peut aussi se lire symboliquement, bien sûr. Je pense plutôt que la séance avec ma thérapeute a été tellement décapante et libératrice que mon corps ne pouvait pas laisser passer l’opportunité d’approfondir ce que j’ai vécu lors de la séance… 🩺

Tomber malade est en effet une chute pour moi, tout comme tomber amoureux et, dans de nombreux cas, même tomber enceinte. J’étais clairement « mal-à-dieu » quelque part, donc « le mal-a-dit ». J’avais des maux de tête terribles, des quintes de toux sèche qui me faisaient peur, de la fièvre et des douleurs partout. J’ai donc passé une dizaine de jours à porter un bonnet, une écharpe et des chaussettes pour transpirer un maximum. En conséquence, je ne pouvais pas dormir, car dès que je m’allongeais, les crises de toux empiraient. J’étais tellement épuisé que je ne pouvais que m’abandonner. Rétrospectivement, mon corps exprimait clairement des messages, mais en même temps il y avait aussi une libération avec des éliminations. J’ai failli appeler les urgences, mais j’ai choisi d’accompagner mon corps, d’en prendre soin et de l’écouter. 🩻

C’est clair que c’est l’arrivée de L dans ma vie qui bouscule tout, qui me bouscule. Même si ma vie s’est remis en route étape par étape depuis mon arrivée en Israël, elle (L) perturbe clairement le rythme pépère que j’ai commencé à adopter de plus en plus depuis mon arrivée à Cagnes-sur-Mer. Cependant, je ne peux pas résister, car je vis son apparition comme un don du ciel, comme de la pure magie et même comme une évidence que je ne peux nier. Je n’ai rien cherché, même si les signes indiquaient qu’une nouvelle partenaire allait bientôt entrer dans ma vie. Depuis ma fenêtre, je ne suis que celui qui « accuse réception » de ce cadeau. Tout l’élan est venu de L. La façon dont tout cela s’est présenté ne me laisse aucun doute quant à la parfaite synchronicité orchestré par la Vie Elle-m’Aime. Je me réjouis donc de l’expérience… 🤗

 

Cependant, mon corps a exprimé ces dernières semaines à quel point je dois changer si je ne veux pas passer à côté de ce cadeau. Je dis « cadeau », car même si L est encore très jeune, ce qui lui vaut parfois le nom de Laétitia et moi celui de Johnny, elle a de mon point de vue une maturité émotionnelle qui manque à la plupart de mes partenaires potentielles passées et présentes… et qui facilite grandement toutes les facettes de la relation. Sa jeunesse couplée à une vie plutôt éprouvante favorise clairement sa malléabilité, sa curiosité, son aptitude et sa motivation à tisser jusqu’à l’Amour. Elle habite loin, à environ 300 kilomètres, mais nous explorons systématiquement chaque jour les aléas du chemin et le tissage se fait déjà progressivement. Et bien sûr, je ne suis qu’un compagnon. Par respect, je ne peux pas être l’accompagnant de ma compagne et je suis obligé de rester fermement sur mon territoire. 🏝️

Mon corps m’a permis de comprendre beaucoup de choses. Je ne pense pas pouvoir tout reproduire ici mais je vais essayer de partager l’essence. Il s’agit tout d’abord de changer l’idée que je me fais de moi-même pour pouvoir vivre à mon âge quelque chose qui semble réservé aux plus jeunes. Je dois accepter l’idée que je peux encore expérimenter ce qui m’attend et que je n’ai besoin de faire aucun effort pour le faire. Je pouvais me limiter dans ma tête, car depuis mon arrivée à Cagnes-sur-Mer, je me suis laissé aller, donc j’ai pris du poids, j’ai perdu de l’énergie et j’ai fini par assumer mon âge terrestre. Je dois systématiquement me rappeler que je suis parfait tel que je suis pour ce qui m’attend. Je dois m’accueillir comme L m’accueille pleinement tel que je suis, et même tel que je serais, comme elle me l’a dit doucement. Pas si simple, car mon corps a perdu ses facultés… mes rythmes et mon équilibre sont fragiles… et il est plus facile d’adopter le ronronnement d’une vie facile à l’intérieur de ma zone de confort, que de continuer à explorer les fins-fonds de mes profondeurs encore inatteignées. 👀 

Le message le plus important, semble-t-il, est de respecter mes limites. Certes, je respecte pleinement le territoire physique, psychologique et verbal de mon partenaire, je pense en tout cas. Mais je me rends compte que j’anticipe son envie ou son besoin et que du coup je ne m’écoute pas assez. Avec ma sensibilité et mon équilibre fragile, je me sens vite dépassé, envahi et épuisée. Mais cela ne vient pas de L, bien au contraire, elle ne demande ni n’exige rien. Elle semble heureuse des « belles restes de Michael ». C’est moi qui ne semble pas accepter mes limites. Il y a de la logique là-dedans, car il y a 18 mois encore, mon état était complètement différent. Je pouvais encore porter mes gros sacs. Je pesais 10 kilos de moins, mon corps ne me faisait pas mal et ma motivation pour tisser était bien plus grande. 🪡

Ce que j’ai compris en fin de compte, c’est que c’est justement tout cela qui me rend finalement parfait pour continuer à tisser. Je n’ai plus le goût des luttes qui se nourrissent des besoins de l’ego. Je me sens en toute simplicité au service du féminin sacré et cela se passe aujourd’hui à travers L. J’ai besoin de toute ma puissance de femme pour l’entendre, la rejoindre, la soutenir, l’honorer… puis stimuler et nourrir son énergie originelle. Ma puissance masculine ne peut exister et se manifester que dans ce contexte. Sans réceptivité, accueil et offrande venant de la puissance féminine, l’action et le mouvement apportés par le masculin seront chaotiques, erratiques, dénués de sens et sans fondement. Alors, je lâche ma tête et j’arrête de me poser des questions… j’accueille et savoure le moment présent… j’exprime mes limites en toute simplicité avec L… et je vis intensément l’expérience que la Vie m’a si généreusement offerte… Merci, merci merci… 🙏 

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞ 


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2 commentaires sur « J’étais malade… »

  1. Bonjour

    quelques plaisirs de pouvoir relire tes lettres je sentai bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas je ne sais je ne saurais l’expliquer ton écrit des bribes de vie me manquaient terriblement surtout en ce moment chaotique dans ma vie et dans la vie du monde entier

    aussi me voilà rassurée et je ressens au fond de moi des petites bulles d’oxygène et petite bulle de bonheur qui font palpiter mon cœur plus fort.

    ma respiration actuelle et jonchée de crise d’asthme à répétition qu’est-ce que cela veut me dire qu’est-ce que cela implique dans ma vie pour l’instant je n’ai pas trouvé alors ici sur ton blog je me confie je te remercie et te souhaite d’extraordinaire bons moments avec L

    belle journée

    florence

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