Apprendre à vivre

Ville d’Avray (92), France 🇫🇷

Je doute beaucoup… de moi, de mes choix, de ce que je vis… de la vie et le sens derrière tout ça. Je doute tout le temps… Surtout parce que je me vois seul sur mon chemin depuis tellement longtemps et une partie a du mal à croire que je pourrai être seul, à avoir compris de quoi il s’agit et qu’il y aurait tant de gens qui se trompent. 😅

Pourtant, SI nous sommes tous UN… et SI le miroir et les signes sont du coup une réalité cohérente et vraie… Alors, alors, tout me montre que je ne me trompe pas. Depuis que j’écoute mes GPS, la Vie me guide vers une simplicité sans fin. Faire de moins en moins, avoir de moins en moins… pour ETRE de plus en plus. 💥

Je me rends compte qu’elle me guide de la survie à la Vie… de la superficie à la profondeur… de l’apparence à l’authenticité. Ça fait des années, au moins 40, que je passe de déconditionnement en déconditionnement, que je me libère petit à petit de mes blessures, du superflu et du semblant… En fait, la Vie même m’apprend à VIVRE, à ETRE et à savourer la quintessence, le nectar qu’elle nous offre sans cesse. 🌺

C’est comme aller de la pizza vers le prana ou du sexe vers l’amour. Apprendre à vivre semble passer par le passage du grossier vers le subtil. Si je doute en ce moment autant, c’est parce que ce sont les vacances et beaucoup d’entre nous s’amusent pendant cette période, alors que je passe mon temps en ermite entre Yoko, ma roulotte et moi… 😍

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Je me trompe peut-être… j’en suis vraiment conscient… je ne joue pas. Pourtant, je ne pourrai plus participer à tout ça. De ma fenêtre nous n’avons jamais appris comment vivre, comment capter la saveur de la vie dans toute sa simplicité d’un quotidien rythmé par la lumière, les saisons ou notre corps. Au lieu de cela nous avons comblé ce manque par des compensations grossières, qui, en réfléchissant bien, n’ont de mon point de vue aucun sens. 😏

De travailler dur toute une journée pour avoir à peine quelques instants pour soi le soir… d’accumuler ainsi toute une semaine pour avoir un weekend, finalement pas si tranquille que ça… puis, bosser toute une année pour juste quelques semaines de répit… dans une sorte de hyperactivité qui s’enchaine pendant une quarantaine d’années pour vivre enfin tranquille pendant sa vieillesse ? Ça n’a pas de sens pour moi. En plus, beaucoup ne survivent pas quand la pression du travail disparait et décèdent  par l’incapacité de savoir vivre pour soi… 🤪

La pression que nous nous sommes mise est tellement grande que nous n’avons pas le temps ni l’énergie pour entrer dans le calme qu’il faut pour sentir la finesse de la vie. Et c’est normal ! C’est ainsi que nos parents nous ont appris à vivre. Je sens chez moi cette incapacité de vivre “vraiment” depuis tellement longtemps… Et c’est vrai, le plaisir instantané d’une pizza ou d’une relation sexuelle est tellement plus facile à obtenir que le bonheur qui se cache derrière ces l’illusions grossières. 😌

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C’est pour cela que je craque si souvent. Je suis comme un drogué qui tient toujours encore à sa drogue ou comme un otage qui a appris à aimer ses ravisseurs. Pour apprendre à vivre, la vie m’a mis dans un processus de sevrage, depuis le début. Etape par étape je me sèvre et j’apprends à mettre autre chose à la place. C’est long et laborieux, mais aujourd’hui je ne peux plus faire autrement. Je ne peux plus m’abstenir de vivre… et passer mon temps à compenser le manque de vie par des sorties, des vacances, des possessions ou d’autres formes de bling-bling. 🙃

Dans mon for intérieur j’ai la certitude que le simple fait de regarder et de respirer devrait suffire pour se sentir comblé. Je le sais car je l’ai vécu et je le vis encore par intermittence. Je sens que d’être un simple témoin silencieux du spectacle que la vie nous offre encore, malgré notre indisponibilité chronique, devrait suffire pour sentir le bonheur. Etre avec… l’autre, la vie, soi… doit suffire. Tranquillement savourer ce qu’il y a à l’endroit où je me trouve… en tout simplicité. Quand quelqu’un a enfin l’occasion de vivre cela, il dira peut-être qu’il s’ennuie. Alors, j’apprends à m’ennuyer et à utiliser l’espace qui s’ouvre ainsi pour “être avec”. Ainsi, j’apprends à vivre par le sevrage de mes habitudes, de mes obligations, de mes pressions, de mes réflexes… 🌻

Je tourne, comme un tournesol, en permanence mon regard vers le seul endroit qui peut me combler sans avoir besoin de faire un effort particulier. Je me détache toujours et encore des normes et valeurs conditionnées. Et je ne suis jamais allé aussi loin. Je ne peux plus reculer… impossible. Ni matériellement, ni mentalement, ni spirituellement. Je ne peux qu’avancer dans la foi sans plus regarder en arrière, ni en projetant dans le futur… au risque d’avoir le vertige. 😍     

Magnifique journée à tous 💫✨☄️💥


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26 commentaires sur « Apprendre à vivre »

  1. Ma carte du soir est « Conscience de soi » et une partie de du contenu de ce qui est dit raisonne pour moi avec ton post de ce jour alors j’ai l’élan de le partager:

    « Ce mouvement de l’inconnu au connu et du connu à l’inconnu, est éternel à moins que quelqu’un ne devienne éveillé. C’est alors sa dernière incarnation ; Alors cette fleur ne reviendra plus. Cette fleur qui est devenue consciente d’elle-même n’a pas besoin de revenir vivre, parce que la vie n’est rien d’autre qu’une école où apprendre. Il a appris la leçon, il est maintenant au-delà des illusions. Il ira pour la première fois du connu, non pas dans l’inconnu, mais dans l’inconnaissable. »

    Avec beaucoup de tendresse. Douce nuit à toi.

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  2. Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes interrogations Michael. Je retiens qu’il n’y a pas qu’un chemin mais le chemin que l’on choisit de suivre pour soi et qu’il peut être différent pour chacun même dans l’Unité. Je vais donc continuer le mien, faire mes choix et faire que tout aille bien pour moi malgré ou devrais-je dire avec les doutes 😉
    Et lire ton blog en fait partie. Ps: les yeux de Yoko sont juste incroyables!

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  3. Bonjour Michael
    Bien sûr ton cheminement me touche profondément tu le sais mais Je suis interpellée par le fait que celui ci t amène à vivre seul en ermite alors que dans certains posts tu expliques comment se trouver soi en tissant avec l Autre par le miroir et tout autres outils que tu nous livres sur tes vidéos…je suis le chemin initiatique que tu proposes dans tes vidéos et j aime emprunter ces voies mais au stade où j en suis (au début.. ) je me dis « mais moi je n ai pas envie de vivre en ermite, de ne plus être au contact d autres personnes »…je ne me sens pas capable de cela et je n en ai pas envie car dans mon état d être du moment j aurais justement l impression de me « couper  » de la vie…et tout en disant cela mes experiences récentes me montrent que je dois m isoler, faire un bon bout de chemin seule avec moi même pour me rencontrer me.soigner me nettoyer mais pour mieux entrer en contact avec l Autre.. .pas pour vivre loin de tout …
    Peut être, certainement même que quelque chose m échappe…
    Une question me vient que j ai envie de partager ici : est ce que le chemin que tu fais vers l Unité vers SOI, vers cet Amour inconditionnel aboutit forcément à vivre seul ainsi et dans ce cas alors quel est le sens de l Unité ? Ou est ce seulement une étape de vie ?

    Merci infiniment pour le partage de tes doutes et d accueillir mes questionnements…je t embrasse.

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    1. Merci pour ton partage Jade. Je ne sais pas si ce n’est qu’un passage ou définitif. Les voies du seigneur sont impénétrables… semblerait-il.
      J’ai fait un choix de vie il y a très longtemps et je ne fais que suivre les petits cailloux que mon âme m’a laissé pour rentrer à la maison.
      Pour l’instant j’en suis là. Et je ne pense pas qu’il s’agit « d’être un ermite »… mais de l’apprentissage du silence, du face à face avec mon soi, de me nourrir de moi-même… afin d’intégrer ce que j’ai enseigné pendant si longtemps.
      Au fond je sens que ce n’est qu’un passage. Le temps le dira…
      A chacun ses références et ses choix… n’est-ce pas ? Et je dirais que tant que tout va bien pour quelqu’un, alors pourquoi changer quoi que soit ?
      Bisous…

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  4. Bof, moi je suis en pleine cure de désintoxication. Je fus un junkie du stress. Alors je traverse mes crises de manque. Plus de projet. Lâcher les obligations. Prendre le temps de prendre le temps, car le temps dit perdu n’existe pas.
    J’apprécie tes posts en continu, Michaël, comme l’espace d’eau calme où je trouve un miroir, avant de reprendre le cours tumultueux de la rivière. Pas toujours lisible, mais riche d’expériences !
    Et je ne je baigne pas deux fois dans la même eau…. comme disait l’alcoolique qui confondait le robinet d’eau froide avec celui de la tireuse de bière. Hic !

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  5. Je pense aussi que le chemin vers la Vie nous mène vers toujours plus de simplicité, et toujours plus de dépouillement.
    Je continue de me débarrasser d’affaires, parfois neuves et de valeur, dont la possession n’a plus le moindre sens pour moi. Et je n’ai même pas le courage de chercher à les vendre. Je donne et si personne n’en veut, je jette.
    ça vaut aussi pour les « biens » intellectuels. Les livres, les doctrines, les théories.
    Je n’ai plus goût à tout ça.
    3 êtres partagent ma vie aujourd’hui : mon chien, et deux humains. C’est suffisant.
    En septembre, je pars au Portugal travailler avec les plantes comme je l’ai fait l’an dernier au Pérou.
    J’aime bien les plantes. Elles sont vivantes. Elles agissent et ne posent pas de questions.

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  6. Merci pour ces mots, ces doutes, ces chemins, ces processus qui peuvent résonner ! En revanche, l’impossible vient m’interpeller ! Le retour en arrière n’est, en effet, peut être pas envisageable et même s’il l’était, il ne serait identique 🙂 Donc de ce point de vue, en effet, cela semble impossible ! En revanche, rien n’indique qu’il soit impossible de ré-emprunter certains chemins en profitant du paysage différemment, en adoptant un rythme de marche, propre au moment, et porter son regard différemment ! Parfois, il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme…encore de quoi nourrir les questionnements et les doutes 😉

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  7. J’ai arrêté de me demander si j’ai raison ou tort. En ce moment, je recherche des états de conscience avancés. Je suis passée sur les sites de « peak states » et ils expliquent que pour y arriver, il faut traiter le maximum de traumatismes du passé. Or j’en ai fait des tonnes déjà dans ce domaine. Mais je sais qu’il en reste car je n’ai pas accès à certains états de conscience. Alors je me projette dans chaque âge, mois par mois pour la grossesse, escale de 6 mois la première année puis dans chaque âge tous les ans. Et je ressens comment je me sens dans chaque âge. Et s’il y a quelque chose qui gêne, je fais une technique pour le résoudre. Pour l’instant j’en suis à 8 mois de gestation. Et bien je sens déjà une différence. Oh pas quelque chose d’énorme, c’est subtil, mais c’est bien là. Je ne sais pas si j’atteindrai des états de conscience avancés. Je sais très bien que la grande majorité « des autres » ne fait pas cela. Tout comme ils ne prennent pas de douches froides (ce que je fais).
    Et finalement, et alors ? Mon chemin personnel n’a pas forcément à être celui des autres. Alors même si je me trompe pour les autres, même si c’est le chemin le moins fréquenté, c’est sans aucun doute le bon chemin pour MOI. Même si un jour je fais comme toi, que je cherche à me nourrir de prâna et que, contrairement à toi, j’en meure… et bien si je le fais c’est que je devais le faire. Pas d’erreur.
    En fait il n’y a pas d’erreur, juste des expériences qui donne des résultats. Et pour moi aucun résultat est « bon » ou « mauvais ». Certains résultats engendrent de la souffrance, d’autres non, et encore des résultats identiques génèrera plus ou moins de souffrance suivant à qui çà arrive et sa carte du monde.
    Alors je continue de foncer dans ce qui me convient. Et je sais que je suis sur un chemin très peu fréquenté. Je ne peux en parler à personne car je n’ai encore rencontré personne suivant ce chemin là. Je n’ai aucun guide, je n’ai que ce que la vie me met sous le nez de manière plus ou moins insistante. Alors je suis les petits cailloux blancs et je verrai bien où j’arriverai 😉

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  8. En lisant ton texte… l’envie de te dédier ce poème que j’ai écrit il y a quelques années déjà ….à toi et à d’autres chercheurs.

    CHERCHEUR

    Mais où est ce chemin dont les sages nous parlent ?
    Tant de sentiers courus, tant de vallées de larmes,
    J’ai failli si souvent, mes membres sont pesants.
    Je veux m’arrêter là et dormir maintenant.

    Alors le rêve vient, il est là devant moi,
    Je marche lentement, nonchalants sont mes pas.
    Le sentier caillouteux n’est pas de bon aloi,
    Mais le soleil inonde la terre ça et là.

    Partout la vie s’envole, des papillons joyeux,
    Partout des mouches folles, des abeilles s’enlacent,
    Et de ce doux ballet je perds soudain la trace
    Quand des nuages arrivent obscurcissant les cieux.

    Désemparé soudain par le ciel assombri,
    J’appelle les abeilles, les papillons, en vain.
    Mais où êtes-vous donc insectes plein de vie ?
    Je vous trouvais si beaux volant dans le matin.

    Tu n’as donc rien compris me dit un beau lapin,
    Tout est là, devant toi, les abeilles, les fleurs,
    Les papillons graciles, le beau ballet sans fin
    Des nuages qui dansent au rythme de nos cœurs.

    Regarde autour de toi, foule ces pierres rondes,
    Nous sommes tous unis dans la beauté du monde.
    L’amour est ton seul bien, vers les êtres il te porte,
    Et tu n’as qu’un souci c’est d’aimer de la sorte.

    Le matin est venu, doucement je m’éveille,
    Le songe m’envahit, car tout en moi sommeille.
    Aurais-je donc trouver ? L’amour est bien partout
    Et j’avais bien failli ne point le voir du tout.

    Un jour effectivement les doutes, les peurs et les questions s’arrêtent….il ne reste que Vie et Amour.

    Amitié Michael
    NB: Cette petite Yoko est bien jolie avec ses couleurs yin/yang..

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  9. Bonjour Mickaël
    Je te comprends et tes paroles me rassurent étant avec un corps souffrant et une alimentation très stricte à cause d une maladie auto immune je suis obligée de vivre avec je me sens pas toujours malheureusement plus vivante cela rassuré aussi ma personne qui ne peut assurée un emploi pour le moment .merci de tes paroles bonne journée

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