Un équilibre délicat et fragile

Cagnes-sur-Mer (06), France 🇫🇷 

Je pense que tout le monde veut juste se sentir bien et je ne fais pas exception à ce phénomène. La première fois que je me suis senti mis à l’épreuve dans mon corps, c’était après ma bar-mitsva. Les 6 mois qui précédèrent ce rituel à la synagogue, ma mère m’avait interdit le sport pour que je puisse étudier le petit texte en hébreu de la Tora que j’allais lire devant tout le monde le shabbat du 7 février 1970. C’était quelques mois après mon anniversaire, parce que j’avais complètement occulté ma langue maternelle et que ce jour-là le texte était très petit. Cependant, cela me causait un stress terrible et une fois par semaine, j’allais en vélo voir un ami et collègue de ma mère pour m’aider à lire. Le jour même du rituel, j’étais visiblement tellement sous tension que mon corps l’exprimait par une fièvre de 40 degrés. Alors, juste après avoir lu mon texte, je suis rentré à la maison pour me coucher. J’ai raté toute la fête… et le lendemain j’étais, bien évidemment, en pleine forme. 🤒 

D’accord, je m’éloigne un peu du sujet. J’ai tellement d’histoires à raconter… Ce blog est véritablement mon livre, ma biographie et un guide pour ceux que mon voyage inspire. C’est après ma bar-mitsva que le premier malaise est venu. En retournant au sport, je ne retrouvais plus le souffle que j’avais avant. Jusque-là, je n’y avais même pas pensé. Depuis ce jour, je devais faire chaque jour un effort terrible pour être suffisamment en forme pour jouer dans mon équipe. Cela n’a plus jamais disparu et le sport est devenu une préoccupation à ce niveau-là, même si j’excellais un peu partout. Je me souviens à quel point il était difficile de retrouver une forme physique lorsque je suis revenu dans mon équipe, puis plus tard dans l’armée et même lorsque j’étais professeur d’aérobic dans ma propre salle de gym. ⚽️ 

Pour me remettre sur les rails, j’ai tout essayé… que ce soit me laver ou non avant le match, y aller en tram ou en vélo, manger ou y aller le ventre vide, porter un jogging avant ou pas, m’échauffer avant ou pas, moduler mes efforts de différentes manières, etc. Rien n’a vraiment fonctionné. Pourtant, je n’avais que 13 ans et j’étais fort comme personne. Je pense qu’au fond, mon corps me disait déjà que le sport n’était pas pour moi. Bien sûr, je ne pouvais pas l’entendre puisque j’en retirais tellement de reconnaissance des autres. Quand j’étais professeur d’aérobic ici à Villeneuve Loubet, j’ai trouvé un équilibre parfait avec mon Ami Maarten. La journée, je ne mangeais que des fruits… et le soir, je me lâchais sur les pizzas ou d’autre délicatesses, car nous sortions tout le temps entre amis. Cependant, il est clair que mes problèmes alimentaires ont commencé quand j’avais 13 ans et se sont accentués vers mes 28 ans. 🍕

J’ai conseillé les gens en matière de nutrition presque toute ma vie d’adulte, que ce soit en tant que professeur de sport, athlète, cuisinier ou thérapeute. Il était clair que je devais moi-même trouver comment réguler mon énorme appétit d’athlète. Tant que j’étais sportif, ma compensation alimentaire restait cachée. Quand je suis devenu cuisinier, j’ai pris 20 kilos en 1 an et depuis, le problème était devenu visible. Il y avait clairement un lien entre ma façon de manger et l’énergie dont je disposais. Et ce n’était pas seulement la nourriture qui affectait mon état physique et mental, mais aussi la quantité de sommeil que j’avais chaque nuit, l’effort physique que je faisais, le temps que je passais devant l’écran et même mon activité sexuelle. 🏋️‍♂️

Mon déséquilibre se voyait par ma fatigue, mon humeur, ma prise de poids, mes maux de dos, mes allergies, etc. Il me semblait avoir trouvé un équilibre après mon expérience d’éveil, à 44 ans. Rétrospectivement, il n’en était rien, c’était juste masqué par l’intensité de mon expérience et mon bien-être général. Il était plus que clair que la nourriture, le sexe en solo et les films étaient ma sainte trinité personnelle, ou plutôt mon triangle infernal, qui compensait ma terrible blessure d’abandon. En accompagnant les autres, j’ai résolu beaucoup de mes blessures et de mon histoire traumatisante. Tout semblait se résoudre lorsque je suis entré dans le processus pranique. Aller vers l’Amour avec le Tantra et de m’en nourrir par le Prana semblait fonctionner pour moi. 😥

Les émotions négatives, le surpoids, les sautes d’humeur, la fatigue, les pathologies et autres inconforts ont disparu. Cependant, encore une fois, rétrospectivement, ce n’était qu’un pas de plus vers ma réparation intérieure. C’est au retour en Israël que la boucle s’est refermée sur elle-même. Mais, mes réflexes et mes habitudes alimentaires étaient toujours là. C’est seulement il y a un an, après ma dernière retraite pranique, que j’ai compris ce qui me manquait et que j’ai entamé le chemin vers un équilibre nutritionnel naturel. Jusque-là, manger m’enlevait mon énergie vitale… par la suite, manger signifiait VIVRE. C’était clairement lié à mes mémoires liés à l’Holocauste. 🤔

Je suis donc revenu à l’alimentation solide et depuis un an je recherche le bon équilibre qui convient à mon corps et mon âme. J’y arrive petit à petit. Mes baromètres au quotidien sont surtout l’énergie dont je dispose, ma lucidité, ma qualité de sommeil, mon état intérieur, mon aptitude à accueillir l’autre et ma capacité à bouger. Évidemment, j’ai pris du poids et avec cela de nouvelles douleurs dans mon corps sont apparues. De plus, j’ai le sentiment que mon âge physique me rattrape et que je vieillis plus vite qu’avant. Je deviens de plus en plus sensible à l’équilibre entre les différents éléments qui régissent mon énergie vitale : la quantité, la qualité, la solidité et l’heure de mon unique repas… la fréquence, l’intensité et le timing de l’effort physique… le choix de mes films ou des séries et le temps que je les regarde… et bien sûr la qualité et la quantité de mes activités intimes… ⚖️

C’est plus facile à deux. Je le sais par expérience. C’est comme si l’autre fonctionnait comme un observateur-modérateur qui m’aide à me réguler. L’avantage de suivre cette voie seul, c’est que je ne peux pas tricher, c’est réel. Si je ne fais pas assez attention, je prends du poids, mon sommeil est perturbé et lourd, j’ai du mal à me lever le matin, j’ai plus de difficulté à marcher, ma digestion est lente et longue, mon humeur et ma morale laissent à désirer, ma présence est faible et mon énergie est basse. Le plus dur est l’alimentation, car c’est comme ça que je compense le plus ma solitude. Mais je m’améliore de plus en plus, sans forcer, simplement en écoutant attentivement mon enfant intérieur et en acceptant ce qui est là. L’équilibre est très sensible et délicat et très vite perturbé. Je n’y arrive pas tout le temps, mais je fais de mon mieux et chaque jour me donne l’opportunité de recommencer et de m’améliorer progressivement. 🥰

Je vous souhaite une délicieuse journée, soirée ou nuit… où que vous soyez… ∞❤️∞


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