Fayence (83), France đ«đ·Â
A premiĂšre vue, je me retrouve dans une situation que je connais dĂ©jĂ bien et que je nâai plus rencontrĂ© depuis presque un an. Jâaccompagne Ă nouveau un couple⊠Elle dominante, forte, prenant toute la place sans s’en rendre compte⊠soutenue par une polaritĂ© masculine trop prĂ©sente. Lui, doux, docile, retirĂ©, attendant que ça passe⊠avec une polaritĂ© masculine quasiment absente. đ§
Je me rends compte que je nâai vraiment plus la patience pour revenir au B.A-BA du dĂ©veloppement personnel ou du cheminement spirituel. Mes vidĂ©os servent à ça⊠Quand je me vois rĂ©pĂ©ter ce que jâai dĂ©jĂ rĂ©pĂ©tĂ© tant de fois dans le passĂ©, je mâĂ©nerve vite. Alors, je me demande ce que je suis venu faire ici⊠et, bien Ă©videmment la rĂ©ponse est claire ! Il suffit que je regarde bien le miroir⊠que je regarde la rĂ©alitĂ© âen faceâ. đÂ
Dâabord, je sais dĂ©jĂ par mes miroirs prĂ©cĂ©dents que je dois moi-mĂȘme travailler ma fĂ©minitĂ© et âdevenir un foyerâ⊠La femme de âmonâ couple a le mĂȘme travail Ă faire. Je la connais bien, car je lâai accompagnĂ© il y quelques annĂ©es en arriĂšre. Elle a mĂȘme fait une annĂ©e dâapprofondissement pour bien intĂ©grer et assimiler ce quâelle avait appris avec moi. Aujourdâhui elle a besoin de lĂącher, de retrouver son fĂ©minin si elle veut que son couple survive Ă la crise. đ§ââïž
Je me reconnais bien en lui aussi. Il doit prendre sa place⊠comme moi ! Il ne sâagit pas de la mĂȘme place, bien Ă©videmment. Il doit trouver sa place Ă cĂŽtĂ© de sa compagne et moi je dois oser prendre ma place âde mon plein potentielâ. Faire mon âcoming outâ en quelque sorte. Je ne le connaissais pas, mais aprĂšs une journĂ©e je vois bien lâhomme puissant qui sommeille en lui. Sa part de responsabilitĂ© quant Ă la rĂ©ussite de son couple est aussi grande que celle de sa compagne.đ€Ž
Voici la page de la Petite Voix que nous avons tirĂ© au hasard pour nous 3 hier soir. đÂ
Ensuite, jâai utilisĂ© des projections âindirectesâ. Il y a plusieurs personnes qui travaillent sur mes vidĂ©os et mâenvoient des comptes rendus. Ils travaillent dĂ©jĂ sur le miroir et me listent rĂ©guliĂšrement tout ce quâils voient dâeux-mĂȘmes chez les autres. Moi feignant comme je suis, jâen profite⊠car Ă©tant tous UN, leurs projections sont les miennes. đ
La liste la plus rĂ©cente me dit entre autres que je m’agite, que je parle trop et je nâĂ©coute pas, que je ne mâintĂ©resse pas Ă ce que lâautre dit, que je parle de mon intimitĂ© sans demander Ă lâautre si il est OK pour mâaccueillir, que je blablate, que je coupe la parole, que je suis fatigant, que jâai une haute opinion de moi-mĂȘme. Oui, pas facile Ă entendre, mais je me reconnais. MĂ©a Culpa ! Ăa correspond bien Ă la manifestation de lâimpatience dont jâai parlĂ© ci-dessus. đ„
Et ainsi, jâai compris que le travail avec ce couple est dâun autre ordre. Ce couple est la manifestation de mon dĂ©sĂ©quilibre rĂ©siduel entre mes deux polaritĂ©s intĂ©rieures. Pour les accompagner, il faut que je sois dans mon fĂ©minin⊠prendre ma place dans ce fĂ©minin et laisser de cĂŽtĂ© mon cĂŽtĂ© masculin directif et revendicateur. Quelque chose que jâarrive de mieux en mieux Ă faire dans mes âaccompagnements dâexplorationâ. Ce qui est dâailleurs assez dĂ©routant, car quand jâentre dans mon fĂ©minin jâai lâimpression de ne plus rien faire. Pourtant, le rĂ©sultat est plus grand encore. đ
Bon, tout ça est facile Ă dire⊠mais câest un grand dĂ©fi pour moi dâĂȘtre le ânouveau Michaelâ dans une situation qui interpelle âlâancienâ. La situation ressemble tellement Ă ce que jâai connu dans le passĂ© et du coup mes anciens rĂ©flexes reviennent. Jâai intĂ©rĂȘt Ă utiliser mes propres outils Ă nouveau pour rester calme. Surtout la palissade, la gestion Ă©motionnelle et la projection⊠Ce sont dâailleurs les trois outils dont je parle le plus en ce moment avec ceux qui me sollicitent. Mmmmmm… câest plus clair dans ma tĂȘte dĂ©jĂ . âș Â
Je vais les voir tout Ă lâheure pour dĂ©marrer la journĂ©e Ă partir dâun dĂ©briefing. Nous nous rencontrons 2 ou 3 fois par jour. Des moments de partage oĂč je fais proposition aprĂšs proposition afin de re-construire ensemble des fondements solides et durables dâun couple. Douze jours pour trouver lâĂ©quilibre entre les polaritĂ©s, habiter pleinement son territoire, devenir complice dans lâĂ©lĂ©vation dâun enfant⊠apprendre ou re-apprendre Ă jouer ensemble, Ă se parler de maniĂšre vulnĂ©rable et constructive, Ă se toucher Ă nouveauâŠÂ
Ce que je vois ici est pour moi tout Ă fait normal. Dans chaque famille oĂč jâinterviens je trouve les mĂȘme manquements. Lâabsence des anciens avec les valeurs dâantan est pour moi flagrant. Lâapprentissage que nous recevons dans notre jeunesse a perdu son essence et ne nous apprend plus comment aimer et vivre ensemble en harmonie. Au lieu de cela, nous grandissons avec des rĂšgles, des dogmes, des cadres et une moralitĂ© qui semble vraiment ne pas fonctionner du tout du tout ! đ
Vous vous souvenez du beau texte de Khalil Gibran sur le mariage ? Le voici :
« Vous ĂȘtes nĂ©s ensemble, et vous serez ensemble pour toujours.
Vous serez ensemble, quand les blanches ailes de la mort disperseront vos jours.
Oui, vous serez ensemble, mĂȘme dans la silencieuse mĂ©moire de Dieu.
Mais laissez un vide dans votre communion, et que dansent entre vous les vents des Cieux.
Aimez-vous lâun lâautre, mais ne faites pas de votre Amour un esclavage.
Quâil soit plutĂŽt une mer mouvante entre les rives de vos Ăąmes.
Emplissez mutuellement vos coupes, mais ne buvez pas dans la mĂȘme.
Donnez-vous Ă chacun votre pain, mais ne mordez pas dans la mĂȘme miche.
Chantez et dansez ensemble, soyez joyeux, mais faites que chacun de vous puisse demeurer seul, de mĂȘme que les cordes du luth sont seules, mĂȘme lorsquâelles vibrent de la mĂȘme musique.
Donnez vos cĆurs, mais pas Ă la garde de lâautre, car seule la main de la Vie peut contenir vos cĆurs.
Et demeurez ensemble, mais sans trop vous approcher de lâautre, car les piliers du temple sont sĂ©parĂ©s, et ni le chĂȘne ni le cyprĂšs ne poussent Ă lâombre lâun de lâautre. »
Je vous souhaite une dĂ©licieuse journĂ©e de cocooning ensemble⊠â€đđđđđ€
Tu vas mieux. A la bonne heure.
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Bravo.
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Bonjour Michael, ton dernier partage me fait rĂ©aliser de maniĂšre encore plus claire que ma seule et unique quĂȘte est celle de mes noces intĂ©rieures, et que cela ne passe plus (pour l’instant) par le couple extĂ©rieur. Il s’agit de re-relier en moi la conscience et l’amour. Tous les ‘jeux’ du monde extĂ©rieur me renvoient Ă cette nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse. La conscience me permet de lever le voile sur toutes les constructions que nous produisons pour « gĂ©rer » la souffrance. Et l’amour de les accepter et de les pardonner. Le passage encore difficile pour moi, Ă©tant de m’aimer suffisamment pour me pardonner Ă moi-mĂȘme de tous mes actes passĂ©s dĂ©nuĂ©s de conscience et d’amour. J’y ‘travaille’…..
Er merci pour ce beau texte de Khalil Gibran sur le mariage, je l’avais oubliĂ© et je le relis au regard du mariage intĂ©rieur.
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Merci pour ton partage Catherine… belle journĂ©e Ă toi… âșïž
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Hello Mickael
Je me retrouve bien la dans la situation que tu dĂ©cris. Je me rends compte qu’il y a bien du boulot dans mon couple et que le temps passe sans que nous parvenions a trouver nos marques respectives … Le dĂ©veloppement personnel est au point mort, par manque d’argent et aussi sans doute par manque de courage. Pourtant nous avons chacun nos espaces personnels en thĂ©rapie, mais qu’est ce que c’est long ! En tout cas tes textes m’inspirent toujours autant et ta dĂ©marche me parait juste. Merci pour tout ce que tu es, et courage pour la suite !
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Merci Daniel… toi aussi alors bon courage mon frĂšre đđŒ
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A vous lire tous les 2 Michael, Catherine, je prends conscience, qu’Ă force de vouloir absolument ĂȘtre choisie, j’en ai presque oubliĂ© de ME choisir…merci Ă vous 2 pour cette douloureuse mais nĂ©cessaire prise de conscience du jour pour moi…je repars avec…
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âșïž
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Des situations qui se prĂ©sentent encore et encore, je connais çà . En ce moment je suis en plein dedans. Mais ce qui est intĂ©ressant, pour moi, c’est la maniĂšre dont j’y rĂ©agis. Et finalement, mĂȘme s’il me reste une pointe d’agacement, je ne peux que constater que la personne en question agit… de la mĂȘme maniĂšre que moi dans une situation similaire. Et que je n’aurais pu lui conseiller que d’agir comme cela. Ma rĂ©action m’appartient, la rĂ©action des autres personnes autour leur appartient Ă©galement et ne m’appartient pas : dĂ©ception, colĂšre, tristesse.
Je vais donc bosser sur moi-mĂȘme histoire de virer la pointe d’agacement car çà , çà m’appartient vraiment.
L’histoire sera terminĂ©e quand je pourrai voir la personne agir comme elle le fait sans m’agacer. Et quand les plaintes des autres ne m’agaceront plus. Mais il y a du progrĂšs. Fut un temps, c’Ă©tait de la colĂšre que je ressentais. DĂ©jĂ les gens autour de moi m’en parlent beaucoup moins. Ils ont essayĂ© de se plaindre un temps, mais comme je ne rĂ©agissais pas ils ont abandonnĂ©. Pour ces vacances scolaires, la personne en question disait vouloir manger avec la famille. Mais finalement elle ne donne plus de nouvelles, sauf sur Facebook oĂč on la voit en photo avec sa meilleure amie Ă s’amuser Ă quelques kilomĂštres de la famille. Comme je le dis souvent, je ne peux pas changer les actes des autres, je ne peux que changer nos rĂ©actions face Ă eux. Ce que je vais faire. Petit Ă petit, dans ces histoires de famille, je me dĂ©fais des couches de pelure d’oignon. Je suis heureuse que çà s’amĂ©liore Ă chaque fois. DĂ©jĂ cette personne est de moins en moins dans mon champs de vision et d’actions. Quand je serai prĂȘte, je l’enlĂšverai de mon Facebook. Et si les autres m’en parlent… je ne sais pas trop comment rĂ©agir vis Ă vis d’eux. Le fait que je reste quasi « normale » dans ces situations les perturbent, je le vois bien. Ils sont habituĂ©s Ă critiquer celui qui n’est pas lĂ . Et moi je leur dis simplement : « tu sais, elle va vers les personnes qui lui apportent le plus, celles avec qui elle s’entend le mieux. » Parce qu’en fait, c’est çà l’histoire. MĂȘme si certaines personnes dans la famille l’ont nourrie elle et ses enfants pendant une sale pĂ©riode, lui ont mĂȘme payĂ© une voiture, elle va vers ceux avec qui elle s’amuse le plus. Cela peut paraĂźtre moche, Ă©goĂŻste vu de l’extĂ©rieur. Des personnes en dehors du cercle familial sont choquĂ©es. Mais c’est la vie. Aider quelqu’un ne veut pas dire « l’acheter ». Et ne veut pas dire acheter son amour. Elle ne fait qu’agir comme elle l’a toujours fait.
Bon voilĂ . Je vais utiliser mes techniques pour virer l’agacement qui reste. Ainsi qu’un peu de dĂ©ception. En gĂ©nĂ©ral pour les histoires de famille ce genre d’Ă©motions provient de traumatismes. Alors… au boulot bribri !
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Merci pour ton partage Brigitte…
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