Juste une petite glace

Ville d’Avray (92), France 🇫🇷

Toute ma vie j’ai cherché. En parallèle avec mon cheminement spirituel, j’ai passé ma vie à chercher de la sécurité, de la popularité, des amis, de l’amour, du sexe. J’ai toujours voulu trouver cet endroit idéal où j’allais m’installer, ce métier de coeur qui me rendrait heureux… et mon âme-soeur, cette femme parfaite avec qui je partagerais ma vie.  ☺️

Au fur et à mesure que ma connexion intérieure s’est établie, tout ça s’est calmé. C’était aussi une forme de pression. Elle venait de mon mécontentement d’avec certaines facettes de ma vie. Comme une partie de moi croyait malgré tout qu’il y avait quand-même une cause externe à mon malaise ou mal-être, j’ai cherche l’herbe plus verte ailleurs. 😔

Je ne pense pas que ce soit mon âge. Je me sens toujours aussi passionné et entier face à la vie et j’ose croire que c’est l’intégration que je vis en ce moment qui calme tout en moi. En ermite dans ma chrysalide il se passe beaucoup de choses. Je ne fais quasiment rien, mais l’intensité de ce que je vis est énorme. Le processus d’intégration d’hier et la préparation pour demain se fait tout en subtilité. Un peu comme chez un bébé dans le ventre de sa mère où en regardant de l’extérieur il semble y avoir peu de mouvement… alors qu’en réalité si la croissance du bébé continuait à la vitesse du départ pendant 9 mois sans se freiner, nous obtenions un bébé de la taille d’un petit département. 😉 

Je n’ai plus besoin de combler un manque avec quelque chose ou quelqu’un de l’extérieur. A part une petite glace de temps en temps je me suffis. Plus besoin de chercher des regards, plus besoin de sauver, plus besoin de donner mon avis, plus besoin de critiquer ou de revendiquer… plus besoin d’exister tout court. Enfin calme… et ce n’est pas trop tôt. Ça fait longtemps que j’aspire à cet état. 😅

On dirait que la durée de mon séjour ici à Ville d’Avray était parfaite. J’y ai passé quatre semaines où je n’ai presque pas mis le nez dehors, à part pour arranger ma roulotte et chercher mes boissons. J’ai même visité à peine 3 ou 4 fois le parc magnifique qui se trouve à 100 mètres de l’appartement. Je me sens bien avec moi. Je ne pense pas que mon état d’ermite durera éternellement mais j’aimerais préserver la qualité du calme que j’ai trouvé, même si je rencontrais un jour à nouveau d’autres personnes. 😌

Demain je pars pour Allonnes, à côté du Mans. J’y resterai une semaine environ, puis je me dirigerai vers la côte de la Bretagne, le Finistère, pour chercher ma valise de déco et pour vivre quelques semaines dans ma roulotte au bord de la mer. Une étape de plus vers mon autonomie et mon face à face qui s’annonce. Sauf si, bien évidemment, la providence en décide autrement… 💫

Là, je savoure la dernière journée avec ma compagne féline qui ronronne juste à côté de moi… Beau dimanche à tous 💖

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12 commentaires sur « Juste une petite glace »

  1. Bonjour Michael,

    Tellement juste et beau ce que tu exprimes. Dans la présence à soi, au Soi, simplement ÊTRE et gouter au nectar de la vie qui s’écoule paisiblement.

    Merveilleuse journée à toi et merci toujours pour ces partages.

    Daniel.

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  2. Bonjour Michael,
    Je comprends ton besoin de « posséder » un ermitage pour te retrouver « chez toi ». Je le comprends d’autant plus, car j’ai navigué une vingtaine d’années en voilier dont une grande partie en solitaire. Là, seul en mer, il n’y a plus que son propre miroir, là, en mer on ne peut pas tricher ou on se fait rapidement « décalquer ».
    Ton Trafic (d’ailleurs ce mot avec deux T pourrait être le synonyme de circulation, de monde, là c’est un paradoxe et c’est amusant de le constater, toi qui recherche la solitude) te mènera certainement vers ton Itaque, vers des petits coins que la Vie te fera découvrir juste pour toi, en accord avec qui tu es. C’est ça la magie mais tu connais cela mieux que moi.
    Lâcher-prise en faisant confiance à la Vie, putain que c’est dur mais quel bonheur lorsque cette dernière répond, même à la toute dernière extrémité, lorsque l’on se désespère pensant toucher le fond. Il est important parfois de descendre de vélo et de se regarder pédaler. Quand le mur est devant, oublier ses peurs et faire confiance au changement que l’on crée et qui ne manquent pas d’arriver même si le doute subsiste. Mais c’est peut être cela être humain avec ses conditionnements.
    Bonne Vie à toi et au plaisir de croiser à nouveau ton chemin.
    Eric

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