Savoir se sentir seul à deux…

Cagnes-sur-Mer (06), France 🇫🇷 

Me voici de nouveau derrière mon bureau pour ma méditation quotidienne par l’écriture. Si je n’ai pas écrit pendant plusieurs jours, ce n’est pas par manque d’envie, mais parce que je n’avais pas assez d’énergie. Mon équilibre est délicat et fragile et le moindre écart m’enlève le minimum nécessaire à la vie quotidienne. J’ai allumé une bougie et un bâton d’encens… mon Harmon/Kardon joue les mantras de ma playlist… mon thé aux amandes est en train de infuser… le soleil brille et une agréable lumière éclaire ma chambre. C’est calme et à part la musique et les oiseaux, il y a aussi le bruit mécanique de la machine à laver qui lave mes draps trempés de sueur. 😰 

J’ai été malade toute une journée. Avant-hier soir, je me sentais carrément en état de survie. J’avais clairement des symptômes d’allergie alimentaire. Maux de tête, mal de gorge, sinus bouchés, larmoiement, fièvre, hypersensibilité à la lumière. Allongé sur mon lit dans le noir, ma seule préoccupation était de trouver suffisamment d’air pour respirer. Je suis habituée aux allergies et cela fait longtemps que je n’en ai pas vraiment eu. Si je pense que c’est de la nourriture c’est à cause d’un gonflement de ma gorge et de mon palais assez particulier, puis aussi parce que cela s’est déclenché après avoir mangé de la confiture de fraises à la cuillère ! 🥄

Rien n’arrive pour rien, n’est-ce pas ? Alors, qu’est-ce-qu’il s’est passé ? En fait, j’ai passé une nuit avec ma nouvelle compagne que j’appellerai par discrétion Laétitia pour le moment (c’est moi Johnny donc ! 😉) et quand elle est partie le lendemain j’étais épuisée. N’allez pas tout de suite vous faire des idées sur une nuit plus ou moins torride car ce n’est pas le cas. Tout s’est déroulé avec douceur et tendresse, sans la moindre fausse note. Quand je suis tombé malade, cela m’a faut réfléchir, d’autant plus que je n’avais pas été malade depuis un long moment. Quand je suis seul, je semble plutôt être en harmonie. À deux, il est clairement plus difficile de garder mon équilibre intérieur. 👩‍❤️‍👨

Grâce au miroir, j’ai trouvé trois causes psycho-spirituelles qui expliquent ma somatisation. Les symptômes montrent clairement ma difficulté avec le territoire, avec de la contrariété, de la tristesse et de l’incapacité à respirer. Tout cela est bien évidemment inconscient, car dans ma tête tout allait vraiment bien. Mon corps me montre simplement ce que mes yeux et ma tête ne peuvent pas percevoir. Le fait que ma maladie n’ait duré que 24 heures me dit que parmi mes compréhensions se trouve certainement la vraie raison. J’ai immédiatement exclu la possibilité qu’il s’agisse d’une maladie d’élimination, d’expulsion ou de nettoyage, car c’était beaucoup trop inconfortable pour cela. 🥵

La première chose que j’ai comprise, c’est que ma coquille de protection était en train de fondre… ou qu’elle était censée fondre. Même si j’ai gardé le cœur grand ouvert ces dernières années, je pense que j’ai dû me construire une petite forteresse de glace pour ne pas me sentir affecté par la violence quotidienne qui nous entoure. Même si mon désir d’être avec quelqu’un est très fort, je suis consciente de la violence dont les gens sont capables sans s’en rendre compte. Je ne m’ouvre donc qu’aux personnes avec qui je me sens totalement en sécurité… et à vous, ici, bien sûr. 📖 

Je ne sens aucune forme d’agressivité potentielle chez ma nouvelle partenaire et le tissage a bel et bien commencé. Je la trouve plutôt douce et affectueuse, et en même temps volontaire, autodidacte et autonome. De plus, sur des points essentiels, nous semblons être très semblables. Bien évidemment, je ne sais pas si notre relation va durer, mais je sens que tout est possible et qu’il n’y a pas vraiment de limites. Alors qu’elle s’abandonne complètement et sans réserve, je ne me sens nullement en danger… alors la glace qui s’est formée autour de mon cœur se fissure et fond lentement. Du coup, cela fait apparaître la deuxième raison de ma somatisation. 🤔

Force est de constater que je n’ai plus l’habitude de partager mon espace vitale avec qui que ce soit. Jusque-là, moi ou mes partenaires avions des occupations professionnelles ou des préoccupations personnelles, ce qui me permettait de passer beaucoup de temps avec moi-m’aime. Quand Laétita est là, dans mon petit appartement de 20 mètres carrés, nous sommes littéralement l’un sur l’autre. De plus, nous voulons et devons tellement compenser notre manque émotionnel réciproque que pendant le peu de temps que nous passons ensemble, 2 mètres carrés suffisent amplement. 😉

Mais mon corps n’est pas d’accord… ou alors il n’est pas tout à fait prêt à ressentir autant d’intensité en si peu de temps. J’ai besoin, ou j’ai encore besoin, d’espace pour moi. J’ai besoin d’apprendre ou de réapprendre à me sentir seule pendant que l’autre est là. Je pense que la plupart des couples résolvent ce problème grâce au sport, aux loisirs ou à d’autres activités solitaires. Neale Donald Walsch, l’auteur de la série Conversations avec Dieu, écrit dans l’un des volumes : « Ce que j’aime chez Nancy (sa femme), c’est que je me sens seul avec elle. ». Évidemment, cela doit être pris dans un sens positif. Je ne veux pas avoir à me promener parce que je ne suis pas capable d’être avec moi-même quand ma partenaire est là… 🚴‍♀️ 

Et puis il y a autre chose aussi. La projection de mon espoir sur mon partenaire ! Il est clair qu’il est facile et logique d’espérer que la présence d’une partenaire embellira ma vie. Et c’est clairement ce que j’ai fait pendant quelques semaines. Cependant, à mon avis, c’est l’une des grosses erreurs que l’on peut commettre dans une relation. Certes, grâce à elle je pourrai tisser ensemble vers l’état d’Amour, mais ce n’est pas elle qui comblera le vide existentiel qui peut subsister. Mon corps me rappelle que je dois maintenir ma concentration et que je dois rester centré sur ma relation verticale avec la Source. La présence d’une partenaire facilitera cela, mais ne pourrai jamais le remplacer… 😇

Eh bien, le linge sèche, le soleil a quitté le balcon et l’appartement a retrouvé la fraîcheur tant appréciée lors des journées chaudes. Je vais rester tranquillement à l’intérieur aujourd’hui, car même si les symptômes se sont atténués, je me sens encore un peu frileux. Je prendrais quand même un Daffalgan et un antihistaminique avant de me coucher ce soir et ça fera l’affaire. En écrivant ces dernières phrases, je réalise et je suis émerveillée par la magie de la vie. Même si les signes indiquaient qu’une femme allait bientôt entrer à nouveau dans ma vie, vivre encore et encore cette magie est extraordinaire et je n’arrive toujours pas à y croire. Quelle Grâce !!! Merci merci merci… 🙏 

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞ 


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