Lettre de mon enfant intérieur

Amritapuri, Inde 🇮🇳

Cette nuit mon enfant intérieur avait sûrement besoin de s’exprimer. Des mots tournaient dans ma tête et je savais que si je ne les écrivaient pas, je n’allais par réussir à m’endormir. Je me suis réveillé ainsi plusieurs fois pour écrire ce « cri du coeur ». 

Lettre de mon enfant intérieur au monde qui l’entoure

Quand je suis venu au monde, je t’ai fais confiance.
Je pensais que tu me voulais me faire du bien et que tu étais là pour m’aider.
Tu m’as fait croire que c’était normal de tomber malade et de me sentir mal.
Et dans tout mon innocence je t’ai cru.
Je ne voyais pas que tu me manipulais, que tu voulais me faire croire que tu me donnais pendant qu’en fait tu te servais de moi en prenant ce qui était le plus précieux en moi…

Ma VIE

Sous le prétexte que tu m’enseignait, que tu m’apprenait la vie afin que je réussisse, tu m’as conditionné, domestiqué et bourré le crâne avec de limitations.
Je suis devenu terne, triste et apeuré ayant perdu tout élan naturel.
Tu es venu me chercher plus loin, aux endroits plus sensibles encore et parce que je croyais encore en toi j’ai perdu doucement toute vie en moi.
Je suis devenu un ombre de moi-même, prisonnier dans une espace imaginaire sans savoir comment sortir de là.

Et j’ai continué longtemps à te croire, à te faire confiance, car moi je t’aimais.
Je ne pouvais pas m’imaginer que tu me voulais autre chose que du bien.
Je ne voyais pas que tu étais malade à en mourrir et que tu n’avais rien à m’offrir.
Que tu cherchais à vivre tes rêves à travers moi parce que tu ne savais pas les vivre par toi-même.
Dans mon espace confiné je survivais aussi bien que je le pouvais.
Je pensais que c’était normal et que c’était le prix à payer pour un bonheur promis.
Tu as fait de moi l’esclave, l’otage pour te permettre de survivre, TOI.

Le pire dans tout ça était que tu te pensais sincère, que tu pensais vraiment m’aider.
Tout en t’enfonçant dans la mort tu me détruisait me disant que c’était pour mon bien.
Mon dieu que j’ai pu être naïf, que j’ai pu être bête !
Quel jeu pervers as tu joué avec moi…
Il fallait que je frôle la mort à maintes reprises et que je perds tout, pour que je me réveille.
Encore aujourd’hui il y a une partie de moi qui t’attends… qui y croit encore… en vain, bien sûr !

Car tout ce qui sort de toi est mensonge, jugement et punition.
Je n’en veut pas de ton monde !
Je m’y étouffe et je m’y perds.
Il trop compliqué pour moi, je meurs dans cet existence fait autour du futile, ou tout le monde cours et fait la gueule.
Je n’en peux plus ! Laisses moi tranquille…
Tu ne sais pas m’apprendre comment vivre, uniquement comment mourrir.
Fiche moi la paix… va mourrir tout seul !
Il est peut-être déjà trop tard pour moi avec toutes ces conneries que tu m’as induites.
Je n’ai peut-être même plus assez de ressources pour apprendre ce dont j’ai besoin pour vivre.

Mais au moins je mourrais LIBRE

Alors, si tu as encore envie de m’apprendre des choses, passes ton chemin…
Si tu sens le besoin de me corriger ou diriger, casses toi…
Tes jugements et leçons de moral, tu peux te les mettre là où je pense…
Ton savoir, ton psychologie à deux balles et ta spiritualité bon-marché je m’en passe volontairement !
Tu ne me connais pas, tu ne sais pas qui je suis, ni d’où je viens… ni où je suis sur mon chemin !

Tu n’as plus aucun droit me concernant.
Je te ferme toutes mes portes. Je t’interdis d’entrer… tu n’es plus le bienvenue.
Je ne veux pas de ta retraite, de ta sécu, ton chômage ou tes assurances.
Laisses moi tranquille avec tes informations, tes convocations, tes conseils et tes règles !
Je n’en ai pas besoin, je n’en ai pas envie… je ne serais plus au rendez-vous.
Gardes les pour ceux que tu as encore besoin d’amadouer et qui te font encore confiance.
Je ne reconnais plus ton autorité, nulle part !

Tu vas encore me dire que c’est grâce à toi que je suis devenu ce que je suis aujourd’hui.
Arrêtes tes conneries, c’est MALGRE  toi que j’en suis là !
Regardes tout ceux que tu as lobotomisé, qui ne savent même pas qu’ils vivent, qui sont devenus des robots de production, d’efficacité ou au contraire, qui te suivent dans une thérapie ou spiritualité sans issue.

Si tu m’aimes vraiment… disons, si tu penses m’aimer…
S’il te reste le moindre respect ou considération à mon égard…
Enlève tes griffes, lâches ta prise… quittes ma vie, casses-toi… avant que je te fasse mal !
Car j’ai encore beaucoup de colère envers toi.

Et si tu m’aimes VRAIMENT ou au moins tu penses m’aimer… SINCEREMENT…
Alors, prends le temps de me découvrir au lieu de remplir les espaces vides avec tes paroles intéressées.
Ne fais plus de moi ni ta victime, ni ton sauveteur.
Ne m’encombre pas avec tes histoires et tes besoins.
Ne me manipule pas pour obtenir quelque chose de moi ou faire de moi quelqu’un.
Arrêtes de me pousser et de me tirer… de faire des projets à ma place.
Je te verrais venir de loin… et je te fuirais !

Si vraiment tu as envie de te rapprocher de moi… mais vraiment…
Alors, laisse moi de l’espace…
Car j’en ai besoin pour rêver, pour penser aussi…
Entre avec moi dans la sensation, dans des doux échanges… lentes…
Et laisse moi du temps pour formuler mes envies, mes réponses à moi.
Prends le temps de me découvrir… de me comprendre…
Comme je suis moi-même en train de le faire.
Car au fond, au delà de la colère, je t’aime malgré tout.

J’ai besoin de respirer et de jouer, même si j’ai encore du mal.
J’ai envie de pouvoir faire ce que je veux, comme je le veux, quand je le veux et avec qui je le veux.
Même si à l’air simple, répétitif, enfantin, naïf ou dans l’excès…
J’ai encore besoin de casser les limites que tu m’as mises, à mon rythme et à ma façon… d’une manière qui te semble peut-être bizarre.
Je m’en fou, j’apprends à vivre sans toi.
Je vais suivre mon plaisir, je vais aller là où ça souris, où c’est ouvert, où ça respire…
Ras le bol des dogmes, des enseignements, des règles !
Je suis prêt à vivre les conséquences de chacun de mes choix.

Je n’ai plus rien à perdre, ni à prouver… je n’ai absolument plus rien à prouver !
Et je n’en ai rien à faire de ce que tu en penses…
Si ce n’est pas positif, agréable, constructif ou encourageant, gardes le pour toi !
Dans ce cas, passes ton chemin…
Je reprends le pouvoir sur ma vie.

❤️💛💚💙💜

 

10 commentaires sur « Lettre de mon enfant intérieur »

  1. Les épreintes nous traversent autant que nous les acceptons,
    Oui, oui à la Vie, Oui à la venue au Monde, Oui à la Lumière !
    Bienvenue Michaël en cette vallée des larmes de joies ou de peine.
    La roue continue de tourner, mon frère.
    De coeur à coeur, dans le sourire des enfants;

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  2. bon sang michael cette nuit je n’ai pas fermé l’oeil ;devant écrire tout ma souffrance et mon étouffement dans cette vie,… est-il possible d’être à ce point connectés !!! au fond tu as écris ce que j’avais besoin de crier !!! je n’ai pas compris que cette nuit c’était mon enfant intèrieur qui pleurait et me racontait toute sa souffrance des années durant et encore aujourd’hui.;;
    JE n’en peux plus (oui ce JE n’en peut plus) de prendre des coups jour après jour et d’avoir mal….je me sens coincée , étouffée, un zombi
    m’autorises-tu à recopier ton texte parce que je pars en groupe de thérapie et je voudrais le lire à mon groupe, leur faire entendre ma colère intèrieure d’avoir été ainsi manipulée et dupée aux prix de souffrances qui ne devraient pas être….et tu exprimes très bien ce que je voudrais dire…
    je m’emerveille chaque jour un peu plus de voir combien nous sommes reliés les uns aux autres…
    je rend grâce car ensemble en montant en conscience nous pouvons changer ce monde et reprendre le pouvoir sur nos vies…

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  3. Excellent !
    J’ai l’impression de me lire en te lisant, et ça fait du bien !
    Si tu le permets, j’aimerais copier ce texte en te citant sur Facebook.

    En 2014, j’ai rencontré mon ami le Dragon pour la première fois.
    Il m’a expliqué à quel point tout était mensonge en ce monde.
    À quel point le vrai et le faux avaient été inversés pour nous maintenir en esclavage.
    Pour nous empêcher de connaître, de nous souvenir, qui nous sommes vraiment.
    Il est allé encore plus loin lors de notre dernière rencontre.
    Et je le soupçonne d’être… moi.
    Et si la blessure de rejet venait de là ?

    Un exemple de la manipulation énorme ?

    Génèse, chapitre 3 :
    « 1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?
    2 La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin.
    3 Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
    4 Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point;
    5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
    6 La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea.
    7 Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent…

    9 Mais l’Eternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ?
    10 Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.
    11 Et l’Eternel Dieu dit : Qui t’a appris que tu es nu ? Est-ce que tu as mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger ?

    22 L’Eternel Dieu dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. »

    Alors, qui de « Dieu » ou du serpent dit la vérité ?
    Le femme ici n’est pas celle par qui l’homme a chuté.
    Elle est celle par qui les yeux de l’homme se sont ouverts… ça change tout.
    La religion est le plus puissant outil d’asservissement de l’homme.
    Mais l’humain dans son immense majorité, se complait dans le mensonge.
    La voie de la libération est clairement réservée au petit nombre.

    Hommage au petit garçon qui reprend vie en toi Michaël.

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    1. « Je ne veux pas de ta retraite, de ta sécu, ton chômage ou tes assurances. »

      C’est là un gros point sur lequel je vais prochainement travailler.

      J’ai changé de voiture dernièrement.
      J’ai acheté la Kangoo que je voulais pour voyager 🙂
      Eh bien on m’a offert durant un an, une assurance par dessus mon assurance !
      ça m’a fait penser aux retraites chapeau… une retraite par dessus la retraite.
      Il y a l’assurance vie aussi et l’assurance décès…
      Quelle bande de cinglés !

      J’aspire à toujours plus de liberté.
      J’en suis à envisager une vie dans un tipi ou une hutte 🙂
      ça me fait sourire en l’écrivant mais je suis sérieux.
      Je n’arrive plus à me projeter dans une maison ou un appartement.

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