Que pour la nuit

Taillefer (09), France 🇫🇷

A l’intérieur j’ai changé, c’est clair. Je n’ai aucun doute là-dessus. Ce sont mes habitudes comportementales qui ont besoin de suivre maintenant. En écrivant cela, je pense à un adage que j’aime beaucoup et qui dit : “fais ce que tu as toujours fait et tu obtiendras ce que tu as toujours obtenu”. Même si intérieurement le changement est effectué et mon circuit neuronal a été rebranché autrement, si je garde les mêmes comportements qu’avant, mon miroir, l’illusion qui se présente devant mes yeux, ne changera pas ou juste un tout petit peu. ☺️

Dans ces cas j’aime me lancer des défis simples et pragmatiques. Oh, j’avoue que même si je commence avec plein de courage et avec l’intention d’aller jusqu’au bout de mon élan, très souvent je lâche en cours de route. C’est un peu comme pour ceux qui ont une addiction dont ils ont envie de se débarrasser, comme la cigarette, l’alcool, la drogue ou même, comme chez moi, la nourriture. Quand j’ai le ventre plein il m’est facile de dire que je commence une pause alimentaire. Par contre, quand je sens le vide dans mon estomac, mon raisonnement change comme par magie et je trouve n’importe quelle excuse pour grignoter quelque chose. Allez, fais-toi plaisir… quelle importance… tu commenceras demain… ne sois pas rigide… etc. 😏

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Mais, je remarque que cela ne m’empêche pas de me lancer des défis encore et encore. Je le fais quasiment depuis toujours. Je me dis qu’à force d’insister courageusement, je vais bien finir à atteindre mon objectif. Mon expérience me montre que c’est effectivement le cas. J’ai remarqué d’ailleurs que la Vie est souvent moins exigeante que moi et que même si je n’ai pas atteint mes objectifs à moi, j’ai visiblement atteint le quota qui suffisait pour passer à mon étape de vie suivante. 😌

Je savais très bien tout cela quand j’accompagnais les gens encore quotidiennement et j’ai consciemment utilisé ce phénomène. Très souvent les gens ne faisaient qu’une partie de la mission que je leur avait donnée. J’ai toujours insisté lourdement pour obtenir du 100%, sachant qu’au mieux j’en obtenais que 60… Je savais que cela suffisait. Parfois il restait même encore de la marge. Mon grand succès de l’époque venait surtout du fait que je m’appliquais à exécuter les missions que je proposais moi-même aussi. La cohérence avec l’Unité se prouvait de cette manière. J’avançais… donc mon interlocuteur avançait… mais réciproquement ça marchait également ! ✌️

Bref, j’ai donc à changer mes habitudes. Mon intention est de sortir progressivement de mon trou de souris et d’aller m’aventurer joyeusement vers mon plein potentiel. Je savais bien que le moment risquait d’arriver un jour. J’avais depuis le début déjà du mal à croire que j’allais vivre comme un ermite toute ma vie… même si je me suis mis à la tâche consciencieusement. Alors, c’est aujourd’hui que je me lance un nouveau défi sérieux, un petit pas simple mais décisif. 😅

Okay, j’ai essayé de déménager complètement et de venir vivre et dormir dans la grande salle où dort déjà Julien. Trop de petits bruits, trop d’espace, trop de chaleur et trop de petites bestioles m’ont fait décamper rapidement la toute première soirée vers mon lit douillet dans ma chambre en tôle. Mmmmmm… en écrivant cela je vois que cela pourrait s’écrire “taule” et je comprends mieux pourquoi j’ai décidé cette fois-ci d’y retourner uniquement pour dormir. Pour y passer la nuit c’est TOP. Mon trafic est en ce moment garé dans un hangar ouvert, mais à l’abri de la pluie et du vent. La nuit est délicieusement silencieuse, à part les sons agréables de la nature et une fraicheur à laquelle je me suis habitué et qui me plait beaucoup. 😍

Alors, j’ai décidé d’y retourner uniquement pour la nuit et en le quittant le matin de prendre ce dont j’ai besoin pour la journée et de passer désormais mon temps avec mes amis, auprès des animaux, dans la nature ou dans la grande salle où je me trouve actuellement alors que j’écris ce texte. J’ai commencé déjà avant-hier et je sens les portes de mon antre, de mon trou de souris, de mon ermitage et de ma taule… s’ouvrir. Je sens une respiration plus ample, une lumière chaleureuse plus constante et une proximité avec mon entourage grandissante. Mmmmmm… 🔥

Je ne sens pas encore l’invitation des chevaux pour venir visiter leur territoire, mais j’arrive déjà mieux à m’imaginer m’installer quelque part chez eux dans la nature pour mieux entendre, mieux sentir, mieux rencontrer… l’autre, mais surtout moi-même. Quelque chose me dit que c’est peut-être aujourd’hui que je ferai ce pas. Peut-être je proposerai à Julien de m’accompagner. Cette démarche me semble plus facile à deux. Je sens un appel au fond de moi. A suivre… 💭   

Je vous souhaite une journée pleine de rêves… 🔥🧡🔥🧡🔥  

6 commentaires sur « Que pour la nuit »

  1. Bonjour, Juste quelques mots me viennent suite a ton écrit
    un pas sage, une avancée désobéissante pour dire oui à la vie !
    inspiration matinale qui me vient …..je te la partage
    belle et merveilleuse journée enchantée ☺☼♪♪♫

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  2. Tu t’approches d’une vie de moine.
    Tu parles de taule et les moines eux parlent de cellule.
    Pour beaucoup la cellule est une prison.
    Pour d’autres c’est le lieu de la rencontre avec Dieu dans l’intimité intérieure, silencieuse et amoureuse.

    C’est la première chose à laquelle j’ai pensé lorsque je t’ai revu dernièrement.
    ça m’a interpellé.
    J’ai pensé à ce moine « malgré lui » du film « L’île » de Pavel Lounguine.
    Très beau film.

    De mon point de vue, nous sommes une multitude d’êtres singuliers, uniques, appelés à réaliser l’unité au dedans.

    Je me souviens des paroles d’une chanson chantée par des nones dans un monastère que je fréquentais il y a une quinzaine d’années : « Il dansera pour toi avec des cris de joie, ton Dieu est en toi. »

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